JUKE-BOX | « Tais-toi et laisse-moi écouter Sinatra! »
ou lorsque deux lycéens s'aiment à coups de jazz, de blues et de milkshake à la fraise.
july 2020 | a gguktae story
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Les mois ont suivis après leur déclaration commune et leur rapprochement a été immédiat, ou du moins s'est davantage manifesté à mesure de traîner ensemble.
Quand tous deux se retrouvent dans le bus le matin ou bien ont un peu de temps pour eux, ils peuvent rester des heures sans s'adresser un mot et simplement apprécier le fait que l'autre soit là pour se détendre, toujours un peu de blues en fond et il faut dire que Jeongguk s'est habitué aux longs silences de Taehyung. Et à ses mimiques aussi, à sa manière d'exprimer ce qu'il souhaite par des sourires ou des longs regards que Jeongguk ne parvient pas toujours à comprendre alors parfois c'est Jimin qui répond aux demandes de son ami.
— Goo, tu viens?
Quand Taehyung prend la parole, le surnommé Goo lève la tête de son classeur de littérature et opine du chef en rangeant ses affaires dans son sac et le voilà qui suit le mentholé en dehors du lycée afin de se rendre dans ce parc aux fleurs violettes. Les rires fusent, les sourires ont du mal à ne pas se former et la bonne humeur du groupe d'amis rivalise avec les rayons du Soleil qui ne cesse de taper un eu plus fort, briller davantage afin de chasser tous les nuages de ces cieux bleu ciel. Hyuna, Nayeon et Yeeun taquinent Chanyeol, Yugyeom et Rowoon quant à leur défaite durant le match de volleyball ; les trois jeunes hommes affirment que ce n'était pas de leur faute, ce à quoi Hyuna répond par une tape sur l'épaule de Chanyeol.
— Admettez juste que les filles sont plus fortes que les gars! fait Hyuna, un large sourire sur son joli visage.
— Tss, jamais.
Et suite à ceci, une course-poursuite débute entre Hyuna et Chanyeol, ça fait tout marrer tout le reste du groupe qui finit par se séparer au prochain boulevard parce que chacun a ses occupations. Ils se disent tous au revoir, certains finissent une discussion en essayant tout de même de la prolonger sauf que Taehyung et Jeongguk ne veulent pas rester plus longtemps alors ils s'éclipsent. Ils sont un peu comme Bonnie et Clyde, à prendre la fuite de cette façon et sans le côté criminel que l'on connaît tous.
Quinze minutes de marche plus tard, dont cinq de chamailleries, Taehyung et Jeongguk parviennent enfin au parc aux différentes fleurs. Ils empruntent le même chemin que la dernière fois, Taehyung s'extasie devant les nouvelles variétés de plantes tandis que Jeongguk, lui, se contente de sourire grandement devant un Taehyung aussi rayonnant. Puis ils reprennent leur marche, encore un virage à droite, une allée fleurie et les voilà de nouveau sous ce grand arbre aux jolies couleurs.
Le temps passe et nos deux lycéens n'ont pas bougé une seule fois, Taehyung a sa tête posée sur les cuisses de Jeongguk alors que ce dernier a le dos collé au vieux tronc de l'arbre, des pétales tombent et s'échouent parfois sur le visage du mentholé alors celui-ci éternue et ça fait rire le nageur qui se demande comment il peut faire autant de bruit, être si peu discret.
— C'est pour rivaliser avec ma timidité. Tu sais, pour montrer que j'suis invincible au fond, fait Taehyung avant de rire de sa propre bêtise.
Jeongguk le suit bien rapidement en caressant les mèches vertes de son premier amour, il profite que Taehyung ait les yeux fermés pour l'observer et il se demande comment son cœur trouve-t-il encore le moyen de survivre face à une telle beauté. Et puis le raisonnement devient logique : parce qu'il y a Taehyung, et qu'il se doit de vivre pour admirer son beau sourire rectangulaire. Puis trois mots éclosent en même temps qu'un bourgeon retardataire.
— Je t'aime.
Et rien que ça suffi à Taehyung pour couvrir son visage afin que Jeongguk ne voit pas ses joues roses de bonheur, et si le nageur pensait sincèrement que le féru d'art dormait il constate que ce n'est pas le cas. Alors voir Taehyung aussi embarrassé après son aveu le plus sincère, et que le mentholé a déjà entendu quelques fois, ça fait rire Jeongguk qui embrasse par la suite le front légèrement découvert du faux dormeur. Et, rien que pour le taquiner, répète encore et encore à quel point il l'aime si fort.
— Jeongguk... Tais-toi, et laisse-moi écouter Sinatra!
fin.
...
et voilà, c'est la fin de juke-box!
merci de l'avoir lu jusqu'au bout, j'espère qu'elle vous aura su vous plaire! (:
