Chapitre 2

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Stiles fut réveillé par le soleil faisant chauffer son corps à travers la fenêtre, il ouvrit doucement les yeux et reconnut la chambre où Derek lui avait dit de s'installer. Un sentiment de gêne s'empara de lui en se souvenant de sa crise d'angoisse, il détestait avoir l'air si faible et encore plus devant l'ancien Alpha.

Il se leva et s'habilla avec les vêtements que Isaac avait laissés là en quittant le loft, apparemment cette pièce avait été sa chambre, ils n'étaient pas tout à fait à sa taille, mais ça ne se voyait pas. De toute façon, il allait devoir s'en contenter.

Il avait réussi à joindre son père qui lui était coincé au bureau du Shérif avec ses adjoints présents au moment de l'alerte, apparemment leurs équipements n'étaient pas suffisants pour qu'ils puissent sortir. Ce qui étonnait le plus Stiles c'était le soulagement du Shérif en apprenant qu'il était chez Derek, d'après lui, c'était plus rassurant de le savoir avec le loup plutôt que seul chez lui.

Une fois prêt, il prit une grande inspiration et se décida à descendre rejoindre Derek qu'il entendait bouger dans le salon. Ça n'avait rien d'étonnant, Stiles n'imaginait pas le loup être du genre à faire la grasse matinée.

Quand il arriva en bas des escaliers, il tomba sur une vue à laquelle il ne s'attendait pas du tout. Derek, de dos, ne portait qu'un boxer alors qu'il faisait des tractions sur une barre fixée sur cette espèce de trou au milieu du mur en brique. Cette vision le troubla et il partit s'installer en silence dans le canapé, il avait besoin d'un petit déjeuner, mais Derek était en plein milieu du passage pour accéder à la cuisine et Stiles ne se voyait pas passer si près de lui à ce moment-là.

Derek avait remarqué l'arrivée du jeune homme, mais avait fait comme si de rien n'était en sentant l'odeur de gêne qui émanait de lui. Ce n'est que quelques minutes plus tard, en entendant le ventre de Stiles gargouiller très bruyamment que le plus vieux se décida à descendre de son perchoir pour sauver l'humain d'une mort par manque de nourriture. Il se laissa tomber lourdement au sol et attrapa son jeans pour l'enfiler.

Je vais me faire un café, tu en veux un ?

- Oh euh, non, c'est gentil, mais je ne peux pas en boire.

Voyant que Derek était en train de le fixer, Stiles comprit qu'il n'était pas très clair et qu'il devait expliquer les raisons de cette interdiction au loup.

Je suis hyperactif, le café amplifie ce côté de ma personnalité, je suis sûr que tu ne veux pas voir ça.

- Effectivement. Souris Derek.

Voir Derek sourire était quelque chose de nouveau pour Stiles, il n'était pas sûr d'avoir déjà vu ça avant. Enfin, il avait vu son fameux sourire en coin, provocateur, mais pas vraiment sincère, ça n'avait rien à voir.

Je ne déjeune pas vraiment le matin, mais il y a ce qu'il faut dans les placards.

- Tu viens de faire du sport, tu devrais manger un vrai petit-déj...

L'embarras des deux hommes était palpable, ni l'un ni l'autre ne savait comment se comporter dans cette situation. Leurs relations habituelles n'étaient pas du tout basées sur le quotidien, ils ne se voyaient que lors des réunions de meute ou lorsqu'ils devaient enquêter ensemble sur un problème surnaturel.

Derek marchait sur des œufs, ce qui ne lui ressemblait pas du tout alors Stiles décida de prendre les choses en main, ils allaient être obligés de cohabiter pendant un moment et il ne pouvait pas rester comme ça.

Bon Derek, tu t'installes et tu me laisses faire.

- Stiles...

- N'essaie même pas de te plaindre, si je dois vivre ici, tu vas devoir t'habituer !

Derek n'aimait pas vraiment qu'on lui donne des ordres, mais étrangement devant la détermination de Stiles, il ne dit rien et se contenta d'observer Stiles s'affairer en cuisine. Moins d'un quart d'heure plus tard, une assiette atterrit devant lui, apparemment le jeune homme ne rigolait pas avec le petit déjeuner, il leur avait préparé un repas de roi.

Ce n'est pas si mal de t'avoir ici finalement.

Derek avait parlé sans vraiment réfléchir, s'étonnant lui-même. Lui qui était habituellement sur la réserve, surtout avec le jeune homme, avait baissé sa garde quelques minutes. Il allait devoir faire attention à ça et la cohabitation n'allait pas faciliter les choses.

C'est un compliment ça ? Sourwolf fait des compliments... Je suis choqué. Rigola Stiles.

Ne m'appelle pas comme ça ! grogna le loup.

Ah là, je te retrouve, tu as failli me faire peur.

Stiles était soulagé, l'ambiance était plutôt légère ce matin, mais il avait peur que ça ne dure pas, en général les relations entre lui et Derek étaient tendues et il s'attendait à ce que les vieilles habitudes reviennent et que les journées soient difficiles.

Il prit sa tasse de chocolat chaud avant de s'installer face à Derek, ses inquiétudes sur la suite des événements s'envolèrent quand son regard fut happé par la vision du loup face à lui qui n'avait pas remis de T-shirt. Il se surprit à le trouver vraiment attirant, il eut une énorme envie de se mettre une énorme gifle et comme son corps avait sa propre volonté, il le fit, ce qui fit sursauter Derek, bien que les excentricités du jeune homme ne le surprennent plus depuis longtemps.

Qu'est-ce qu'il te prend ?

Euh... rien, ne fais pas attention à moi... tu sais comment je suis...

- Hum...

Derek n'était pas dupe, il avait senti un mélange indéfinissable de sentiments venant de lui ainsi que le son de son coeur partir en vrille. Il ne savait pas ce qui avait perturbé Stiles au point qu'il se frappe lui-même, mais ce n'était pas rien comme il le disait.

Quoi ? râla Stiles.

Je n'ai rien dit.

- Je lis sur ton visage de loup grognon que tu me juges...

- Tu sais que je suis capable d'entendre tes battements de cœur et aussi de ressentir tes émotions...

Le visage de Stiles vira au rouge, pensant que Derek avait remarqué son moment d'égarement pendant lequel il l'avait reluqué. Il bafouilla une fausse excuse pour retourner dans sa chambre avant de littéralement fuir la pièce.

Derek le regarda se sauver à toute vitesse, un léger sourire apparut sur son visage, il ignorait pourquoi Stiles avait eu cette réaction, mais il adorait réussir à le mettre mal à l'aise si facilement. 



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Qu'avez vous pensé de cette matinée en tête à tête ? 

A demain !

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Inavoué {STEREK}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant