Anyone On The Line

Chapitre 10

— Mec ? (Harry leva les yeux de son dîner, six jours après sa rencontre avec Malfoy, pour donner toute son attention à son meilleur ami depuis presque sept ans). Tu te conduis encore plus bizarrement avec Malfoy ces derniers jours.

Harry cligna des yeux, incrédule. Parce que si Ron avait remarqué ça, alors il n'était vraiment pas discret. Il aimait Ron, mais le gars avait tendance à être trop peu attentif.

Harry essaya de hausser les épaules mais le roux ne le lâcha pas. Pas même quand Hermione secouait la tête comme pour lui dire de laisser tranquille.

—Tu ne transfères pas ton... passe-temps... à–

— Non ! (Harry hurla un peu trop fort et étouffa sa voix). Non, Ron. Comment peux-tu penser ça ! (Il regarda autour de lui et remarqua le blond qui regardait dans sa direction après son cri). C'est Malfoy.

Harry frissonna d'aversion.

— Ce sont les même. La seule différence est que l'un est plus vieux que l'autre.

Harry blanchit.

— Absolument pas ! (Harry baissa encore la voix). T'es fou ? L'un est sexy à mort et l'autre est– Beurk !

Ron avala sa bouchée avant de demander.

— Et j'imagine que c'est le plus âgé qui est le plus sexy ?

Il fit une grimace qui poussa Harry à le frappa durement sur l'épaule.

— Bien sûr, que c'est le plus vieux ! Non mais as-tu vu son fils ?

Harry poussa son assiette loin de lui, il avait soudainement perdu l'appétit.

Les sourcils de Ron se levèrent en signe d'interrogation.

— Mec. Ils sont tous les deux blonds, grands, maigres et snobs. Et tous les deux ricanent et intimident les gens. Ce sont les mêmes.

— Il n'y a aucune chance que je veuille baiser Malfoy, Ron !

— Le sentiment est assez réciproque, Potter ! (La tête d'Harry se redressa et rencontra des yeux gris orageux et un regard de pur dégoût. Il se pencha.) Est-ce à propos de tes photos, Potter ? Hmm ? Eh bien, tu n'obtiendras pas la mienne !

Il recula avant qu'Harry n'ait eu le temps de répondre et s'en alla.

Harry le regarda partir comme un poisson hors de l'eau, puis réussit finalement à fermer la bouche. Il se leva brusquement et laissa ses amis derrière lui. Ils avaient l'habitude des comportements bizarres de leur ami, alors ils finirent tranquillement leurs repas.

*

— Tu viens ou pas, Ron ? (Hermione demanda à son petit-ami quand il s'attarda près de Harry, ne voulant pas encore le laisser partir). J'ai froid, et je suis sûr que les autres commandent déjà leurs bières au beurre.

Ron regarda son ami comme si c'était la décision d'Harry.

— Je te l'ai déjà dit, Ron, je n'y vais pas. Je tourne à gauche ici et toi, tu vas tout droit. Il m'attend et je serai en retard si tu ne me laisses pas.

— Honnêtement, Ron, tu sais qu'Harry n'ira pas le voir avant que tu ne t'éloignes. Il est trop poli. Arrête de faire l'idiot et laisse-le partir !

Hermione attrapa la manche de Ron.

— Tu essayes de le convaincre de ne pas y aller depuis vingt minutes, souffla Hermione. Je pars maintenant, avec ou sans toi. (Elle étreignit Harry). Bonne chance. (Puis elle fit un clin d'œil et tourna les talons pour aller vers le pub).