Chapitre 6

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— Harry, mon pote ? T'es toujours avec nous ? Ron agita sa grande main devant le visage d'Harry pour le sortir de sa transe.

— Qu-quoi ? Désolé, j'étais à des kilomètres d'ici, dit-il bêtement.

— Je dirais que tu pensais à la semaine dernière, n'est-ce pas ? (Charlie sirota sa bière au beurre en souriant à Harry. Le Gryffondor rougit et toussa). Puis-je te rappeler une certaine branlette ?

Ron bégaya à côté de son frère aîné.

— Argh, ne me met pas d'images dans la tête !

Harry renifla dans sa propre boisson et poussa légèrement son meilleur ami avec son épaule.

— Arrête d'être un si prude, Ron, le réprimanda-t-il, très amusé que son ami réagisse toujours de cette façon, même si Charlie leur disait toujours des choses qu'il avait essayées sexuellement.

— C'est juste...

Ils furent interrompus par les battements d'ailes d'un hibou que quelqu'un avait dû laisser entrer dans le Terrier. Les oreilles de Ron prirent une brillante nuance de rouge.

— C'est celui de Malfoy, marmonna-t-il en sirotant son verre.

L'estomac d'Harry fit se contracta et il dut à nouveau avaler pour garder sa bière. Il ne savait pas s'il devait être heureux ou anxieux que Luc – non, Malfoy, lui ait écrit. Harry n'avait pensé à rien d'autre pendant toute la semaine qui s'était écoulée. Il avait également essayé de se concentrer sur d'autres choses. Ses devoirs, le Quidditch, les Weasley - mais son esprit revenait toujours à cette soirée. Il avait regardé son téléphone tant de fois qu'il ne pouvait plus les compter. Il ne savait pas à quoi il s'était attendu, mais il était déçu que Lucius ne lui ait pas envoyé de texto, pas une seule fois.

Harry regarda l'oiseau qui avait atterri sur le bras de sa chaise et il lui offrit sa patte. Ses doigts tremblèrent en défaisant la ficelle retenant la lettre. Le grand oiseau hulula mais resta là où il était, attendant manifestement une réponse.

— Merci, mon garçon, dit Harry. (Quand l'oiseau essaya de lui déchiqueter les doigts, il s'excusa et éloigna sa main du bec du hibou). Fille alors, reprit-il.

La chouette se détendit à nouveau. Harry se leva et ouvrit l'enveloppe, puis lut les mots griffonnés.

Des mots qu'il avait attendus. Même s'il détestait l'admettre. Il prit une profonde inspiration et laissa ses yeux absorber les lettres.

Harry,

Je suis parti pour affaires.

Je t'en prie, permets-moi de te remercier chaleureusement pour les événements de la semaine dernière.

Lyra prendra ta réponse avec elle.

Lucius.

— Mauvaises nouvelles ? Demanda Ron alors qu'il tripotait sa bouteille après que les deux rouquins aient attendu quelques minutes qu'Harry parle après avoir lu la lettre.

— Non. (Harry se tourna pour faire face à Ron). Non pas du tout.

Il avait arrêté de se mordre sa lèvre maltraitée.

— Je pense qu'il veut me rencontrer, lâcha-t-il enfin. Lyra attend ma lettre de retour.

La chouette hulula en entendant son nom.

— Alors qu'est ce que tu attends bon sang ? Écris-lui ! S'exclama en riant Charlie.

Ron avait l'air d'hésiter entre accepter et dire à Harry d'arrêter cette folie. Harry toucha le bord de la lettre comme si c'était un bijou hors de prix. Ron s'éclaircit la gorge maladroitement.

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