Mauvaise nouvelle

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Florence s'aperçut de la présence de Pascal et releva la tête vers lui. Elle vit la tristesse et l'indécision dans son regard:

-Qu'est ce qui se passe?

Pascal ne savait pas comment s'y prendre sans lui briser le cœur

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Pascal ne savait pas comment s'y prendre sans lui briser le cœur.

-Pascal? dites-moi ce qui se passe, je vous en prie!

Il mit la main sur son épaule et prononça doucement, d'une voix chargée d'émotion:

-le légiste vient d'appeler : il vient de recevoir le corps d'un homme, jeune, le visage défiguré. La taille et la corpulence correspondent à...

Il sentit Florence craquer. Il resserra son étreinte sur son épaule et de son autre main lui prit la sienne. Puis il continua doucement (il le fallait, il n'avait pas le choix, même si c'était un crève cœur):

-Florence, rien n'est sûr pour l'instant. Le corps n'est pas identifié, ce n'est peut être qu'une coïncidence (il savait bien que les policiers n'aimaient pas ce mot!). Il va falloir que vous veniez à l'IML pour identifier le corps. Je suis désolé....

Il lui laissa quelques instants pour digérer ces mots, tout en lui caressant doucement l'épaule.

Il se retourna pour observer le reste de l'équipe qui avait tout entendu. Tout le monde s'était figé, le silence dans la pièce était maintenant assourdissant! Personne ne savait quoi dire ou faire pour le briser.

C'est Pascal qui le rompit un moment plus tard, pour dire à Florence qu'il fallait y aller...

Il la laissa se lever péniblement puis passa un bras autour de ses épaules, pour lui signifier qu'il était là, avec elle. Il ne la lâcherait pas. Il la conduisit jusqu'à la voiture, lui ouvrit la portière passager, attendit qu'elle monte puis fit le tour et s'installa à la place conducteur et démarra.

Le trajet s'effectua dans un silence pesant. Qu'aurait-il bien pu dire? Y avait-il des mots pour l'apaiser? la rassurer? mieux valait se taire que lui faire des promesses qu'il ne serait pas en mesure de tenir.

Il se gara devant l'IML, descendit de voiture et la contourna pour aller ouvrir à Florence qui n'avait pas bougé.

-Florence? prononça-t-il doucement en lui tendant la main. Elle la saisit, leva vers lui un regard perdu et s'extirpa du véhicule. Ils se dirigèrent lentement vers l'entrée de l'IML. Combien de fois avaient-ils franchi ce seuil pour une enquête, l'air de rien alors qu'une vie venait d'être brisée? Là, c'était différent. ça les touchait de près, de trop près... 

Une épreuve pour CassandreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant