𝐉𝐔𝐊𝐄-𝐁𝐎𝐗

19 ; KILLING ME SOFTLY

Encore une journée est passée depuis cette promenade dans les champs, cela fait plus de vingt-quatre heures que Taehyung et Jeongguk se sont embrassés et ce geste les a encore plus rapprochés.

Ils sont déjà bien proches me direz-vous, et il est vrai, mais il est important de notifier à quel point Taehyung ose un peu plus se dévoiler sans pour autant oublier sa timidité tout comme Jeongguk, qui, à l'inverse du mentholé, se permet moins de choses mais n'hésite jamais à taquiner Taehyung quant à son attitude à son égard soit par de petites piques, soit par de longs regards accompagnés d'un sourire bourré de malice.

Là encore, Jeongguk regarde Taehyung avec beaucoup trop de malice pour que ce ne soit pas louche alors le mentholé fronce les sourcils, interrogeant silencieusement son amant et ce dernier répond de la même manière en secouant de gauche à droite la tête.

— Tu me fatigues...

Jeongguk lève les yeux au ciel, sourit et se remet au travail mais il lui est difficile de se concentrer à cause de Taehyung qui chante un air de The Fugees, observe avec intérêt le rosé et danse même un peu parce qu'il ne veut pas réviser sa chimie. Il dit qu'il n'y comprend rien, que ça ne lui servira pas plus tard puisqu'aux beaux-arts la chimie n'est pas une matière première alors Taehyung continue de chanter pendant que Jeongguk essaye tant bien que mal de finir son croquis de géographie.

Alors le lycéen de deuxième année laisse tomber l'idée d'être studieux pour rejoindre Taehyung, attendre un peu que ce dernier le remarque et, dans un regard entendu, saisit les mains du mentholé qui ne rechigne pas et se laisse même faire, puis ils commencent à tournoyer maladroitement en même temps que Sinatra résonne dans cette grande chambre.

— Tu danses comme un pied, fait Taehyung avec un sourire taquin.

— Veuillez excuser son Altesse, je penserai à prendre des cours dans ce cas, rétorque Jeongguk sur le même ton.

Puis tous deux rient de leur connerie, Taehyung s'éloigne un instant de Jeongguk afin de mieux voir son visage alors le nageur fait de même en faisant tourner le féru d'art, et ça les fait un peu plus rire, on se croirait à un bal dans les années 20 et il faut croire que ça leur plaît bien ; Taehyung parade, Jeongguk observe, deux paires de lèvres s'unissent comme si là était leur destinée puis la valse reprend en même temps qu'une chanson de Sinatra sur la radiocassette huit pistes.

Et l'après-midi passe, les parents de Taehyung reviennent de chez la grand-mère de ce dernier avec un panier rempli de pots de confitures, d'un bouquet de lys ainsi qu'un joli bracelet porte bonheur pour Jeongguk ; celui-ci le met alors, esquisse un sourire que Taehyung trouve irrésistible puis vient l'heure du dîner. Voilà que l'on sonne à la porte, le mentholé se lève, ouvre la porte d'entrée et son sourire si singulier refait surface lorsqu'il croise les deux billes vairons de sa grand-mère.

— Surprise!

Un câlin suit cette exclamation, Taehyung débarrasse sa grand-mère de ses affaires et l'accompagne jusqu'au salon où tout le monde bavarde joyeusement, puis madame Kim regarde Jeongguk et sourit un peu. Elle chuchote quelque chose à l'oreille de son petit fils, s'amuse de ses pommettes roses de bonheur et Taehyung affirme ce que lui a murmuré Madame Kim en désignant ses lèvres. Alors la grand-mère de Taehyung hoche la tête et ne peut réfréner ce large rictus qui lui donne plus d'âge mais la rend rayonnante, et Jeongguk se demande de quoi peuvent-ils parler.

Quand le repas se termine, il ne reste plus que Taehyung et Jeongguk. La grand-mère du mentholé a préféré partir avant le dessert, n'aimant pas tant que cela les sucreries tandis que les parents du lycéen sont partis se promener au nord des côtes.
Dans la cuisine c'est un peu la foire, les cheveux de Taehyung sont recouverts de mousse tandis que Jeongguk rit de sa bêtise et de l'allure du mentholé qui a su faire fondre son cœur en si peu de temps. Puis Jeongguk ne rit plus, il se perd dans ses pensées et particulièrement sur l'idée d'enfin avouer ses sentiments à Taehyung mais il craint que ce ne soit trop prématuré, que cela ne brusque le mentholé.

— Taehyung.

— Jeongguk.

— Non, Tae c'est sérieux là.

— Mais je t'écoutes, Gguk.

Ledit Gguk soupire doucement, n'étant pas pour autant fâché ou agacé du comportement de Taehyung. Il sait que c'est dans sa nature, que son côté gamin fait partie de lui et il n'est personne pour lui interdire d'être ainsi alors que lui-même est tout aussi enfantin que le mentholé. M'enfin.

— M'en veux pas, mais j'crois qu'je t'aime.

— M''en veux pas non plus, m-mais... mais moi aussi.

...
désolée de poster aussi tard, mais mes révisions passent un peu avant. :/
j'espère que ce chapitre vous va?