Inavoué {STEREK}

Chapitre 1

En voyant la panique sur le visage de l'hyperactif, Derek leva les yeux au ciel en pensant qu'il était toujours excessif. Ce n'est qu'en regardant dans la même direction qu'il comprit son angoisse.

En bas de chez lui, mais également dans toutes les rues qu'il arrivait à voir des militaires avaient envahi tout le paysage. Ils portaient tous d'énormes masques à gaz et avaient l'air de se déployer partout sous le son de l'alarme qui ne cessait de retentir.

Toutes les branches de l'armée avaient l'air d'être présentes, mais pas seulement, en observant attentivement, Derek remarqua des gilets pare-balles sur lesquels étaient écrit police ou encore FBI.

- Qu'est-ce que...

Stiles n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fut coupé par la sonnerie de son portable. La panique qui s'était emparée de lui faisait trembler ses mains et il mit un temps fou à sortir son téléphone de sa poche. Quand il vit le nom de son meilleur ami, il comprit que les problèmes ne faisaient que commencer.

- Scott ?

- Allume ta télé, mec !

Derek ayant écouté la conversation prend sa télécommande avant même que Stiles ne puisse réagir. La première image apparut, le Président des États-Unis, la mine grave s'adressant à la population, expliquant que les habitants d'une dizaine d'États devaient rester enfermés chez eux. Il parlait d'un gaz toxique se répandant rapidement.

Stiles avait baissé les bras, laissant tomber son téléphone. L'inquiétude avait pris le pas sur tout le reste l'empêchant d'entendre le reste des informations, il ne pouvait pas rester là, son père était dehors et il devait le retrouver pour s'assurer qu'il allait bien.

L'adolescent se précipita sans réfléchir vers la porte du loft, suivi par Derek qui l'appelait sans qu'il l'entende, mais avant même qu'il ne touche la porte, quelqu'un frappa contre celle-ci.

Les deux jeunes hommes se regardèrent avec interrogation avant que Derek se décide enfin à ouvrir. Devant eux se trouvait un homme en treillis, portant un masque à gaz prenant tout son visage.

- Messieurs, il y a d'autres personnes dans cet appartement ?

- Non, seulement nous deux. Répondit Derek.

- Mais je dois partir ! enchaîna rapidement Stiles.

- Ça, ça ne va pas être possible, jeune homme. Dis durement le militaire. Personne n'est autorisé à sortir, seules les forces de l'ordre sont autorisées à circuler.

L'homme sortit une feuille, la colla sur le mur près de la porte et partit sans dire un mot de plus. Derek s'avança et remarqua que le nombre d'occupants de l'appartement était écrit dessus, apparemment il était coincé ici avec Stiles et à en croire ce qu'il avait entendu à la télé, ça risquait de durer un moment.

Le loup ferma la porte et se dirigea vers son canapé, commençant à réfléchir à cette situation plus que dérangeante, mais il n'eut pas le temps de s'apitoyer sur son sort. Un son commença à résonner dans ses oreilles, des battements de cœur, bien trop fort et trop rapide.

En regardant l'endroit d'où il venait, il remarqua que Stiles n'avait pas bougé d'un centimètre. Il l'appela, mais aucune réaction, son cœur continuait d'accélérer et ce n'était pas bon signe. Sa respiration se faisait de plus en plus difficile et Derek ne savait pas comment gérer ça.

Il s'avança rapidement vers l'hyperactif, le loup essaya de lui parler pour le rassurer, mais ça n'avait aucun effet, le jeune homme n'avait même pas l'air de l'entendre. Sans vraiment savoir où ça le mènerait, il dirigea Stiles vers le salon et appuya légèrement sur ses épaules pour le forcer à s'asseoir sur le canapé.

Derek se mit face à lui et attrapa ses mains pour attirer son attention tout en lui parlant, mais la crise n'avait pas l'air de vouloir passer, pourtant les yeux de Stiles étaient plantés dans les siens, le suppliant de lui venir en aide.

À court de solutions, Derek se remémora un article qu'il avait lu sur la façon de détendre les bêtes grâce à la pression. Il retira la veste du jeune homme et s'installa derrière lui, le tira vers lui en calant le dos du jeune homme contre son torse et passa ses bras autour de lui en le serrant assez fort pour qu'il se calme tout en faisant attention à ne pas le blesser.

Lentement, Stiles se calma et réussit à parler même si l'angoisse n'avait pas disparu. Toutes les phrases sortant de sa bouche montraient qu'il ne faudrait pas grand-chose pour que la crise recommence.

- Je ne peux pas... Mon père... il est tout seul... Derek, je ne peux pas rester ici...

- Chutt calme-toi Stiles, ça va aller, il faut que tu te détendes.

- Derek, je...

- Tais-toi Stiles, il faut que tu te calmes, on trouvera une solution, mais calmes toi avant.

Étrangement, la voix de Derek apaisa Stiles qui se laissa doucement aller dans les bras du loup. Son corps était épuisé par la crise et il avait du mal à remettre ses idées en place, mais entendre Derek continuer de lui parler le rassurait et lui faisant reprendre pied avec la réalité.

L'adolescent comprit que la crise était vraiment terminée quand un petit rire lui échappa après qu'il se soit fait la réflexion que Derek ne lui avait jamais autant parlé. Il commença à bouger et Derek desserra son étreinte pour le laisser s'asseoir correctement.

- Merci. Souffla-t-il doucement.

Une sorte de gêne s'était installée entre eux, c'était la première fois que les deux hommes se retrouvaient aussi proches, en tout cas de cette façon, les seuls rapprochements entre eux étaient en général dû à un acte de violence.

- Tu te sens mieux ? demanda le loup, sincèrement inquiet.

- Oui. Derek, je ne peux pas rester ici...

- Je ne crois pas que tu as le choix.

Le loup se leva et attrapa la veste de Stiles qu'il avait balancée au sol dans la précipitation. Il fouilla dans les poches sous le regard interrogateur de son colocataire forcé. Quand il le trouva enfin, il lui tendit son téléphone.

- Appelle ton père !

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Vous l'aurez surement compris, l'idée de cette histoire m'est venue pendant le premier confinement. Je me suis dit que je pourrais m'amuser en vous racontant les aventures de Stiles et Derek coincés dans le même appartement. 

N'hésitez pas à me donner votre avis !

À demain ! 

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