Chapitre 5

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En ouvrant les yeux, Stiles remarqua qu'il était dans une position assez étrange. Il voulut se lever, mais les bras du loup toujours autour de sa taille le forcèrent à rester immobile, comment Derek pouvait avoir autant de force même endormi. Il essaya de desserrer la prise qui l'empêchait de bouger, mais il n'y avait rien à faire.

Il se résigna à devoir attendre le réveil de Derek seulement, il n'avait rien pour s'occuper, son téléphone était trop loin pour qu'il puisse l'attraper. Finalement, ses doigts se mirent à bouger machinalement, venant tracer en douceur des lignes allant du coude à la main de l'homme qui le tenait.

Derek se sentait bien, il était encore pris dans son sommeil, mais une odeur familière l'entourait ainsi que la douceur d'une caresse sur sa peau. Cette constatation finit de le réveiller, il ouvrit les yeux et les événements de la nuit lui revinrent.

Il resta immobile, tenant toujours Stiles dans ses bras, il ne devait pas se rendre compte qu'il était réveillé le temps que Derek trouve une solution pour que la situation ne soit pas gênante.

Puisque tu ne dors plus, tu pourrais peut-être me laisser me lever. Souris Stiles.

Évidemment, puisqu'il était littéralement collé contre le torse du loup, Stiles avait parfaitement entendu son changement de rythme cardiaque ainsi que le changement de pression de ses bras. S'il avait pris le temps de réfléchir un peu plus, il aurait essayé de se lever sans faire de vague, mais son cerveau étant ce qu'il est, il n'avait pas pu s'empêcher de prononcer une phrase qui les avait mis tous les deux plus mal à l'aise.

Derek l'avait lâché à la hâte et s'était levé pour sortir le plus vite possible de la chambre en marmonnant des paroles incompréhensibles. Il partit dans sa salle de bain complètement déstabilisé et entra dans sa douche.

Il démarra l'eau et un jet glacé atterrit directement sur son torse avant de commencer à chauffer, mais la température de l'eau n'était pas vraiment sa principale préoccupation, il s'était endormi avec Stiles, en le tenant dans ses bras.

Il n'arrivait pas à croire qu'il s'était laissé aller à ce point là, mais surtout que son réveil avait été si agréable. Avant d'ouvrir les yeux, il s'était senti si bien, plus apaisé qu'il ne l'avait été depuis des années, en réalité il n'avait pas ressenti autant de bien être depuis son adolescence, avant la mort de sa famille.

Il était temps pour lui d'accepter la réalité, mais même s'il connaissait la vérité, se l'avouer était plus que difficile. Ça faisait des années qu'il s'interdisait d'être heureux, qu'il pensait qu'il n'y avait pas droit. Bien sûr, il avait rencontré des femmes avec qui il avait eu des relations, mais il ne s'était jamais laissé aller au bonheur.

En dehors de tous ses blocages, la relation ambiguë qui commençait à s'installer entre lui et Stiles provoquait d'autres soucis intérieurs pour Derek. Il n'avait connu que des femmes tout au long de sa vie et maintenant, non seulement Stiles provoquait chez lui de nouvelles sensations qui lui étaient jusqu'alors inconnues, mais en plus c'était la toute première fois qu'un homme le troublait à ce point.

Stiles de son côté s'était préparé le plus rapidement que lui permettait son bras bandé, la nuit avec Derek avait presque fait disparaître la douleur, mais il fallait qu'il évite les mouvements trop violents. Une fois prêt, il descendit pour préparer un petit déjeuner pour lui et le loup.

Il avait bien remarqué qu'il l'avait mis mal à l'aise ce matin et s'en voulait un peu, surtout que si l'un d'eux devait se sentir mal ça devrait être lui, il était quand même en train de faire ce qui ressemblait vraiment à des papouilles au loup quand celui-ci s'était réveillé.

Il n'avait pas vraiment compris pourquoi il avait fait ça, c'était juste venu naturellement et il s'était rendu compte de son geste qu'en sentant Derek se lever brusquement. Le plus étonnant pour lui restait la réaction du loup, en temps normal, il l'aurait soit frappé, soit incendié, mais pas se sauver, mal à l'aise.

Souhaitant se faire pardonner, il commença la préparation de pancakes. Seul problème, en temps normal, Stiles était déjà du genre désordonné et avec un seul bras fonctionnel c'était pire.

Quand Derek se décida enfin à le rejoindre, sa cuisine s'était transformée en un terrible champ de bataille.

En voyant ça, l'énervement commença à monter chez Derek. Il était prêt à engueuler Stiles, jusqu'à ce que celui-ci se tourne vers lui avec de la farine dans les cheveux et ce qui semblait être de la pâte sur le visage. Le loup ne put se retenir de rire.

C'était la première fois que Stiles voyait Derek rire de cette façon, certainement rire tout court. Il le fixa, se demandant s'il n'était pas en train d'avoir une hallucination, mais non, c'était bien réel, Derek riait. À cet instant, il se dit que c'était le plus beau son qu'il n'ait jamais entendu. Il se sentit privilégié d'assister à ça, en oubliant presque que le loup se moquait de lui.

Tu ressembles à un enfant qui a fait une bêtise. Sourit Derek en s'approchant.

Comment oses-tu te foutre de moi ?

L'adolescent attrapa une poignée de farine dans le paquet près de lui et la lança sur le loup. Pendant une demi-seconde, il se demanda s'il n'allait pas regretter ce geste, mais Derek eut la seule réaction qu'il n'aurait jamais envisagée. Il recommença à rire, l'attrapa pour le coller à lui avant de prendre le paquet de farine et de le renverser entièrement sur la tête.

Ils se retrouvèrent donc tous les deux pleins de farine, à se chamailler jusqu'à ce qu'ils se rendent compte pratiquement en même temps de leur proximité. Ils restèrent immobiles, incapables de bouger ou même de regarder ailleurs que dans les yeux de l'autre. La tension était palpable, leurs souffles se mélangeaient.

Derek sentait le corps de Stiles collé contre le sien et l'envie de l'avoir encore plus prêt, de le toucher encore l'envahit, mais il ne pouvait pas. Il ne devait surtout pas se laisser aller comme ça. Il relâcha la prise qu'il avait sur le jeune homme et s'éloigna doucement sans se rendre compte du désarroi de son vis-à-vis.

Hum... Je pense qu'on se contentera de céréales pour le petit déjeuner. Tu devrais aller prendre une douche avant.



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Ah un petit moment de complicité... 

Je voudrais vraiment vous remercier de lire cette histoire, merci pour vos votes et vos commentaires. Ça me motive à continuer à écrire et m'aide à retrouver l'inspiration ! Merci à tous ! 

À demain ! 

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Inavoué {STEREK}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant