Anyone On The Line

Chapitre 1

Lucius était assis dans son bureau, un feu ardent brûlait dans la cheminée. Il avait toujours aimé la chaleur d'un bon feu. A tel point, que chaque été, il en allumait un factice. De cette façon, il se sentait bien lorsque qu'il travaillait chez lui.

Il lut plusieurs parchemins et fronça les sourcils en voyant les chiffres.

— Ça ne fonctionne pas, marmonna-t-il pour lui-même.

Il évaluait le faible pourcentage de ventes que Malfoy Tutoring avait réussi à produire en Allemagne. Trois ans auparavant, Narcissa avait eu l'idée d'offrir un tuteur de Magie Théorique et de coutumes sorcières aux nés-moldus et aux sang-mêlés qui étudiait dans des écoles de sorcellerie dont les connaissances faisaient défaut. C'était censé faciliter l'insertion dans le monde sorcier. Ça avait été un énorme succès. Lucius s'était retrouvé assez occupé à trouver se bons tuteurs à embaucher dans le monde entier. Plus encore après le décès de Narcissa le jour de la bataille finale, à l'issue de sept mois de maladie.

Lucius avait donc eu besoin de se mettre à jour avec la technologie moldue. Il était donc le fier propriétaire d'un téléphone portable qui fonctionnait dans un environnement magique. Il avait failli avoir une crise cardiaque en apprenant que c'était Arthur Weasley qui avait inventé un téléphone mi-moldu, mi-sorcier. Lucius avait alors proposé de financer son projet avec seulement dix pourcent de profit en retour. Pourtant le père Weasley était devenu assez riche. Bien sûr, Lucius ne pensait pas que l'idée serait aussi fructueuse.

Le téléphone sonna.

Lucius fût surpris par ses réflexes lorsqu'il attrapa l'appareil. Il laissa ses parchemins de côté et lut le message. Il faillit s'étouffer avec sa salive lorsque son cerveau compris enfin les mots qu'il avait sous les yeux. D'une manière ou d'une autre, le feu ne fût plus la seule chose qui le réchauffait. Il ouvrit un peu plus son col en tirant légèrement dessus, s'installa plus confortablement dans son fauteuil et lut une nouvelle fois le message.

Je suis, en ce moment, dans mon lit, en train de penser à ton magnifique cul. Il devrait vraiment être accompagné d'un panneau d'avertissement :)

— Qu'est ce que-

Lucius s'éclaircit la gorge. Il tâtonna un peu, il n'était toujours pas habitué à envoyer des messages.

Je crains que vous vous soyez trompé de numéro.

Il envoya sa réponse, reposa son téléphone et se leva pour prendre un verre. Il avait vraiment très chaud tout d'un coup.

Il faillit renverser son verre quand son téléphone sonna de nouveau. Il reposa la bouteille de whisky et retourna à son bureau, le verre dans la main. Il s'assit avec désinvolture et sirota une gorgé de sa boisson avant de lire ce qu'il supposait être des excuses embarrassés.

Vous êtes bien Lucius Malfoy, n'est-ce pas ?

Lucius passa sa main sur ses yeux d'une manière très indigne d'un Malfoy avant de prendre une nouvelle gorgée de son très coûteux whisky. Ce n'était pas une erreur de numéro. Il ne savait pas quoi répondre, alors il envoya une confirmation et demanda qui était la personne avec qui il parlait. Il n'eut pas à attendre longtemps avant de recevoir une réponse. Il prit son téléphone aussi négligemment que possible malgré la curiosité qui le prenait et fronça les sourcils.

Votre plus dévoué admirateur. Dommage que votre fils n'est pas votre belle apparence, cela rendrait l'école beaucoup attrayante.

— Doux Merlin, un enfant m'envoie des messages sexuels, se dit-il à haute voix. (Il répondit, appuya sur envoyer, puis secoua la tête). Les jeunes.

Cette fois, il avait à peine reposé l'appareil qu'il sonna à nouveau.

Je ne suis plus un enfant, je suis majeur depuis cette année.

Lucius renversa sa boisson sur sa robe de travail et toussa violemment. Avec le recul, il n'aurait probablement pas dû prendre une gorgée en lisant.

— Nom de-

Il lança un sort de nettoyage sur lui-même, sur son bureau et sur le téléphone.

— Arrête ça, Lucius. C'est n'est qu'une farce et tu te laisse avoir, marmonna-t-il.

Peu de sang-pur ou d'hommes magnifiques dans ma maison. Je les préfère plus âgés et avec beaucoup d'expérience. Peut-être pourriez-vous m'apprendre quelques nouvelles choses ? ;)

Lucius hésita. Il était sur le point de se ridiculiser, il le savait. Mais c'était un vendredi soir, Draco était sorti et cela faisait un moment qu'il n'avait pas eu l'occasion de flirter.

Ça dépend. Es-tu une bonne ou une mauvaise fille ?

— Merlin, aide-moi. Dit-il en finissant son verre et en ressortant la bouteille du placard.

S'il faisait ça, il aurait besoin d'alcool et en abondance. Il avala le verre suivant d'une traite et sentit sa tête devenir plus légère. Il en versa un autre et le sirota un plus vite qu'il ne le ferait normalement sans l'avaler. Il pouvait se le permettre, après tout.

Il termina le troisième verre et se pressa de lire le nouveau message.

Je ne suis pas une fille, Lucius. Mais j'ai entendu dire que vous préfériez cela, donc ce sera gagnant-gagnant pour nous deux.

Le père Malfoy gémit en relisant les mots. Il pouvait sentir son pénis durcir maintenant. Quiconque lui écrivait avait raison, il avait toujours préféré son propre sexe aux femmes. Narcissa et lui avaient eu un mariage ouvert, comme beaucoup de sang-purs le faisaient quand ils n'avaient pas choisi librement avec qui se marier.

— Attention mon vieux, c'est toujours un enfant.

Est-ce vrai ? Je dois être honnête, j'ai tendance à préférer les hommes plus âgés, c'est-à-dire plus proches de mon âge. Ce qui est un nombre un peu plus élevé que le vôtre, pourrais-je ajouter.

La réponse arriva vite.

Vous ne devriez pas dénigrer avant d'avoir essayé. Les jeunes hommes ont tendance à être plus souples, n'est-ce pas ? * Rougit *

Lucius gémit à nouveau et déplaça sa main vers le bas pour serrer sa partie génitale devenue dure.

— Merlin, je suis allumé par un téléphone et une personne inconnue.

Votre nom ? Je pense qu'il est normal que je le sache puisque vous semblez connaître le mien.

Il ôta sa robe de sorcier et déboutonna sa chemise pour mieux respirer.

— Tu es trop vieux pour ça, Lucius.

Il avait à peine prononcé ces mots que son téléphone sonna à nouveau. Lucius fixa le nom du destinataire, cligna des yeux, avala son verre puis relut le message. Mais peu importe combien de fois il clignait des yeux ou combien de fois il continuait à relire les lettres sur son téléphone, le nom restait le même.

Harry Potter.