Et si...

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Embrasser Stephen était si cathartique que Tony ne s'en passait plus. Il trouvait toujours une excuse pour goûter encore et encore à son ambroisie. Les baisers les plus torrides du palmarès Starkéen restaient surtout ceux partagés au retour du sorcier parti d'après lui "trop longtemps" sauver l'espace temps et cela ne gênait pas le concerné. Il se délectait au contraire de ces moments avec une volupté non dissimulée. Lui qui ne se serait jamais imaginer apprécier les caresses de qui que ce soit—encore moins Tony Stark—depuis qu'il protégeait sa réalité, pouvait de nouveau apprécier les joyeusetés d'une relation amoureuse. Cependant, leurs échanges quotidien avaient été supprimé par une crainte naissante dans le cœur d'Ironman.

Deux jours après l'abandon du projet Ultron, durant une calme et paisible nuit, Tony s'était enfin décidé à invité le docteur dans son humble chambre pour, bien sûr, qu'il y passe la nuit à ses côtés. En vérité, il avait réfléchit pendant toute la journée à comment il allait s'y prendre et avait longtemps tergiverser sur la chose avec Jarvis. Une fois son courage embarqué pour le périple, il y était arrivé. Il lui avait fait sa demande.Rien de bien extraordinaire jusque là et, malgré la panique que Tony ressentait, rien de bien effrayant non plus.
Sa frayeur prit plutôt racine lorsqu'une fois allongé sur l'étendue de draps bleu nuits, l'imposant corps de Stephen s'était coller à son dos. C'était de justesse qu'il avait retenue un gémissement quand le brun avait par la suite glissé une main froide sur la peau à demi découverte de son ventre pour l'attirer un peu plus contre lui. Il n'avait aucune idée de la raison de sa peur au départ. Il soupçonnait simplement sa gêne de surpasser son bon vouloir et s'apprêtait même à s'en dormir sur cette idée. Son plan était néanmoins très vite tomber à l'eau quand, après avoir laisser échapper un soupir de contentement, Stephen lui avait souhaiter une bonne nuit d'une voix suave.

Il avait essayer d'ignorer le picotement laissé par le magicien d'oz mais il ne put s'empêcher de remarquer à quel point la situation était séduisante. C'était comme si Stephen s'amusait à le torturer. Non, c'etait exactement son but car il avait délicatement posé sa bouche contre son omoplate, permettant au cœur du brun de passer outre le niveau de battements  acceptés par les médecins. Malgré ses tentatives désespérées pour se calmer, il n'en sentait que plus encore la fermeté du torse du sorcier et la proximité de son bassin contre son précieux arrière-train. Il avait ainsi appris qu'il redoutait d'être enlacé érotiquement par le sorcier car quelque chose lui disait qu'il ne serait pas le capitaine du navire. Il avait peur de ce que Strange pourrait le faire ressentir. Allait-il le toucher comme il le faisait avec Pepper dans le passé ? Allait-il s'écrier de plaisir comme les autres femmes que lui même avait côtoyer ? Serait-il assez bon pour les espérances de Stephen ? Sans crier gare, Tony avait bondit hors du lit, marmonné la première excuse qui lui était venu à l'esprit et s'était enfermé dans les toilettes en espérant y purger son âme lubrique.

    Depuis, il était resté à une distance conséquente de Strange par tout les moyens possibles. Il voulait toujours autant l'embrasser mais il préférait repousser ses désirs et éviter d'y laisser —du peu qu'il en restait— sa virginité. La fête prévue à ce jour lui permit justement d'empêcher son appétit conscient de prendre le dessus sur son entendement. Cependant, Stephen, qui demeurait parmi une foule de vétérans railleurs, connaissait parfaitement son état psychologique du moment contrairement à ce que Tony croyait. Fin observateur comme il l'était, rien ne pouvait lui échapper. Surtout lorsqu'il s'agissait de Tony.

Le soir où  ce dernier s'était enfui, il l'avait senti réagir à sa caresse anodine et il n'avait pu s'empêcher de se moquer des bouts d'oreilles rougissants de son amant. Il avait voulu le taquiner et voir sa mine déboussolée alors il avait continué à le faire réagir. Son cœur avait même flanché lorsque Tony lui avait enfin fait face avec ses cheveux désordonnés, sa mine fiévreuse et surtout au son de sa voix rendu fébrile par toute la tendresse reçue gratuitement. Son caprice lui avait valu la perte de son péché mignon mais rien ne valait les expressions qu'il le voyait porter quand il flirtait délibérément.

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