Anyone On The Line

Chapitre 5

— Je ne sais pas trop Charlie, je ne suis pas à l'aise ici.

Harry hésitait alors qu'il faisait face à un bâtiment moldu gris foncé. Une file d'attente massive composée essentiellement d'hommes prenait naissance aux doubles portes noires. Les lumières clignotaient au-dessus de celles-ci, une pulsation sourde atteignit les oreilles du brun.

— Tout ira bien, Harry. C'est toujours bizarre les premières fois dans un club. Je serai là, je ne te quitte pas d'une semelle. Tu n'es pas obligé d'utiliser le billet VIP, et puis tu peux repartir à tout moment, si tu préfères.

Charlie sourit à Harry, il faisait une tête de plus que le jeune homme aux cheveux noirs.

— Tu es magnifique. Je suppose que tu auras à boire gratuitement même hors du salon VIP. (Le roux fit clin d'œil à Harry qui rougit et essuya ses paumes moites sur son pantalon moldu moulant). Si j'avais un cul comme ça, je porterais des vêtements moulant tout le temps, mais mon arme secrète, c'est mon torse. Nous devons tous faire avec ce que nous avons. Tu es superbe alors arrêtes de t'inquiéter.

Charlie rit et applaudit Harry.

— Pourquoi es-tu venu de toute façon ? Tu n'as pas des choses à faire pour ta famille à cette période de l'année?

— Si, bien-sûr. Mais certains aiment faire une pause dans l'ensemble de l'interrogatoire «Vous déménagez bientôt ?» que notre fratrie semble subir constamment. Sauf qu'à Noël, c'est pire. Bien pire que le jour de la Saint-Valentin. Si j'avais une mornille à chaque fois que maman pose cette question, je pourrais probablement bientôt prendre ma retraite.

Cette fois, Harry rit, même si c'était un peu nerveux.

— Charlie, je ne sais même pas si je suis – tu sais, dit mal à l'aise.

— Il est plus probable que tu sois bi, puisque tu as dit que tu étais attiré par les femmes. Nous sommes ici pour savoir si c'est juste un problème du genre : envoyer des SMS à des bêtes sexy comme Malfoy–

— Chut, tais-toi, répondit Harry.

Charlie sourit.

— Très bien. Allons en prendre quelques-uns et amusons-nous. (Le sourcil du dragonnier se leva de manière taquine). Quelques verres ! Je n'ai pas... Merlin, pourquoi t'ai-je emmené?

Charlie sourit et attira Harry vers l'entrée.

— Parce que tu ne connais personne d'autre qui soit excité en baisant un joli serré –

— La-la-la, je ne t'entends pas.

Charlie ricana.

— J'aimerai une autre de ces boissons bleus, mais sans le fruit. Qui veut des fruits dans son verre ? Demanda Charlie faisant sourire Harry, alors qu'il se levait pour commander leur quatrième tournée.

Beaucoup d'hommes avaient déjà proposé de leur acheter leurs boissons, mais Harry avait insisté pour payer aujourd'hui. Charlie avait un peu grogné mais avait fini par céder quand Harry le menaça de le laisser seul à la place. Quand Harry revint, et posa les boissons sur la table, il rougit.

— Une tape sur le cul ? Demanda Charlie comme s'il savait déjà pourquoi Harry était soudainement timide.

Harry secoua la tête.

— Non, une main de l'autre côté. répondit-il timidement.

Charlie s'étouffa à moitié avec sa boisson.

— Ils deviennent plus audacieux.

Harry acquiesça en s'asseyant près du rouquin. Il respira calmement et écouta la musique.