Alpha Ophis

Que je me survive

Tell me what you say now?
Tell me what you say
Come again?

If you cannot stay down
Then you do not have to pretend
Like there is no way out
I shoulda never let you in
Cause you got me face down

And don't take this personal
But you're the worst
You know what you've done to me
And although it hurts I know
I just can't keep runnin' away


I don't need you
But I want you
I don't mean to
But I love you

Tell me what you say now
Tell me what you say?
You said that you would come again
You said that we would remain friends but
You know that I do not depend on
Nothing or no one
So why would you show up
So uninvited then
Just change my mind like that

Please don't take this personal
But you ain't shit
And you weren't special
Til I made you so
You better act like you know
That I've been through worse than you
I just can't keep running away
(But I don't need you)


I don't need you
But I want you
I don't mean to
But I love you

Everybody's like
He's no item
Please don't like em
He don't wife em
He one nights em
I never listened
No
I shoulda figured though
All that shit you was spittin'
So unoriginal
But it was you
So I was with it
Then tell you the truth
Wish we never did it

Cause I usually do
Stick to the business
But you came out the blue
And then you just flipped it
God damn baby
My mind's blown
Be forgettin'
You live in a different time zone
Think I know what this is
It's just the time's wrong
Yeah I know what you did
But baby I'm grown
And my love is patient
And kind, and shit
This is real we can build
Through different types of shit
If you was really the realest
Wouldn't be fightin' it
I think your pride is just
In the way
Funny how everything changed
Once you got all that you wanted
Nothing was ever the same


And though
I don't need you
I still want you
I don't mean to
But I, but I love you

I don't need you
But I want you
I don't mean to
But I love you

Jhene Aiko - The Worst

Le sol qui se tenait sous mon corps était froid et dur. A peine eu-je constaté ce fait que tout le reste me revint aussi rapidement. J'avais tué Nott. Blaise s'était « occupé de tout ». J'avais passé la nuit avec lui dans la douche, où l'eau coulait encore lorsque je m'étais endormie. J'étais toujours dans la douche, mais l'eau ne coulait plus. Blaise n'était plus là, et une couverture avait été déposée sur mon corps nu. Lorsque j'ouvris les yeux, ceux-ci se mirent automatiquement à pleurer. C'était la réalité. Tout s'était passé. Nott m'avait violée, ou un truc comme ça. Et moi, je l'avais tué. J'allais finir à Azkaban, et Blaise suivrait mes pas parce que je l'avais mêlé à tout ça, sachant parfaitement qu'il me suivrait aveuglement. Si ma vie était déjà détruite avant cela, j'en avais détruit deux autres au passage. Celle de Nott, qui n'était maintenant plus, et celle de Blaise. Blaise était un élève brillant. Un sportif de haut niveau. Un homme bon et aimé. Son seul défaut avait été de s'être rapproché de moi. Et je l'avais poussé à le faire. Et maintenant il était aussi coupable que moi d'un crime qu'il n'avait même pas commis. J'avais détruit sa vie. Comme si sa vie n'avait pas jusque-là été assez merdique. Il s'était toujours relevé. Peu importe ce que cette pute de vie avait mis sur son chemin, et elle n'avait pas été tendre avec lui, il s'était toujours relevé. Il avait survécu à tout. Mais moi, il ne me survivrait pas. L'acidité de mes pensées remonta à travers mon œsophage, et je vomissais mes tripes dans la canalisation de la douche.

Je me relevai difficilement sur des jambes tremblantes après avoir fait couler l'eau un moment. Je ne pouvais pas rester là. Il fallait que je m'habille. Que je fasse quelque chose. Je ne savais pas quoi, mais il me semblait simplement que rester enfermée nue dans la douche n'était pas la meilleure option, bien que je ne su pas encore quelles options s'offraient désormais à moi. Enveloppée dans la couverture, j'ouvrais la porte de la cabine et marchait difficilement jusqu'à la porte de ma chambre. J'entendis les autres dans le salon, probablement en train de prendre leur brunch habituel du dimanche. Je n'avais croisé personne sur mon chemin. Je refermai la porte de ma chambre derrière moi et laissai l'angoisse et les larmes monter en moi alors que je restais derrière ma porte fermée, observant mon espace. Ma lampe de chevet, l'arme du crime, n'était plus là. Aucune trace restante de la mare de sang n'était visible sur le sol. Mon lit était fait comme s'il n'y avait eu aucun crime ici non plus. Les draps avaient été changés. Blaise s'était occupé de tout. Je fermais les yeux un instant et me concentrai pour inspirer et expirer du mieux que je le pouvais. Je n'avais qu'à m'habiller. Pour l'instant c'était la seule chose que je devais faire. Je pouvais le faire. Mes jambes toujours aussi tremblantes me conduisirent jusqu'à mon armoire. Je laissai la couverture tomber au sol, et attrapai les premières fringues sur lesquelles mes doigts se posèrent. Lentement et difficilement, je les enfilai. Je m'assis un moment sur le sol, maintenant habillée. J'étais à bout de force. A bout de vie. A bout de tout. Mon corps était endolori, mais cette douleur n'était rien comparé à ce que je ressentais. Je me rendais compte que la mort me suivait partout où j'allais avec une nouvelle montée de nausées. A nouveau difficilement je me relevai, voulant me diriger vers les toilettes, pensant vomir à nouveau. Je ne savais pas vraiment ce qu'il pouvait bien me rester à vomir, mais mon corps était plein de ressources inattendues. Quand j'ouvris la porte de ma chambre, la conversation qui se tenait dans le salon m'arrêta dans mon trajet, et je m'appuyais contre le mur, cachée de la vue des autres, pour écouter ce qui se disait.