Un soir de Printemps - Time Princess Fanfic

Choix 1 : Lui demander de se relever

Juste avant votre lecture pensez à activer la vidéo en miniature pour plus d'immersion dans l'histoire ! (Les plus attentifs remarqueront qu'il s'agit de l'une des musiques utilisée au sein du jeu, l'Ave Maria de Schubert, normalement joué au violon).

Pour les plus jeunes, je vous prierais de bien lire mon introduction. Je réserve ce chapitre à un public averti. Le chapitre contient une scène érotique plus ou moins explicite (aucun vocabulaire sexuel n'est utilisé et la scène est décrite comme une danse). Si vous continuez votre lecture malgré cet avertissement, j'espère que vous êtes en âge de me lire.
Bonne lecture !

(Temps de lecture estimé : 7 minutes)

—

Lafayette était toujours au sol, prostré, une main sur sa poitrine et en révérence complète. Ses aveux m'avaient bouleversés, et mon cœur parvenait difficilement à s'en remettre mais le voir prostré ainsi me mettais mal à l'aise.

« Relevez vous Lafayette, et s'il vous plait, cessez donc de fuir mon regard. »

J'avais bien conscience qu'en lui demandant cela, je ne pourrais pas cacher mon trouble bien longtemps, mais plus encore, je n'appréciais pas que celui ci se sente gêné par ma présence lorsqu'en plus, j'avais tout autant de raison d'être mal à l'aise que lui. L'homme face à moi releva le visage, un regard plein d'appréhension.

« Vos sentiments me touchent, plus que vous ne semblez pouvoir l'imaginer. »

Son regard sembla s'éclairer comme si les millions d'étoiles du ciel nocturnes égayaient son regard. Il était cela dit toujours à genoux ce qui ne pu m'empêcher de me faire sourire légèrement. Bien qu'il semblait confortable ainsi, à l'entente de mon rire, il sembla sortir de sa rêverie et se releva doucement. Une fois debout, je pris conscience d'à quel point il était proche. Son cou était à hauteur de mon visage et je pouvais clairement sentir son odeur. Mon cœur sembla manquer plusieurs battements mais la sensation était si douce que je choisis de ne pas m'écarter. Je rehaussais un peu mon visage pour admirer la douce expression de Lafayette qui malgré tout ses efforts pour le cacher semblait avoir un peu de peine à soutenir mon regard. Le voir ainsi me vola un sourire amusé à nouveau et il se détendit à cette vue, répondant à mon sourire par un des siens plein de tendresse.

« Lafayette, ce que je vais dire ne conviens sûrement pas à ma position de Reine. »

Il leva un sourcils, interrogateur.

« Comme je sais que vous êtes toujours si soigneux des convenances, je songeais à peut être vous en épargner... »

Un éclat de rire illumina son visage, alors qu'il inclinait doucement la tête, comme s'avouant vaincu.

« Après ce que j'en suis venu à vous avouer, vous trouvez toujours le temps de craindre que je vous juge sur des convenances ? »

Continuant dans le jeu, je ne pouvais m'empêcher de feindre la surprise, mimant une expression incrédule.

« Mais, se connaît-on, monsieur ? Où est donc passé le Lafayette sérieux et moralisateur ? »

« Je vous en prie arrêtez vous, Majesté... » sembla-t-il me supplier les joues rouges, le regard gené et un demi sourire sur les lèvres.

« Je ne faisais que vous taquiner. J'apprécie beaucoup plus cette version de vous. »

Il se redressa quasi-instantanément, voilà qu'il semblait prêt à devenir aussi rouge qu'une tomate. Le jeu avait certainement assez duré, je l'avais suffisamment taquiné. Je laissais tomber mon sourire en coin et contemplait ses mains qui glissaient, libres, contre ses hanches. Timidement j'approchais ma main de l'une d'elle pour venir la saisir, oubliant ma position de reine et de dame pour le temps où je la tenais. Sa peau, était chaude et tendre, et sa main, d'habitude couverte de gants mais aujourd'hui dénudée, était considérablement plus grande que la mienne, ce qui lui donnait un côté rassurant. La peau était par endroit marquée de cicatrices plus ou moins larges. C'était sa main droite : celle qui tenait l'épée. Les cicatrices étaient certainement vestiges d'un entraînement intensif pour certaines, ou de blessures plus graves auxquelles je ne souhaitais pas songer.