Une épreuve pour Cassandre

Silence radio...

Pascal n'avait pas dormi non plus. Il avait ruminé toute la nuit. Il était toujours de mauvaise humeur lorsque Nicky passa. Pour ne pas lui servir de défouloir, elle préféra écourter sa visite et prétexta une urgence au commissariat en sortant son téléphone de sa poche. Le reste de la journée, ce furent les infirmières qui eurent droit à sa mauvaise humeur.

Au commissariat, Cassandre n'était pas dans son état normal non plus et tout le monde s'en rendit compte : elle avait l'air épuisée, elle était irritable. C'est Jean-Paul qui se hasarda à lui demander si tout allait bien. "oui, j'ai mal dormi, c'est tout!" Il ne faudrait pas chercher à en savoir plus.

Plus tard dans la journée, elle avait même frôlé le vice de procédure dans une affaire mineure en cours, ce qui n'était pas du tout dans ses habitudes, elle si rigoureuse en temps normal.

A la fin de la journée, chaque membre de l'équipe quitta le commissariat pour rentrer chez lui. Cassandre resta à son bureau pour essayer de rattraper le retard accumulé dans la paperasse ces derniers jours. Puis elle finit par rentrer chez elle, sans passer par l'hôpital puisque Pascal lui avait clairement dit qu'il ne voulait plus la voir...

A l'hôpital, Pascal avait attendu, espérant une visite de sa commissaire préférée malgré tout. Mais au fur et à mesure que les heures passaient, il avait bien fallu qu'il se rende à l'évidence : elle ne viendrait pas... La tristesse prit le pas sur la colère qui l'avait animé toute la journée.

Le lendemain matin, il raconta à Nicky ce qui s'était passé l'avant veille avec Florence. "T'as pas fait ça, Pascal?!" Mais ça expliquait bien des choses... l'attitude de Pascal la veille et la morosité de Cassandre.

-Il faut que tu lui parles, appelle-là! Allez!

-Quoi? là, maintenant?

-oui, je te connais! si tu le fais pas maintenant, tu le feras pas!

Résigné, il attrapa son téléphone. Il laissa sonner, dans le vide.

-répondeur!

-Il faut que j'y aille, mais promets-moi que tu réessaieras plus tard.