<<Un certain romantisme sommeille au coeur de toute femme.>>
Auteur inconnu...
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Le ciel était bas. De lourds nuages défilaient dans tous les sens. La grande pluie s'annonçait lorsque le taxi que nous avions emprunté nous déposa devant le domicile de Titi. C'était une jolie villa à l'architecture moderne qui se trouvait au centre ville. Le vigile nous fit entrer après la longue conversation que mami avait eue avec lui. Titi était sorti depuis le matin et il paraît qu'il lui avait laissé des consignes strictes qui interdisaient à Awa de remettre les pieds chez lui. Mais mami n'était pas de nature à s'incliner devant ces genres de comportements. Elle avait tout fait pour que nous rentrions. Nous l'attendîmes donc sous la paillote dans la cours après qu'Awa ait essayé à plusieurs reprises d'ouvrir la porte centrale et les autres avec sa clé. Il avait certainement changé toutes les serrures après son départ de la maison. Quelle homme sans scrupule!
Une demi heure plus tard, Titi arriva à moitié bourré avec une jeune demoiselle dans la vingtaine, indécemment habillée, accrochée à son bras. Ils rigolaient et s'amourachaient dans tous les sens. Il s'était même allé jusqu'à sortir ses seins de sa chemise et la tripoter. Ce ne fut que lorsqu'ils nous aperçurent que la jeune demoiselle se détacha de lui en cachant sa poitrine avec ses mains. Awa, furieuse, ne perdit pas une minute avant d'aller lui en coller une en tirant ses cheveux vers le bas, la traitant de vagabonde et de voleuse de mari. Cette dernière par contre resta muette comme une tombe et subit tout sans réagir. Titi les sépara finalement mais il s'acharna sur Awa et commença à la reprimander violemment. Je voulais intervenir mais mami m'arrêta. Elle me défendit de me lever de mon siège. J'étais donc obligée d'assister au spectacle sans rien faire tout comme elle. Comme le fait de crier dans tous les sens ne suffisait plus à monsieur Don Juan, il asséna une violente gifle à Awa qui la projeta à terre. Elle se mit à se tordre de douleur et à crier, ce qui fit lever mami de son siège. Elle alla vers lui et l'appela. Elle avait maintenant la preuve de tout ce qu'Awa lui avait raconté, le concernant.
Je la suivis et me mis aux chevets d'Awa et essayai de la relever.
- Titi? Mais qu'est ce qui t'arrive? Pourquoi te comportes-tu ainsi? Même devant moi, tu n'as pas peur de porter la main sur ta femme? Je voulais voir de mes propres yeux avant de croire ce que ma petite fille m'a raconté et voilà que tu viens de me confirmer tout. Qu'est ce qui se passe Titi? Et qui est cette pimbèche que tu tripotes comme de la pâte fermentée? Peux-tu me regarder dans les yeux et me répondre?
- Écoute ma vieille, je n'ai pas de compte à te rendre. Ta fille a eu le culot de quitter la maison sans mon consentement. Alors qu'elle s'en aille pour de vrai. Je ne veux plus jamais la voir ici. Foutez tous le camp d'ici !
- Mais Titi, pourquoi agis-tu comme un irresponsable ? Regarde toi! Tu traites ta femme mal et même tu la frappes en ma présence sans que cela ne te gêne et tu veux qu'elle reste là à tout subir? Je suis désolée mais Awa n'est pas ton esclave sur qui tu vas te défouler quand tu en as envie!
- Moi irresponsable ? Qui es-tu pour venir me faire la morale dans ma propre maison? Ce que je fais de ma vie ne vous regarde pas. Ça ne concerne que moi. Sortez ou l'irresponsable va vous montrer de quel bois il s'échauffe !La tension monta dans les deux camps...
- Arrête de parler à ma grand mère de cette manière ! Intervins-je en criant. Tu n'es qu'un irresponsable et un sans vergogne Titi! Comment peux-tu frapper ma sœur devant nous comme si elle t'était un jouet ? Titi, je te considérais vraiment beaucoup mais là, tu viens de te rabaisser...
