Tout était calme dans le petit commissariat d'Annecy. Il était paisible, l'ambiance était bonne, pas un mot plus haut que l'autre. C'était aussi rare que l'or ces derniers temps. Il était calme parce que Cassandre était en week-end, pour trois jours. Trois jours de bonheur pour certains et trois jours « comment ça va être quand elle va revenir » pour les autres. Puisque depuis quelques temps, elle et Pascal ne cessait de s'engueuler. Il ne se passait pas une journée sans que l'un cris sur l'autre. Mais pourquoi ? Personne ne le savait, et probablement qu'eux non plus. Au début, en vérité, c'était plutôt drôle, leurs collèges les regardaient en riant, ils ressemblaient à un vieux couple. Mais maintenant ce n'était plus drôle du tout. Cela plombait sérieusement l'ambiance, et le travail. Comment travailler quand deux personnes se hurlent dessus toute la journée ? Impossible. Mais elle n'était pas là et ce durant trois jours. Tous espéraient que cela permettrait de calmer les tensions entre eux.
Trois jours sont passés, et rien n'avait changé. Ils avaient tenus une heure avant de recommencer. C'était épouvantable, s'ils étaient seuls, on ne leur donnerait pas trente minutes avant de se sauter de dessus et de s'écharper. Seuls ? Mais quelle bonne idée ? Se disait Sisi. Sisi était la seule qui osait encore leur dire quelque chose, mais son seuil de tolérance était mis à rude épreuve. Si on les laissait seuls, ils n'auraient plus d'autres choix que de se parler. Pensait-elle. Mais comment faire pour réaliser cette prouesse. C'est comme si vous demandiez à un tigre de rester avec son dîner, sans le manger. Restait à savoir qui était le tigre, et qui était le manger. A ce niveau là, pour le coup il se partageait facilement le rôle. Un coup c'était Pascal qui reprochait son manque de professionnalisme à Cassandre, un coup s'était l'inverse. Mais cette fois s'en était trop.
- Mais pourquoi vous êtes revenue ?!
- C'est mon boulot !
- Votre boulot ! Mais vous en avez rien à foutre ! Vous faites n'importe quoi !
- Mais vous m'emmerdez capitaine, je ne vous supporte plus, à toujours râler pour un oui ou pour un non. Vous n'êtes jamais content, c'est à cause de vous si je fais n'importe quoi comme vous dites!
- Parce que maintenant c'est de ma faute ?!
- Parfaitement !
- Vous savez quoi, vous n'êtes qu'une petite...
- STOP !!!!! Hurla SISI. J'en ai plus que marre de vous, et je suis pas la seule. Vous faites chier tout le monde avec vos conneries et vous vous en rendez même pas compte. Vous êtes tous les deux irresponsables, vous ne faites plus preuve d'aucun professionnalisme. Tout les deux. Précisa-t-elle en fixant Pascal. Vous ne pouvez pas passer dix minutes dans la même pièce sans que ça ne parte en IIIe guerre Mondiale. Donc soit vous vous séparer pour de bon, et l'un de vous se casse, voir les deux, ça nous ferais des vacances, soit vous vous expliquez, mais ailleurs qu'ici, parce que nous on en peut plus. Ça fait des semaines que ça dure et qu'on dit rien mais là ras le bol !
Les deux visés s'étaient nettement calmés, que dire après une telle plaidoirie. Même eux voulaient plaider coupable.
- Vous avez raison Sisi, excusez nous.
- Excusez vous, moi...
- Oh la ferme Pascal. Elle a raison, c'est invivable. On ne recommencera plus c'est promis.
- Ah non, ça c'est trop facile. Moi j'ai une méthode beaucoup plus radicale, mais très efficace.
-...
- Tenez.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Les clés d'un chalet. Celui de mon père, me demandez pas comment il l'a eu, je veux pas le savoir. Vous allez y aller, et vous allez vous expliquez.
-C'est n'importe quoi major.
- Pour une fois je suis d'accord avec lui, qu'est-ce qui vous prends ?
- Il me prend que j'en ai marre, vous devez vous parler, et apparemment le seul moyen de communication que vous ayez en ce moment c'est l'engueulade. Donc allez vous engueulez un bon coup, mais ailleurs que dans mon commissariat.
- Mais...
- Exécution.
Comment en étaient-ils arrivés là ? Pourquoi n'arrivaient-ils plus à se parler normalement ? Peut- être que l'idée de Sisi n'était pas si mauvaise après tout.
- Bien, vous avez tout ce qu'ils vous faut dans la cuisine, dans les chambre.
- Et la clé ? Demanda Florence en tendant son bras.
- Hin hin. Je la garde, je vous connais, vous avez besoin d'être enfermés tous les deux. Et c'est suffisamment grand pour ne pas se croiser. Mais si vous êtes un minimum responsables, faites le bien, on veut les retrouver nos collègues, les vrais, pas ceux qui s'engueulent quatre fois par jours. Et je vous préviens, si quand vous revenez c'est pareil, on recommence. Aller bonne soirée quand même.
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Cassandre~OS
FanfictionRecueil d'os sur la série Cassandre,c'est moi qui ait les idées et @sarahdrawbzh qui écrit😉J'espère que vous prendrez du plaisir à les lire tout comme on en prend pour les écrire😘