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L'odeur du pain au four ainsi que celui du fromage à hamburger sur le steak me donne atrocement faim, encore plus qu'auparavant.

Lise prepare à manger, ses parents ne sont pas là. Tout comme les miens, ses parents passent plus de temps au travail que chez eux.

Je crois que Lise ne le vit pas toujours bien, elle est sensible même si elle ne le montre pas toujours, mais lorsqu'elle a besoin d'en parler personne n'est là pour l'écouter. Certes je suis là pour elle, mais c'est différent depuis l'an dernier. Et puis avec tout ce qu'il s'est passé depuis le début de nos grandes vacances ça n'a pas franchement aidé.

- C'est prêt madame, s'écrie-t-elle, enfin mademoiselle plutôt !

Je rigole puis prend mon assiette : un côté avec des frittes et l'autre avec l'hamburger. Il ne manquait plus qu'un peu de sauce, car qu'est-ce qu'un hamburger sans sauce ? Je vous répondrais un pain-steak.

Alors que nous mangeons dans une ambiance qui m'avait réellement manqué, empli de bonheur, de rires, la porte d'entrée claque derrière nous. Lise, prise de panique, prend le premier couteau qu'elle trouve dans le placard : un couteau à pain avec un manche vert pomme. Qui la prendrait au sérieux avec ça ?

Pour ma part je reste à ma place, dans la salle à manger, tout en stressant un peu tout de même. Mais cela peut être son père, ou même sa mère, je ne vois pas pourquoi elle réagit ainsi.

J'essaie de ne pas rigoler et voit que sa tête se décompose lorsque qu'elle regarde droit devant elle. Je me lève alors d'un bond, finalement je crois qu'il faut s'inquiéter.

La personne était-elle armée ? Ce ne serait pas la première fois, puisque dans nos quartiers respectifs il se passe de plus en plus d'attaques de ce genre..

- Je... Qu'est-ce que tu fais là ?

Puis elle lâche son couteau qui tombe par terre avant de courir vers la personne. Je m'approche donc de l'encadrement pour voir qui est cet individu, et aperçois alors celui-ci.

- Liam ? M'étouffais-je à moitié.

Il lâche Lise en entendant ma voix et me fixe quelques secondes, Lise nous regarde l'un après l'autre, intriguée de la tournure que cela prend.

Pourquoi faut-il d'ailleurs toujours que ça se passe ainsi ?

Si nous continuons d'être aussi bizarres l'un envers l'autre, elle va vraiment finir par se poser des questions. Et c'est tout ce que nous voulons pas, ni lui, ni moi.

Mais en jetant un coup d'œil sur lui, je vois immédiatement qu'il a changé quelque chose à son apparence. Ses cheveux ont poussé sur les côtés, ce qui le rend d'autant plus mystérieux, et ce style lui va terriblement bien.

On peut penser le connaître alors qu'on ne connaît pas même 1 centième de sa personne, c'est d'autant plus intriguant. N'avez-vous jamais rencontré quelqu'un comme ça ?

Il porte un col roulé Lacoste gris foncé, avec des bandes verticales bien plus claires, qui lui va à merveille. Celui-ci est près du corps et met donc en valeur sa magnifique silhouette. Le pantalon beige finit parfaitement sa tenue.

Je l'imagine bien à l'université, en train de voir un tas de filles par semaine. Argh, quelle idée, je ne veux même pas m'imaginer cela.

- Bientôt je penserais que t'es plus heureux de revoir Lina que de revoir ta frangine, m'enfin ! Résonne la voix de Lise dans la pièce.

En effet, Lise a assisté à cet échange silencieux de regard, durant lequel je fixais son corps tout entier. Je n'ai plus qu'une seule envie, m'enterrer.

- Non jamais personne ne pourra te remplacer, je trouve juste que Lina est... devenue encore plus laide qu'avant, et un peu plus ronde, s'exclame-t-il après à peine quelques secondes en gardant ses yeux plantés dans les miens.

Je le regarde avec des gros yeux, mais puisqu'il veut jouer à cela, jouons alors.

- On en parle du style que t'essaies de te donner ? Avec ton rideau sur la tête et ce style de bourgeois pauvre ? Je dis en riant légèrement.

Son regard devient un peu plus foncé, sans pour autant quitter le mien.

- Bien, commence ma meilleure amie, je pense qu'on devrait peut-être parler de tes premiers jou...

- Si tu avais déjà passé tes épreuves tu saurais parler normalement, la coupe-t-il pour me répondre.

Mais quel imbécile, Lise va vraiment finir par se douter que quelque chose s'est passé entre nous.

- Je vais peut-être rentrer pour vous laisser, je dis simplement sans même le regarder.

Un instant se passe avant que Lise ne réagisse.

- Euh oui d'accord, je vais te raccompagner si tu veux !

J'acquiesce alors d'un mouvement de tête.

- Et pourquoi tu ne resterais pas ici ? Juste parce que le « bourgeois pauvre » est rentré tu veux t'en aller ? Ma présence ici, je veux dire chez moi, te dérange tant que cela ? Rit-il en me lançant son regard amusé.

Lorsque je vois le regard de Lise assez ennuyée face à cette situation plus que délicate, je me rends compte qu'il va passer un sale quart d'heure lorsque je vais partir. Et puis il a raison d'abord, pourquoi je partirais ?

- Finalement tu as raison, je n'ai pas envie de partir et je pense que je n'en ai vraiment rien à faire de ton avis sur ma beauté. Après tout, la beauté c'est subjectif, je rétorque tout en passant devant Liam.

Je souris en montant les escaliers et décide de rejoindre la chambre de Lise, suivie par celle-ci.

Je me doute cependant qu'il ne pense pas ce qu'il a dit, surtout vu la manière dont il me regarde si souvent.

***

Chapitre vraiment très court histoire de poster un petit quelque chose en cette semaine chargée.

Comment se passent vos cours ?

My best friend's brotherOù les histoires vivent. Découvrez maintenant