Je ne terminai pas ma phrase avant qu'il ne surgisse sur moi et Awa à terre. Il nous roua des coups de poing et même de pied. Lorsque mami voulut intervenir, il l'assomma avec une brique qu'il avait trouvée à terre. Elle perdit sur le champ connaissance. La jeune femme avec qui il était venu ayant aperçue toute la scène prit la poudre d'escampette. Il la suivit aussi sans se soucier de la pauvre vieille femme. Awa et moi se relevâmes après des efforts douloureux et se précipitâmes sur elle. Nous essayâmes de la ranimer en vain avec des techniques de réanimation que j'avais appris à l'université. Le vigile arriva et nous aida finalement à l'amener aux urgences.
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Awa et moi attendîmes dans le hall de l'hôpital pendant que les médécins s'occupaient de mami. Trente minutes plus tard, l'un d'entre eux arriva et nous annonça que son état était stable mais pas hors de danger. Elle avait une grave commotion cérébrale et cela nécéssitait urgemment une opération chirurgicale. Le prix s'élevait à quatre cent mille francs CFA. Il nous remit une fiche à remplir et nous demanda ensuite d'aller payer les frais à la caisse pour qu'ils puissent la sauver. Awa et moi commencèrent à nous dévisager. Nous savons au fond de nous que nous ne disposions pas d'une telle somme. Mais il était aussi impossible d'arriver à trouver un arrangement avec le médécin d'autant plus qu'il était claire dans ses dires. Nous retournâmes au bungalow où nous arrivâmes à réunir les économies de la vente du kom. Cela s'élevait à cent cinquante mille francs. Il en manquait pratiquement le double. Où en trouver une somme pareille?
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Le vigile émit un léger sourire en me voyant. Elle me souhaita poliment la bienvenue et me fit savoir que Théophile était sous la paillote avec deux amis. Il me conduisit jusqu'à lui. Ces derniers étaient en train de se détendre devant une série télévisée. Il accourut à ma rencontre lorsqu'il me vit. Le vigile quant à lui retourna au portail. Une fois sous la paillote, Théo me présenta à ses deux amis ensuite il s'excusa auprès d'eux et nous vîmes au salon pour discuter tranquillement. Il était étonné de me voir puisque ce n'était pas le jour sur lequel nous avions convenu notre rendez-vous.
- J'ai besoin que tu m'aides Théo. C'est une question de vie ou de mort. Lui annoncai-je, alarmante.
- Quoi ? Qu'est ce qui se passe? Me répondit-il l'air inquiet.
- Ma grand mère est hospitalisée et elle doit être opérée sur le champ. Nous n'avons pas la totalité de la somme. Il nous manque deux cent cinquante mille françs. Aide moi s'il te plaît Théo. Je te promets que je te rembourserai.
- Non arrête. Tu n'as pas besoin de me supplier pour ça. Attend, j'enfile une tenue et je viens t'accompagner. Ta mami ne mourra pas aujourd'hui.
- Merci. Merci beaucoup.Il s'éclipsa pendant quelques minutes puis il ressortit, vêtu d'un Jean pantalon et d'une chemise blanche. Il me demanda de l'attendre dans sa voiture dont il m'avait remis la clé pendant qu'il était parti informer ses amis qu'il sortait...
Sur le chemin, il ne me demanda pas grand chose à part l'hôpital que je lui avais indiqué. J'avais également appelé Awa de me joindre là avec les cent cinquante mille francs. Quelques instants plus tard, nous y arrivâmes. Il régla la facture et mami fut conduite en salle d'opération. Nous attendîmes tous les trois à la salle d'attente le temps que les médécins viennent nous donner une suite. Je profitai de l'occasion pour le présenter à Awa...
Il a failli nous envoyer dans l'au delà ce Titi.
Que pensez-vous de l'attitude de Titi? Et Bénédicte? N'est-elle pas maintenant redevable envers Théophile ?
À SUIVRE...
Écrit par Koffi Olivier HONSOU alias Verdo Lompiol. (Noveliste togolais).
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Pour l'amour de Bénédicte
Любовные романыTout allait bien comme sur des roulettes pour Bénédicte, une jeune étudiante de vingt-cinq ans qui vivait un amour passionnant avec Théophile , un riche homme marié dans la quarantaine jusqu'à la rencontre d'Oliver, un jeune étudiant séducteur qui c...