Chapitre 9

1.4K 67 1
                                    

Drago était debout devant le corps recroquevillé de Hermione, une expression torturée sur ses beaux traits. La jeune femme était évanouie et il était clair que le bras droit avait attendu ce point pour laisser montrer son désespoir. Il jeta sa baguette dans un mouvement rageur, puis alla prendre la petite silhouette dans ses bras avant de se retourner afin de la déposer sur un canapé.

Avant de la poser, il eut un geste étrange, dénonciateur de tendresse, qui fit ouvrir de grands yeux surpris à Blaise : il embrassa l'ancienne Gryffondor sur le front. L'ayant couchée, il recouvrit son corps d'une couverture et resta un moment à contempler le visage fin de Hermione éclairé par les lueurs de la cheminée. Il lui caressa le front et soupira, puis alla chercher sa baguette et la pointa sur la jeune femme :

-Enervatum.

Hermione papillonna des yeux un instant, puis reporta son regard sur son tortionnaire, regard qui se chargea de peur et de haine. Une tristesse fugitive traversa les traits de Drago, puis il reprit son impassibilité légendaire et ce fut d'une voix glaciale qu'il parla :

-Tant que tu ne diras rien, tu souffriras, Granger.

Elle se redressa et croisa les bras, butée, avant de répliquer d'une voix faible mais ferme :

-Je mourrais avant de parler, Malefoy. Je te l'ai dit.

Il s'approcha et s'assit à ses côtés, provoquant un bond à la jeune fille qui tenta de s'écarter. Avec une moue machiavélique, le Mangemort étouffa son geste dans l'œuf :

-Reste assise.

Elle s'exécuta, sans le regarder, et il abattit une main possessive sur sa cuisse tout en continuant :

-Si tu bouges, tes amies auront à en souffrir, je te préviens.

Elle ferma les yeux, tentant d'occulter les mouvements lents de cette main sur sa peau nue, qui descendait doucement jusqu'au genou avant de remonter à mi-cuisse.

-Granger, Granger, Granger. Que dois-je faire pour que tu parles ? Si tu le fais, je te protégerai des résultats, c'est promis. Tu seras intouchable...

-Même pas en rêve...

Sa voix tremblait et Drago comme Blaise qui espionnait toujours écarquillèrent les yeux. Hermione se maudit. En fermant les yeux, elle ne voyait plus son ennemi et pouvait à la rigueur ignorer que c'était sa peau contre la sienne mais ce faisant, elle était aussi plus à même de sentir le désir, violent, ignoble et traître, qui montait en elle. Hélas, ce même désir s'était fait sentir dans sa voix. Drago ferma à son tour les yeux, comme pour savourer cette sensation, et un petit sourire de contentement diabolique vint orner son visage.

-Granger...

Sa voix s'était faite plus douce, presque caressante. D'étonnement, elle le regarda enfin, et ils restèrent un petit moment à se fixer, l'un ravi, l'autre surprise de leurs comportements respectifs. Elle finit par se racler la gorge et détourner les yeux, gênée, ses joues se teintant d'un rouge soutenu. Il sourit presque tendrement dans le vide et se leva pour remettre sa cape.

-Je reviendrai, dit-il avec douceur.

-Je sais, répondit-elle sur le même ton.

-Bonne soirée, Granger.

Il sortit et Blaise fit mine d'entrer en même temps pour ne pas qu'on l'accuse d'espionner. Il rentra dans son ami :

-Ah ! Dray, désolé, je venais justement te voir. Il faut que je te parle d'urgence. Granger, dit-il avec un petit salut.

-Bonjour, Zabini, dit-elle poliment en se détournant, ce qui attira au métis un regard empli de jalousie de son ami.

Les deux hommes sortirent et aussitôt Drago prit son ami à parti :

La maison aux plaisirs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant