Une épreuve pour Cassandre

Réconciliation

Sissi avait vraiment eu l'air préoccupé, alors avant de démarrer, Florence se décida à écouter le message de Pascal qu'elle avait délibérément occulté jusque là.

Il avait fait le premier pas, à elle de faire le second. Elle démarra, direction l'hôpital, malgré l'heure tardive. 

Elle frappa à la porte de la chambre de Pascal. "Entrez!". Elle ouvrit timidement et resta sur le pas de la porte, craignant un  peu la réaction de Pascal. "Florence! Entrez" dit-il avec un grand sourire, il était sincèrement heureux de la voir. Elle sourit en retour.

Elle se dirigea vers le fauteuil dans le coin de la chambre. Il nota la distance qu'elle mettait volontairement entre eux et en fut attristé, mais il l'avait bien mérité. Il fallait qu'il dise quelque chose...

-Florence, je suis vraiment désolé de vous avoir dit toutes ces choses horribles l'autre soir. Je sais que je vous ai blessée, je m'excuse! Je sais bien que ce qui est arrivé n'est pas de votre faute. Florence? Florence, s'il vous plait, regardez-moi...

Elle venait de baisser les yeux. "si c'est de ma faute. Sans moi, si je n'étais jamais venue à Annecy, vous ne seriez pas là!"

-je ne peux pas vous laisser dire ça! Approchez. Florence? s'il-vous-plait...

Comme elle ne bougeait pas, il tapota le bord du lit à côté de lui pour lui demander de s'approcher. Elle finit par se décider.

- Pour être franc, si vous n'étiez pas venue à  Annecy, après la mort de mon père je ne serais pas resté. Et qui sait où j'en serais aujourd'hui...Si vous n'aviez pas été là, à la mort de ma mère, j'aurais sombré...

Florence était émue par ses confidences, ce n'était pas son genre. Elle se décida à relever la tête et le regarda dans les yeux.

Déstabilisé, Pascal adopta le ton de l'ironie:

-c'est vrai qu'avec votre sale caractère, c'est pas facile tous les jours, mais...

Dans le même esprit moqueur, Florence donna une tape sur le drap au niveau de la cuisse de Pascal pour marquer sa désapprobation à cette dernière remarque.

-Aïe!