Vendredi soir, Annecy, après une énième engueulade avec sa mère au sujet de sa « désastreuse » vie sentimentale, Cassandre craqua et avoua qu'elle avait un homme dans sa vie, pour qu'elle arrête de lui rabâcher que la solitude n'était pas bon pour une femme de son âge. Après l'annonce, sa mère changea immédiatement de ton, et exigea de le rencontrer. Dans la panique Florence accepta et se rendit compte de son erreur après avoir raccroché. Seule dans son bureau, la tête entre ses mains, elle cherchait comment réaliser le miracle de rencontrer un homme, et de le présenter à sa mère le lendemain soir, sans qu'il ne la prenne pour une folle. C'était impossible, ne restait plus que des connaissances. Elle prit son téléphone et regarda ses contacts.
- Stéphane ? Non, avec le caractère de ma mère, c'est pas possible.
- Ivan ? Bien sûr que non.
- Ah bah lui il est parfait ! Ah bah non. Forcément. « Bonjour maman, laisse moi te présenter mon ex-mari. », pathétique.
- Jean-Paul ? Désolée Marchand mais non.
Elle abandonna l'idée et se résigna à affronter sa mère seule et à subir ses remarques le temps d'une soirée. Puis elle vit un homme dans le couloir. Grand, brin, plutôt séduisant, très charismatique avec en même temps un air très désinvolte. Il était parfait, sa mère allait adorer. Elle sortit et l'accosta.
- Pascal ! Je peux vous voir deux minutes ? -----------
- Vous voulez quoi ?!
- Je sais que c'est particulier, mais s'il vous plaît, y a qu'à vous que je peux le demander. Supplia-t- elle.
- Je ne crois pas que se soit une bonne idée. Pourquoi vous avez accepté ?
- J'ai paniqué. Avoua-t-elle.
- Vous, vous avez paniqué face à votre mère ? Se moqua Roche.
- Vous ne la connaissez pas.
- Pas sûr d'en avoir très envie. Expliqua-t-il.
- Qu'est-ce que je dois faire pour que vous acceptiez ?
- Ça vaut au moins un dîner. Plaisanta-t-il. Il voulu se reprendre mais...
- D'accord.
- Comment ça ?
- D'accord pour le dîner, si vous m'accompagner.
- Sérieusement ?
- Je ne peux pas aller seule chez ma mère. Donc oui, sérieusement, rendez moi ce service je vous en prie.
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Sisi avait été mise dans la confidence. Ils avaient une soirée pour tout connaître l'un de l'autre. Elle avait préparer quelques questions type belle mère pour les faire réviser.
- Première question, lieu de rencontre ?
- Annecy. Répondirent-ils.
- Va falloir être plus précis, elle va pas se contenté de ça.
- Sur notre première scène de crime en commun, près du lac. Répondit Cassandre.
- Le lac devrait suffire. Expliqua Sisi en remarquant qu'il y avait plus sympa comme première rencontre qua la découverte d'un cadavre flottant. Ensuite, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?
- Cinq mois. Dit Pascal en se rappelant de ses notes.
- Et on réfléchit à peut-être s'installer ensemble d'ici quelques temps. Compléta Cassandre.
- Parfait. A oui, celle là je l'aime beaucoup, se félicita Sisi. Les belle-mères adorent ce genre de questions. Qu'est-ce qui vous plaît chez ma fille ?
Les joues rougies, comment répondre à cette question.
- Vous êtes sure pour celle là ?
- Certaine. Alors ? Faudra pas hésiter devant elle.
Pascal la regarda et se lança.
- Heum, j'ai aimé... ses yeux, très clairs et très perçants. Ils m'ont attiré tout de suite. Son caractère de merde aussi, elle ne se laisse pas marcher dessus. Ça m'avait beaucoup impressionné. Sa bienveillance avec les autres, son honnêteté.
Suite à cette confidence, Florence sourit, impossible de savoir si ce qu'il disait était inventé, ou s'il y avait une part de vérité.
- Et vous ?
- Ses tatouages. Ironisa-t-elle. Le mystère qui plane autour de lui, encore aujourd'hui. La façon qu'il a de, de me regarder, le fait de toujours vouloir protéger ses proches, parfois excessivement. Je sais qu'il ne me lâchera jamais.
- Vous feriez de super acteurs, si je vous connaissais pas, je vous croirais.
Les deux se lancèrent un regard complice, sans réellement savoir ce qu'il voulait dire.
- Des projets ? Continua Sisi.
- Pour l'instant non, mais peut-être un jour.
Les questions défilèrent les unes après les autres, ils y répondirent plus ou moins bien mais dans l'ensemble c'était convaincant.
- Et bien je crois que vous êtes prêts.
- Super, merci Sidonie. Capitaine rendez-vous demain, quinze heures trente. - Elle habite où au fait ?
- Marseille.
- Ah oui quand même.
- Je compte sur vous. A demain.
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Le trajet dura environ cinq heures, le temps pour Florence de briffer Pascal sur derniers petits points, notamment les sujets à éviter.
- Ok donc j'évite de parler de politique, de religion, la base, et des hommes, des flics, de Noël, de son âge. Question. De quoi je peux parler ?
- Bah heu, répondez juste à ses questions et ça devrait aller.
- C'est là ?
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Cassandre~OS
FanfictionRecueil d'os sur la série Cassandre,c'est moi qui ait les idées et @sarahdrawbzh qui écrit😉J'espère que vous prendrez du plaisir à les lire tout comme on en prend pour les écrire😘