Un soir de Printemps - Time Princess Fanfic

Par un soir de Printemps

Cette fanfiction a été faite d'après le jeu Dress Up Princesse du temps et contient des spoilers légers sur l'une des fins possibles. Si vous ne connaissez pas le jeu ou n'avez pas atteint la fin disponible à 2-8, continuez à vos propres risques.

Si vous souhaitez continuer et lire, je vous conseille d'activer la vidéo en miniature pour un peu de musique d'ambiance, comme dans le jeu. Rien de bien déconcentrant, juste de la musique classique (Le Clair de Lune de Debussy).

Bonne lecture !

(Temps de lecture estimé : 12 minutes)

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C'était l'un de ces beaux soir d'été. Peu de temps après notre réussite. Nous avions réussi à redorer l'image de la royauté, et à égaliser un petit peu le statut des plus riches sur les plus pauvres, en imposant les nobles. Malgré le scandale que ça avait lancé et la rébellion qui avait commencé à prendre parmi les nobles, la réforme avait finalement été acceptée. Il nous avait juste fallu convaincre chacun des plus riches que ce n'était qu'un mal pour un bien. Et aussi simplement que cela, tout s'était calmé.

Un banquet avait été organisé, et, alors que je cherchais un peu d'air frais à l'extérieur, le marquis de Lafayette était venu me voir. Ce soir là, il m'avait promis de toujours rester à mes côtés et que, si nécessaire, il serait toujours là pour me défendre. Ç'aurait du être la fin de l'histoire pour moi. Une fin parfaite et heureuse où le peuple est en paix et où Marie Antoinette vit entourée d'alliés et d'amis de confiance pour assurer sa sécurité et son bien être. C'est aussi là où mon rôle s'achevait. Je savais que j'aurais dû refermer le livre, que je devais quitter Marie, en espérant que celle ci continue d'être heureuse. Pourtant, mon cœur n'y parvenait pas.

J'avais bien compris qu'ici, ce n'était pas juste dans un livre que j'étais rentrée. Ma capacité à rentrer dans les livres, aussi étonnante soit elle, me permettais juste de rejoindre les univers existants qui avaient servi à l'écriture du roman. Ici, ce n'était pas bien compliqué de comprendre que ce n'était pas juste un roman, c'était un livre d'histoire, narrant une chose qui avait réellement eu lieu.

Ce qui m'avait convaincu de la réalité de ce scénario que j'avais suivi ? Apres avoir finalement atteint le mot « fin » sur l'une des pages du livres, je pensais que je ne pourrais plus rentrer dans l'histoire. Et le lendemain, prise d'un sentiment étrange, comme une impression d'être séparée d'une partie de moi, j'avais rouvert ce vieux livre, et je m'étais concentrée sur la page vide qui suivait celle de fin. Si je pensais mes espoirs vains, ce fut avec surprise que je me réveillais à nouveau en tant que Marie, et si pendant un instant j'eus cru avoir repris au tout début de l'histoire, les actions des autres personnages et la situation du royaume m'avaient bien prouvé que non : je ne revivais pas le début. C'était la mâtinée après le banquet. L'histoire avait même continué à se dérouler un peu sans moi, la lectrice. Lorsqu'un jour j'avais délaissé le livre une journée durant, à mon retour la journée entière s'était écoulée.

Je ne savais pas s'il y avait une limite au delà de laquelle je ne pouvais plus aller. Innocemment j'avais initialement cru que le mot fin en serait une bonne limite mais je venais de me prouver que non. Alors, j'avais continué à retourner de temps en temps dans le livre. Je m'étais dit que je ne le faisais que pour voir l'évolution, vérifier que Marie Antoinette allait bien et puis au final je ne parvenais plus à passer un moment sans souhaiter retourner dans le livre. Lorsque je retournais à ma vraie vie, j'avais l'impression constante que mon cœur était ailleurs. Je ne parvenais même pas à rester concentrée en cours à la faculté, malgré le fait que ma licence me passionnait. Chaque soir je rejoignais le livre. J'avais été surprise de découvrir que Marie Antoinette avait continué à vivre et à agir exactement pareil que lorsque j'étais avec elle et qu'en réalité : nos caractères étaient quasiment identiques. Peut être avait elle changé grâce à moi au cours de cette histoire ? Était-ce trop prétentieux de croire cela ?