Un soir de Printemps - Time Princess Fanfic

Choix 2B : Continuer de lui cacher mes inquietudes

Disclaimer : Cette scène contient une scène à caractère sexuel. Aucun mot n'est employé pour décrire de façon précise la scène mais une description plus "poétique" en est faite. Cependant, si vous êtes mineur, je vous prierai de faire attention à ce que vous lisez.

Si vous souhaitez continuer votre lecture, la musique en miniature est un peu comme le sucre dans un yaourt nature, elle apporte sa touche agréable à l'ambiance de l'écrit. Profitez bien !

(Temps de lecture estimé : 18 minutes)

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Lafayette était calmement assis sur le rebord de la fontaine, un regard calme, bien qu'interrogateur, tourné vers moi. La nuit était douce et propice à délier les langues, mais malgré tout, l'inquiétude au creux de mon coeur ne cessait de croitre avec ces sentiments qui m'étaient devenus hors de contrôle.
Je ne pouvais pas lui avouer tout cela. C'était risquer de lui être néfaste quant à sa vie à la cour et son succès professionnel, et l'idée m'était invivable. Je n'aurais pas la force de le protéger dans le cas où la cour disperserait des rumeurs sur son amour pour la reine. Si le protéger devait signifier ne rien lui avouer concernant mon propre ressenti, j'étais prête à sacrifier mes sentiments sans l'ombre d'un doute.

« Ne vous en faîtes pas pour moi, Lafayette. Mes inquiètudes ne concerne rien de grave. »

Alors même que je parvenais à lui sourire légèrement le marquis fronça les sourcils, comme peu convaincu de ce que j'avançais, mais n'en redit rien pour autant. J'avais une certaine chance qu'il ne fasse pas preuve de la même insistance que celle dont j'avais fait part envers lui le soir où il avait eu le courage de m'avouer ses sentiments.

« Je regrettais juste la présence chaleureuse de Gabrielle à mes cotés. »

Son regard bleu sembla se détendre un petit peu et ses sourcils se relevèrent. Je savais qu'il avait régulièrement fait des allers en ville ces dernières semaines depuis que Gabrielle était au couvent. Il annonçait au roi chaque évolution qu'il constatait en ville quant aux mesures qui avaient été prise pour améliorer les conditions de vie du peuple, et je recevais, anonymement, une lettre sous ma porte à chacun de ses retours qui me tenait au courant de l'état de Gabrielle avec quelques mots de sa part. Il ne m'avait cependant pas été très compliqué d'en devenir l'origine tant l'écriture était similaire à celle du marquis, tant par sa façon de formuler ses phrases que par la délicatesse presque féminine (si tant est qu'il y ait une façon d'écrire féminine) qu'il avait pour fermer la boucle de ses L et de ses G.

« Si le roi m'y autorise, je pourrai peut être vous emmener lors d'une de mes patrouilles en ville ? Je passe régulièrement près du couvent où elle loge, et je suis sûr que la duchesse de Polignac trouverait une vraie joie à retrouver son amie. »

L'idée m'était plaisante, et je ne me sentais pas le coeur à refuser. De plus, le sourire qui illuminait le visage de Lafayette était doux, et si c'était là une chose que je pouvais faire pour lui apporter un peu de bonheur, la chose me serait plus qu'agréable.

« Ce serait merveilleux, Lafayette. Je ferais part de la proposition au roi d'ici demain. Merci de m'accorder tant de votre temps. »

Le sourire du marquis était tendre et si cela ne pouvait pas me porter préjudice, j'aurais pu passer la nuit à l'admirer, mais le sommeil m'appelait, et je ne pouvais me laisser cette possibilité.