Choix 1C - S'interposer pour les arreter

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Ayant le courage que je n'avais jusque là pas encore eu, je prenais une bonne respiration et me précipitais entre les deux hommes. Certainement trop tard. Sous la surprise de me voir bondir ainsi, Fersen pressa involontairement la détente. Je n'eu pas le temps de m'en rendre compte que la balle m'atteignit en pleine poitrine, me projetant par la même occasion au sol. Instinctivement ma main se porta à ma poitrine. Je ne parvenais plus à respirer et la douleur était terrible. J'entendis Fersen puis Lafayette hurler, puis un nouveau coup de feu retentit, suivi du bruit sourd d'un corps qui tombe. Mon coeur me faisait mal, je savais pertinemment ce que cela signifiait. Je souhaitais hurler, me relever, mais rien de tout cela ne m'étais possible. Je sentais la chaleur quitter mon corps à mesure que ma robe se tachait de rouge.

Je parvenais toujours à distinguer des pas, accourant dans ma direction, j'apercevais encore le visage de Lafayette malgré ma vision qui devenait de plus en plus trouble. Et la sensation d'une larme glissant contre ma joue. Le marquis me tira vers lui, portant une main sur ma blessure comme s'il espérait encore pouvoir me sauver. Je sentais sa respiration saccadée contre ma tête, les battement rapides de son coeur, et toute la détresse dans son regard noyé de larmes.

« Ma reine, je vous en prie... » m'implorait-il d'une voix faible et douce, portant sa main contre ma joue.

Tout semblait être de plus en plus trouble mais je souhaitais tant voir son visage une dernière fois.

« Je suis désolée. » Parvins-je à articuler en menant ma main sur la joue de l'homme en face de moi par mes dernières forces, tachant involontairement sa peau blanche de mon sang, essuyant les larmes qui débordaient dans ses yeux. Je n'aurais jamais souhaité le voir pleurer et ce spectacle achevait de briser mon coeur.

Des excuses ne nous mèneraient à rien mais tout cela n'en serait jamais arrivé là si j'étais restée honnête envers moi-même.

«Je vous aime, Gilbert. » soufflais-je du peu d'air qu'il me restait. À la phrase ses yeux s'agrandirent, et il sembla s'accrocher encore un peu plus a moi.

« Ma... Marie, je vous en supplie... »

La douleur devenait trop forte et bientôt, je n'étais plus capable de voir. Sa voix suppliante, hurlante devenait de plus en plus lointaine jusqu'à ce que je n'entende plus que le silence avec ma seule dernière pensée comme un écho se répétant a mesure que ma conscience m'échappait.

J'aurais tant aimé le revoir sourire.

Un soir de Printemps - Time Princess FanficOù les histoires vivent. Découvrez maintenant