Le club de la fin du monde (Maniak)

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LE CLUB DE LA FIN DU MONDE

C’est l’été et je suis en vacances. La soirée est chaude et moite, les filles sont en jupe et je me rince l’œil abondamment. J’en ai repéré une tout particulièrement. Elle papillonne dans sa petite robe à fleurs. C’est une robe faite de plusieurs épaisseurs de tissu léger, ça fait des plis et c’est pour ça que c’est joli. Mais au moindre coup de vent, ça s’envole et on voit tout ce qu’il y a en dessous. C’est aussi pour ça que c’est joli. J’ai un appareil photo et je n’en rate pas une miette. Au loin, les ruines du XIVème siècle, tout à fait typiques, ne sont sur aucune photo.

Mais des mecs bizarres débarquent et me disent que je ne peux pas prendre la fille en photo.

« Ah ouais ? Et pourquoi ? je dis.

— C’est pas possible ce soir, qu’ils répondent, ce soir la nuit est spéciale ! »

Et ils me montrent le rouge du ciel. C’est toute la nuit qui est écarlate. Ça dégouline comme du sang tellement c’est rouge vif, j’ai jamais vu ça.

Les mecs disent qu’il faut aller au château en ruines cette nuit, pour voir le sacrifice. Encore ces ruines. Je leur dis que je m’en fous de leurs ruines de merde. Je veux encore prendre des clichés tant qu’il y a du vent. Et ça souffle fort !

Tellement fort que la jupe s’envole jusqu’à des sommets de plaisir. Je veux pas louper ça !

Mais les gars ne sont pas d’accord. Ils prennent mon appareil photo et la fuite.

« Hé ! » je gueule.

La jupe virevolte, se gonfle, se soulève, dévoile tout et je reçois un coup de matraque.


Mon crâne saigne. Je suis dans les ruines du château. Les gars bizarres sont tout autour de moi. Ils me déshabillent et m’attachent. Ils tournent plein de fois la corde tout autour de moi et font des nœuds compliqués. Je ne peux plus bouger et je tombe. Mais je vois tout.

Les gars sont nombreux. Tous sont habillés pareil, en rouge foncé brodé de motifs cabalistiques, avec une capuche qui masque leur visage. Ils sont exactement comme les nuages rouges du ciel. Ils allument des feux, frappent des tam-tam et soufflent dans des didgeridoos tout autour d’un autel en pierre. Puis ils gueulent des trucs occultes. C’est le club de la fin du monde !

Je reconnais l’encapuchonné qui m’a piqué mon appareil photo. C’est le chef, il est chauve et a une petite barbichette de sataniste. Il fracasse mon appareil par terre, toutes les photos sont foutues. Puis les gars amènent une fille. J’en crois pas mes yeux : c’est la fille de mes photos, et elle est complètement à poil ! Elle avance comme ça au milieu de la scène, les seins gonflés de fraîcheur juvénile. Je vois bien que tout le club est impressionné. Il n’y a que le chef qui prend l’air blasé de celui qui a en a déjà vu d’autres. J’aimerais pouvoir bander moi aussi, mais la corde m’en empêche, elle plaque mon sexe contre ma cuisse. Je me tortille au sol pour le dégager, mais ça ne fait que resserrer les liens et la corde rugueuse m’érafle douloureusement.

Pendant ce temps la fille est conduite sur l’autel en pierre, et les gars l’attachent. Ils serrent très fort la corde. La fille se cambre, et ses seins expriment leur détresse d’être ainsi compressés.

Ma bite compatit à leur douleur. Les gars frétillent devant le spectacle. Ils amènent alors un bouc. Un beau bouc, grand et musclé, qui toise l’assistance avec sévérité sous son pelage noir. Il renâcle. Mais ils sont plusieurs à tirer sur la corde et la bête avance avec majesté. Les gars frétillent encore plus. Certains commencent à se masser tellement ils sont excités. J’ai jamais vu ça. Je pense : Ça fait pas un pli, ils vont l’enculer. Mais je me goure : ils lui coupent la tête.

Fin(s) du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant