#13 - Compliqué

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Victor

Je la regarde dormir, elle est vraiment magnifique. Ses yeux bleus ne me glacent plus puisqu'ils sont fermés (merci de comprendre mon humour), en vérité elle a un regard pétillant, elle a la vie dans les yeux. C'est une personne très vivante, vif d'esprit mais très cash. Je l'adore pour ça d'ailleurs. Si elle fait du parcours c'est aussi pour vivre encore plus vivement (oui logique...).  Elle dort en forme de boule comme si elle voulait se protéger de quelque chose, c'est trop mignon. Elle est très bien proportionnée malgré qu'elle ne soit pas toute mince. C'est une personne qui ne se laisse pas marcher dessus mais je sais qu'elle est très sensible. Un rien peut la mettre à terre, cependant ce sera ce même rien qui la rendra plus forte. C'est une petite personne puissante et qui sait donner son avis sans avoir peur de tout. Je crois que c'est la meilleure pratiquante du je m'en foutisme, elle est incroyable cette fille. Je me lève et m'allonge à ses côtés malgré l'heure bien avancée. Je l'enlace et souris encore. C'est une des rares personne qui a ce pouvoir, celui de m'arracher un sourire sans aucune raison apparente.
Maintenant que j'ai écris la lettre il me faut le moyen de le donner à l'inconnu.e. Je ne sais pas comment faire. Dois-je le remettre dans le buisson ? Ou bien le donner à A ? Je ne sais pas. Je verrais avec elle plus tard.

Vu que je n'arrive pas à me rendormir je prépare mon sac, mes habits et fait des devoirs qui sont pour dans ce qui me semble être une éternité alors que nous savons tous que le temps passe vite.

* * *

La marmotte commence à se réveiller en baillant fortement.

— T'es mignonne au réveil, je la taquine toujours avec ce vieux sourire.

— Je sais merci, réplique t-elle en me balançant un oreiller.

— En forme dès le matin à ce que je vois !

— Complètement. On mange quoi ?

— Tu perds pas le nord on dirait ! Habille toi on descend p'tit déjeuner, et ne me demande pas ce qu'il y a car je ne sais pas.

— Elle est là Charlie ?

— Ça non plus je ne sais pas.

Elle se lève, prend un vieux jean tout troué, un tee-shirt trop long mais qui lui va à ravir. Ce qu'elle aime le plus c'est me voler mes habits d'ailleurs.

— Ce ne serait pas mon pull ? je lui demande alors qu'elle enfile un sweat coloré.

— Ma copine m'a volé le miens...

— Comme quoi même les filles se font voler leurs habits par leur meuf, je rigole.

— Et dire que je ne peux pas lui prendre ses affaires. Non mais pourquoi j'ai un style pareil sérieusement, souffle t-elle en levant les yeux au ciel.

— Peut-être parce que tu n'es pas la typique féminine je tente ?

— T'as un point là. On va au miam ? s'impatiente mon amie.

— Bien sûr, après vous mademoiselle.

— C'est ça, moque toi.

Elle prend sa paire de chaussette assorti à mon pull et descend en courant dans les escaliers. Cette fille est une vraie pile électrique c'est pas possible. J'y vais après elle mais beaucoup plus doucement de peur de me casser la tronche. Je n'aurais pas fini dans entendre parler. En arrivant en bas j'entend deux rires harmonieux. Alors je me précipite et sans faire attention à où je met les pieds. Je sais que ma joie peut sembler ridicule... Je trouve ma mère accoudée à la table haute qui est plus un comptoir de bar au final. Elle se tourne vers moi et me souris en m'ouvrant grand ses bras. Je me sens bien ici. Je croyais qu'elle ne rentrait pas avant ce soir. Je suis vraiment content de la voir. A aussi puisqu'elle se joint à notre câlin.

— On déjeune quoi ? questionne A.

— Ce que tu peux trouver dans les placards, répond ma mère en s'écartant de nous.

