Victor
Je marque un temps d'arrêt avant de comprendre le sens de sa phrase.
— Tu rigoles j'espère ! je lâche dans un souffle.
— Mais ouvre les yeux et regarde toi.
— Je ne te laisserai jamais insinuer ça. Premièrement je ne la connais même pas et deuxièmement j'aimerais te rappeler que c'est la troisième lettre que l'on s'écrit.
— Maintenant tu vas arrêter de répéter ces deux excuses qui ne servent à rien et accepte que tu t'es mis à tenir à cet inconnu.
— Je ne sais même pas si c'est une fille ou un garçon.
— Et alors ? demande t-elle perplexe en levant un sourcil.
— Ben... Je sais pas moi... Imagine que ce soit un mec !
— Et ? insiste t-elle.
— Tu le fais exprès dis-moi ? Je suis hétéro si tu l'aurais oublié.
— Tu m'énerves quand tu parles comme ça. On dirait les vieux cliché des gens refoulés.
— Tu me connais quand même, dis-je écœurée par ça façon de parler.
Cette fois c'est elle qui marque un temps d'arrêt et qui souffle bruyamment.
— Je sais parfaitement que t'es hétérosexuel et pas refoulé ou autre. J'essaye juste de te faire comprendre que tu dois arrêter de penser avec ta tête. C'est mon rôle en tant que meilleure amie ayant comme prénom la première lettre de l'alphabet. Je te suis indispensable.
Je rigole et la serre un peu plus contre moi.
— Mais du coup je réfléchi avec quoi ?
— Tu ne le fais pas, c'est tout. Laisse ton coeur et tes émotions prendre le devant pour une fois. Laisse toi exploser devant le monde entier.
— Euh...
— Je ne veux aucune remarque supplémentaire, prévient-elle.
— On dirait ma mère sérieusement.
— Tout sauf ça !
— Elle est gentille pourtant, non ? Tu ne trouves pas ? je me moque.
— Elle est envahissante mais c'est une perle. Dans tout les cas on parle de toi pas d'elle, ni de moi d'ailleurs.
— Ça va j'ai compris. Tu me conseils quoi ?
— D'abords tu vas finir de me raconter tout ce qu'il c'est passé. Il me semble que tu t'es arrêté en chemin.
— Je crois que c'est toi qui m'a coupé.
— C'est la même chose.
— Et depuis quand A et V sont les mêmes lettres ? je la questionne mort de rire devant nos enfantillages.
— Ça n'a rien à voir imbécile va.
Elle enlève le coussin qui était derrière sa tête et me le balance au visage.
— Et ça c'est pour quoi au juste ? dis-je outré.
— Pour ton incapacité à réfléchir.
— Je te signal que je suis meilleur que toi dans plusieurs domaines.
— Et que moi j'ai une copine.
— Mais c'est quoi le rapport ?
— Aucun, juste pour bien te rappeler que tu n'as personne dans ta vie alors que même moi, la meuf qui fait peur, je cite hein, ben...j'ai une petite amie, foutoir !
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Lui, moi et ce carnet (EDITÉ)
Novela JuvenilUn jour Victor découvre un carnet dans la cour du lycée. Celui ci contient qu'une page écrite sous forme de lettre. Il décide d'y répondre en le remettant à la même place. Il ne connaît pas son correspondant mais va essayer de le découvrir, Victor e...