L'amitié est un concept que je considère plutôt abstrait. Qu'est-ce que c'est réellement l'amitié ? Je cherchais une bonne définition à ce terme, mais j'ai eu et j'ai encore de la difficulté à le définir. Je crois que c'est un problème qui n'est propre qu'à moi. J'ai de la difficulté à être fidèle en amitié. Je m'explique. J'ai pris le temps d'analyser les personnes que j'ai côtoyé dans ma vie, pour m'apercevoir qu'il ne restait plus grand monde à mes côtés et j'en était en partie responsable.
Si l'on remonte à ma plus tendre enfance, il y avait Sam. Mon premier ami de tous les temps. On faisait absolument tout ensemble. Avec le temps on s'est éloigné, mais on prend bien soin de s'écrire à chaque année pour nos anniversaires respectifs. Je garderai toujours une très grande affection pour ce garçon et sa famille.
Quand je suis arrivée à l'école. J'ai rencontré une foule de gens de qui j'étais proche et moins proche. J'étais plutôt du genre timide, mais je savais me faire aimer d'à peut près tout le monde.
Je pense que c'est lorsque que je suis entrée à l'école secondaire que ça a commencé à déraper. J'ai passé cinq merveilleuses années dans cette école, là n'est pas le problème. J'étais très bien entourée. Mais, en vieillissant, et en portant un regard différent sur les amitiés que j'ai forgé durant ces cinq années, je réalise qu'elles n'ont pas toutes été très saines. J'irais même jusqu'à dire qu'elles ont forgé certaines de mes insécurités. On parle souvent des relations amoureuses toxiques, mais on parle très peu des amitiés qui le sont. Il s'agit d'un problème tout aussi grave, pourtant tellement peu abordé.
Après réflexion, je ne crois pas que c'étaient mes amies, individuellement, qui étaient toxiques. C'était notre groupe, ce qu'il était en tant que tout, qui l'était. Beaucoup d'opinions, de caractères forts, peu de place à l'écoute. Au centre du groupe ? Moi. La plus petite voix de toutes. Celle qui veut seulement que tout le monde soit heureux et en harmonie, celle qui déteste quand le ton monte. À chaque année, il y avait au moins un raz-de-marée où plus personne n'arrivait à sentir la présence des autres. Je me suis éloignée de ces filles de manières involontaires, le simple travail de la vie qui suit son cours. C'est là que j'ai vraiment réalisé tout ce qui clochait. Des amitiés bâties sur la négativité, le superficiel et la rancune. Rien de très bon.
Personnellement, je n'ai aucun problème avec aucune de ces personnes. En fait, c'est peut-être parce qu'elles n'ont jamais réellement entendue le fond de ma pensée. Je ne crois pas qu'elles me connaissent vraiment. Ce qui est certain, c'est qu'elles ne me connaissent plus. En fait, je dois séparer les cas. Je ne peux pas toutes les mettre dans le même panier.
La première, est un ange. Je me suis éloignée d'elle simplement par manque de temps à s'accorder. Je l'aime de tout mon cœur. C'est un petit rayon de Soleil qui m'inspire par son extravagance et son ouverture d'esprit.
Au contraire, la deuxième est celle de qui je suis encore le plus proche. C'est toutefois celle qui est le plus toxique à mon existence. J'ai partagé de très beaux moments avec cette personne au début de notre amitié, mais maintenant s'en est trop. Je continue à la côtoyer pour la forme, parce que je suis lâche. Lâche de mettre fin à notre amitié. Je me dis que la vie finira par nous amener vers des chemins différents. La relation que j'entretiens avec cette femme n'est que superficielle. Elle me met à jour sur les vies d'absolument tout le monde, pour mieux aller raconter la mienne après à toutes ces personnes. Cette fille, c'est le genre de personne à qui votre copain inquiet écrit pour savoir pourquoi vous avez le moral bas, mais qui, au lieu de s'inquiéter pour vous, vous reproche de ne lui avoir rien dit. Elle vous reproche d'avoir appris que vous alliez mal par votre copain. Elle se sent tellement inutile. Alors vous la réconfortez... Oui, je parle de ce genre d'amitié.
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Humeurs
PoetryÉcrire ce que je ne peux pas dire... ...Parce qu'écrire ça fait du bien. Publications sporadiques au fils de mes humeurs.