Ma meilleure amie sort du pain, du miel, des confitures, du lait... Enfin bref, tout ce qu'elle trouve y compris les céréales. Ce qu'elle aime le plus après m'embêter et le parcours c'est manger, je pense même que c'est carrément sa première passion vu comment elle se sert avant même que je m'asseye. Je m'assois en face d'elle et nous commençons à déguster toutes ces bonnes choses. Je vois maman se gratter la nuque. Elle n'a pas bougé d'un cheveu depuis tout à l'heure. Elle fixe le vide, elle semble très nerveuse et peut sûre d'elle. Comme si elle voulait dire quelque chose mais qu'elle ne savait pas quel ton employer. Je l'interpelle alors :

— Maman ? Tu vas bien ? (voyant qu'elle n'a pas de réaction je pose ma main sur son bras) Dis-moi ce qu'il ne va pas.

Elle sursaute, jette un coup d'oeil à mon amie  et se décide à parler :

—  Bon... Je viens de rentrer du travail. J'ai dû partir en pleine nuit. Ce matin un garçon est arrivé à l'hôpital.

— Et ? je la presse.

— C'est quelqu'un de ton lycée, lâche t-elle de but en blanc.

Avec A nous nous regardons confus. Cette dernière ouvre la bouche péniblement :

— C'est Max ?

— Non ma belle. Diego.

— Ah lui, dis-je avec dégoût.

— Oh, réplique A qui semble touchée.

— Je voulais savoir si tu avais des informations sur lui, un truc cloche.

— A part qu'il est prétentieux, arrogant, méchant et con ? Non, rien à dire.

— Victor ! s'offusque ma meilleure amie.

— Ben quoi ? réponds-je en levant les épaules l'air tout à fait serein.

Je lui lance un regard noir et elle se tourne alors vers ma mère.

— C'est quoi le vrai problème Charlie ?

— On ne comprend pas d'où vient son état alarmant. Il affirme que ce n'était pas une tentative de suicide mais son père dit le contraire.

— Est-ce qu'il semble sincère ? questionne t-elle comme si elle était directement concernée.

— Justement c'est là que ça cloche. Il semble tellement sincère et en même temps j'ai l'impression qu'il cache quelque chose.

— Pourquoi cette conclusion ?

— Il est rempli de bleu de la tête aux pieds, une côte fêlé et le visage tout boursouflé. Comme s'il s'était jeté d'un immeuble...

— Ou comme si il s'était fait frappé, rétorque la jeune fille aussi pensive que stressé.

Je la regarde interloqué puis je dirige mes yeux sur le visage de ma mère tiré par l'épuisement et l'incompréhension. D'un coup quelque chose se passe dans ma tête. Tout s'accélère, je laisse un crie s'échapper de mes lèvres, le troisième en moins de cinq heures :

— ET MERDE ! criais-je.

Puis tout ralenti, je lâche la tasse que je tenais dans les mains. Elle se fracasse sur le sol dans un bruit assourdissent. Je me recule comme brûlé. Je vois flou, j'entend des voix venir de loin mais rien y fait, je reste figé dans le temps. Je ne sais même pas pourquoi ça me touche autant alors que pour finir, nous n'en savons strictement rien.

- - -

J'ai tellement aimé écrire ce chapitre ! Sais-tu que j'ai même pas respecté mon coeur et que je suis en PLS ? Alors que finalement je vois pas vraiment le problème... Non mais ce chapitre quoi, merde à la fin :,-(
Tu as aimé ? Tu améliorerais quoi ? Tu penses qu'il va se passer quoi ensuite ? Ta théorie sur tout ça ? Et tes émotions sont encore là ou ton coeur t'a quitté ? Dis-moi tout en commentaire, je veux tout savoir !
Je vais faire des devoirs avant de reprendre, faut que je me calme là...
Si jamais nous sommes le 7/11 quand j'écris ce chapitre !
En vrai maintenant nous sommes le 14/11 et euh bah je vais pas forcément mieux...
Bisous **3


Lui, moi et ce carnet (EDITÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant