"Haley. Je dois te dire quelque chose." Dit une voix.
J'ouvrais les yeux. Je m'étais endormie, en sous-vêtements, sur le sol mou de la chambre d'isolement.
"Haley, lève-toi."
Je me levai, difficilement, avant de frotter les yeux, comme le ferait un enfant au réveil. Devant moi se tenait Harry. Enfin celui qui prétendait l'être.
"Haley, il s'est passé quelque chose de grave. Erm... Niall a tenté de se suicider." Lâcha le garçon.
Ma respiration se coupa et mon regard s'embruma. Je me mis à hurler encore et encore. Harry tenta de me prendre dans ses bras mais il n'y parvint pas. Je voulais être seule, je voulais pouvoir pleurer sans que l'on me console ou que l'on me juge.
Avant de s'en aller, le bouclé déposa à mes côtés un ample t-shirt gris, pour que je puisse me couvrir. Harry sortit de la pièce, sachant très bien que rien de ce qu'il dirait ne saurait apaiser ma peine. Je reconnus de suite que ce tee-shirt appartenait à Niall. Je le pris entre mes mains pour respirer son odeur. Il me manquait. Terriblement. J'aurais aimé être là pour lui mais j'ai été stupide et Niall a fait une bêtise. Je m'en voulais tellement. Je mis ensuite le vêtement pour me couvrir.
Les minutes qui suivirent me parurent être des heures. Je restai allongée par terre, le cœur alourdi par tant de chagrin. La tristesse me tordait les boyaux. Je savais que cela était de ma faute car je n'avais pas été là pour mon petit irlandais.
La porte de la pièce s'ouvrit pour la deuxième fois de la journée."Harry, laisse moi." articulais-je
"Ce n'est pas Harry."
Je rouvrais les yeux, et découvris Malik devant moi. Il avait un regard triste comme s'il comprenait ma peine. Un garde se tenait derrière lui, pour être sûr qu'il ne me fasse aucun mal. Malik n'avait pas de menottes.
Il s'approcha de moi et s'assit à mes côtés. J'avais froid car je n'avais qu'un t-shirt sur moi. Il dû le remarquer car il passa son bras autour mes épaules. Je ne le repoussai pas. Je n'en avais ni la force, ni l'envie. Je posai ma tête contre son torse. Je ne pensais plus. J'oubliais tout . A ce moment-là je m'en foutais de savoir qui me tenait dans ses bras tant que cette personne restait avec moi. Il ne dit rien. Sa main descendit un peu plus bas, au creux de mon rein. Je ne déplaçai pas sa main car cela ne me dérangeait pas. Je sentais son cœur battre vite dans sa poitrine. Je le serrais fort contre moi, cherchant désespérément du réconfort. Nous restâmes assis là pendant une vingtaine de minutes, sous l'œil attentif du garde. Au bout d'un moment, Malik daigna dire quelque chose :"Je suis désolé pour ton ami. Je sais que pour toi il est comme un frère. Je suis venu te voir pour savoir comment tu allais. Je ne pouvais pas te laisser toute seule. Tu es ma nouvelle partenaire de jeu, après tout."
Je relevai la tête, plantant mes yeux dans ses iris dorés. Nos visages étaient proches, peut-être un peu trop. Je chuchotai un petit "Merci" en tentant de sourire. Sa main libre caressa doucement ma joue droite alors que son autre main restait sur ma hanche, d'une manière possessive. Je fronçais les sourcils, dans l'incompréhension totale. Il a toujours été effrayant et agressif et ce jour là pourtant il était doux et gentil. C'était peut-être une autre caractéristique de sa maladie. Il enfouit son visage dans mon cou et déposa un chaste baiser sur mon épaule. Je frémis, surprise par son action. Le garde toussota avant de sortir et de nous laisser. Il avait dit qu'il nous surveillerait mais, de loin.
Zayn, pour une fois, je décidai de le nommer par son prénom, releva la tête et posa à nouveau ses lèvres sur ma peau, au niveau de ma mâchoire. Mon cœur rata un battement. Le brun embrassa ensuite le coin de mes lèvres. Sa main gauche traçait des ronds sur la peau de mon bras, alors qu'il continuait son ascension de baisers. Sa bouche était à quelques centimètres de la mienne. L'air était électrique autour de nous. Ses lèvres se posèrent délicatement sur les miennes, me donnant le plus doux baiser qui soit. Je ne comprenais pas où était passé le Zayn, fou et dangereux. Et je m'en fichais. Je lui rendais son baiser avec plus de passion. Je le sentais sourire contre mes lèvres. Il se détacha de moi et embrassa mon nez. Je penchais la tête sur le côté, surprise."Ne m'embrasse pas comme ça, sinon je ne me contrôlerai plus." Chuchota le brun en souriant.
Je m'approchai de lui, avec un sourire coquin sur les lèvres. Ma bouche embrassa sa mâchoire puis sa joue et enfin ses lèvres douces. Je m'oubliais dans ce baiser, il n'y avait plus que de la passion et du désir. Je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Je le détestais après tout, mais il était en même temps tellement sexy et doux. Ses mains se posèrent sur mes hanches, les maintenant fermement. Je continuais de l'embrasser, avec toujours plus de force, alors que le brun faisait tout pour se contrôler. Je lui retirai son t-shirt, en une fraction de seconde. Mes lèvres quittèrent ensuite sa bouche pour rejoindre son cou, puis son torse, où je déposais de petits baisers mouillés. La poitrine de Zayn se soulevait, d'impatience ou bien de stress, peu importait. Mes doigts se baladaient sur son torse, retraçant le contour de ses tatouages. Soudain, le brun attrapa mes mains et me regarda dans les yeux :
"Haley chérie, arrête ça. Je, je ne veux pas te faire de mal. S'il te plaît arrête. C'est trop dur pour moi. Je n'arrive pas à me contrôler." Sa voix se brisa sur des mots et une expression de peur se peignait sur son visage. Il avait peur de lui-même.
"Pourquoi est-ce que tu m'as embrassée?" Demandais-je, un peu agacée qu'il me repousse après avoir fait le premier pas.
"Je... Je ne sais pas. Je voulais juste le faire, alors je l'ai fait."
Qu'est-ce qui cloche chez lui? Pourquoi est-il autant gêné de me parler alors qu'avant il cherchait à me terrifier ?
"Où est l'autre Zayn?" Dis-je avec une pointe d'amertume dans ma voix.
Le métis fronça les sourcils avant d'ouvrir la bouche :
"Je suis le même qu'avant. Je voulais être gentil avec toi, pour une fois. Mais demain, je redeviendrai comme avant. Et il y aura des règles en plus."
Voilà. Malik était de retour. Il m'énervait avec son air supérieur! J'aurais aimé qu'il reste doux et gentil. Il n'était peut-être pas si fou que ça s'il pouvait se "radoucir" de lui-même. C'était juste une question de volonté.
"Tu sais quoi Malik? Je vais créer mes propres règles, et toi, tu devras les respecter."
