Chapitre 9 |L'exposé|

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POV HOPR

Ses lèvres étaient posées sur les siennes, ses grands yeux gris la fixaient troublés et désespérés.

Impossible de me sortir cette image de la tête pourtant, c'était lui, le garçon que je déteste
Je m'imagine à la place de cette fille, le souvenir de ses mains accaparant mon visage me rendent folle.

Putain ! Qu'est-ce qu'il me prend, j'ai disjoncté ! je divague toujours en l'imaginant...

Reprends-toi, Hope ! Je ne suis rien pour lui et il n'est rien pour moi.
IL N'EST RIEN POUR MOI.

Mes poings frappent la table en bois à côté de moi dans l'unique but de me faire entendre pour qu'ils arrêtent.
Ils se retournent surpris comme si leurs actes étaient interdits et qu'ils redoutaient une certaine présence. Mais il ne s'agissait que de moi.

Je n'ose plus bouger quand leurs deux regards se déposent sur moi en me mitraillant.
Il me fixe comme si je venais de l'insulter.
Je dois avoir l'air d'une imbécile avec la bouche grand ouverte ne sachant pas quoi dire, parce qu'il me dévisage en esquissant une grimace moqueuse.

Je m'assois à la table proche de moi pour lui montrer que je ne suis pas venue là pour rien, mais bien pour commencer cet exposé et lui rends un sourire moqueur redoutant quand même un peu sa riposte.
Mais il ne fait rien, il se contente juste de quitter la fille avec qu'il était comme une vielle marionnette et me rejoins à la table.

Je l'observe avancer vers moi sans rien dire, sa chemise froissée est à moitié déboutonnée et sa cravate est lâche.
Ses mains viennent remettre en ordre ses vêtements.
Sa peau était si clair que l'on pouvait apercevoir les veines de ses mains ressortir.

Il finit par se poser sur la chaise en face de moi pendant qu'il me détaille en douce d'un air narquois.
Je sors mes feuilles et mes stylos et dépose le reste de mes affaires au bout de la table, je l'ai frôlé au passage de ce contact ce qui me fit sursauter.
Il le remarque, mais ne dit rien.

Il ouvrit un grand livre répertoriant toutes sortes de sortilèges auxquels je n'y comprenais rien, mais il attend que je lui dise quoi écrire.
Il n'a pas remarqué que les cours ce n'est pas vraiment un truc surtout dans ce monde ?! Pourtant, il a des bonnes notes d'après mes souvenirs et je comptais un peu là-dessus pour que la corvée soit vite expédiée.

- Alors c'est quoi tes plans ?
Finis-je pars articuler
Il me regarde cette fois-ci de façon à ce que je le remarque.

- C'est simple, on va parler des sortilèges les plus dangereux , endoloris imperium et aussi des plus complexes à mettre en œuvre comme Locomotor barda en décrivant comment les mettre en œuvre, ensuite....

Je l'observe, bouche bée, il a réfléchi 10 secondes et ça lui inspire déjà tout ça ?
On a à peine commencé que j'ai déjà l'impression d'être une imbécile à côté de lui.
- locomotor barba?

- oui le sortilège qui permet de lever et faire avancer un objet ou quelqu'un à quelques centimètres du sol

- il ne fallait pas énoncer les sortilèges étudiés en cours ?

Il plante ses grands yeux sombre dans les miens comme s'il avait pitié de moi et qu'il s'apprêtait à m'avouer que le Père Noël n'existait pas.

- C'est ce que je dis depuis tout à l'heure .Tu est tellement à l'ouest que tu ne sais même pas de quoi on parle , ressaisis toi un peu petite prude!

PARDON ?
C'est à mon tour de le dévisager ébahi en esquissant une grimace.
Il a sorti ça comme ça, , même pas gêné par les propos qui s'échappent de sa bouche .

Secret loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant