Si elle était Sakura

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             Elles étaient sur le bord de la route de la veille. Comme Hinata s'y attendait, la rose avait réagi de la même façon qu'elle... quoique, avec plus de jurons. Mais maintenant quoi? Elles ne savaient rien des phénomènes comme celui-ci et n'avaient pas imaginé une seule seconde que cela leur arriverait un jour. Néanmoins, elles avaient encore toute leur tête pour réfléchir à une solution.

-T'es venu ici en bus ? Lui demanda celle dans son corps.
-Oui.

Son interlocutrice soupira d'agacement. Hinata ne fit pas de commentaire sachant qu'elle n'allait pas se gêner pour la ridiculiser si  quelque chose lui déplaisait.

-Tu ne sais pas conduire?
-Et...pourquoi cette question ?
-Non non rien.
-... Retournons en cours et ...nous trouverons une...solution plus tard...

Elle vit sa tête se hocher et les deux se levèrent. Hinata regardait ce que sa camarade de classe lui avait fait porter : une chemise blanche, un Jean, et des talons à aiguilles noirs...Super, on allait la prendre, enfin son corps, pour une des professeurs alors qu'elle avait habiller le corps de la rose dans son style, c'est-à-dire d'une robe rouge avec des baskets noirs. Elle soupira, mais que diable se passait-il dans sa vie? Elle arrêta sa marche quand la vraie propriétaire du corps qu'elle avait resta immobile. Ainsi elle regarda là où ses propres yeux se fixaient.

-Sasu-

Sa bouche se ferma puis se tut, et elle reçut un coup de coude. Ne comprenant pas le geste, elle fronça les sourcils. Alors la Haruno ,dans son corps, lui siffla.

-Salue-le.
-huh?
-Dis-lui bonjour et assieds-toi à ses côtés ! Vas-y ; lui ordonna-t-elle en échangeant leurs affaires.
-quoi mais-
-T'as oublié qu'on a été échangées ?

La question équivalait à une gifle monumentale pour Hinata. D'où elle prit son courage à deux mains.

-ohh...Sasuke... Bonjour.

Elle vit son propre corps plus loin, se frapper le front avec exaspération.  Mais, elle oublia vite ce problème quand elle remarqua le garçon à ses côtés la regarder.

-Qu'est-ce qu'elle a?
-Qui?
-Hinata.
-J'ai ri...je , elle n'a rien , ne, t'inquiète pas.

Le jeune homme avait l'air perplexe mais elle l'ignora.
Quand la pause de neuf heure arriva, elles allèrent aux toilettes.

-Bon bah écoute, tu devras trainer avec lui cet après-midi.
-Quoi?
-J'ai convenu avec lui qu'on commence les rattrapages aujourd'hui.

Et Hinata qui ne se souvenait même pas du titre de leur première leçon. Elle ne répondit pas sachant pertinemment que ce qu'elle allait lui avouer ne serait pas du tout plaisant.

-Sakura...je...

Elle soupira bruyamment en s'éloignant d'environ deux mètres de son corps.

-J'ai pas vraiment, tout compris... Tu vois, je , j'ai raté quelques cours et je ne peux pas trop le guider.
-...Je ne voulais pas le dire au début, mais tu devras te débrouiller ; répondit simplement Sakura.

Celle-ci sortit sans plus de commentaires, la laissant toute seule.
Le cours reprit, avec une Hinata dans le corps de Sakura qui avait la tête ailleurs.
À la sortie, elle essaya de fuir le ténébreux en marchand vite mais abandonna l'idée avec le troupeau d'élèves qui lui barrait la  route.

-Tu peux m'dire ce qui t'arrive depuis c'matin?

Elle se tendit comme une corde mais se calma. Et au bon moment, Sakura se mit à sa gauche.

-T'as quelque chose de prévue aujourd'hui ?
-Non, rentre simplement et je t'en prie si par hasard tu croises Naruto, sois gentille avec lui.

Elle vit son enveloppe corporel s'éloigner sans un mot.

-On déjeune vite fait, les leçons sont vraiment longues à ce que j'ai vu.

Elle hocha la tête et le suivit.

-On va où ?
-Chez Ichiraku
-D'accord.

Ils déjeunèrent en tête à tête, alors qu'Hinata ne s'y attendait pas du tout. Et pour couronner le tout, pendant l'intégralité du repas il n'arrêtait pas de la fixer.

-J'ai changé d'avis ; déclara-t-il soudainement.

Elle faillit croquer ses baguettes.

-Hm?
-Prête-moi seulement tes notes je saurai me débrouiller.
-Si, si tu veux...mais, ce n'est pas très claire; s'excusa-t-elle en lui tendant son cahier.

Il lut quelques lignes.

-C'est lisible.

Il se leva en posant des billets sur la table et s'en alla, c'était pour leur repas. Elle se posa enfin sur le dos de sa chaise. Ce n'était qu'un repas sans grande importance et pourtant elle avait les mains très moites. Et le pire était qu'elle savait au fond d'elle que son calvaire ne faisait que débuter.