Forever, you remain

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      Quelques mois avaient passés, la tour lourdement endommagée par Loki reprenait doucement forme, Happy se remettait rapidement de ses blessures et Stark industrie signait un important contrat avec une firme prônant le financement d'une énergie plus verte. L'heure était donc à la fête et un bal avait même était organisé pour fêter toutes ces merveilleuses nouvelles. La directrice de la multinationale était pourtant bien triste en un temps pareil.

Dans un hôtel à quelques kilomètres de l'entreprise, assise sur un lit une place juste assez moelleux pour que sa tristesse ne soit totale, elle broyait du noir. Sa main coiffait—elle n'avait pas l'impression de la contrôler— avec une lenteur affligeante sa chevelure rousse tandis qu'elle regardait son reflet morose dans la glace. Elle n'avait pas appelé Tony une seule fois depuis qu'elle était partie et lui, respectant son souhait, n'avait pas tenté de la joindre. Et maintenant qu'elle se préparait à jouer la leader sereine et confiante, son désir de lui parler se ravivait. Il ne manquerait plus que le cliquetis d'une horloge pour peser un peu plus sur son sentiment de solitude.
Pas d'amalgame néanmoins, elle ne regrettait pas son choix. Sa relation avec Tony était aussi bien dangereuse pour elle que pour lui et la vie de l'un avait beaucoup trop d'importance pour la survie de millard d'autres personnes pour qu'elle change d'avis. Est-ce qu'elle l'aimait toujours ? Il n'y en avait aucune doute. Elle portait la robe de chambre couleur jasmin qu'il lui avait offerte à son anniversaire dans l'espoir de ressentir sa présence autour d'elle. Et c'était bien parce qu'elle l'aimait tant qu'elle le laissait partir.

—Reprends toi ma grande... Murmura-t-elle pour elle même en prenant une profonde respiration.

Son souffle fut couper par quelqu'un toquant à la porte. En un bref geste pudique, elle arrangea le satin qui recouvrait son corps et demanda d'une petite voix altérée qui se trouvait de l'autre côté. Le silence lui répondit d'abord, puis elle crut avoir imaginé la voix de Tony. Virginia pensa avoir perdu la tête sur le cou quand là même voix se répéta:

—C'est moi... Je sais que tu m'as interdit de te chercher mais j'ai besoin de te parler...

Sans qu'elle ne sache quand, comment, ni pourquoi, elle était debout et accourait à la porte. Ses mains guidées par la voix bien trop connue avaient ouverte la porte et son visage s'était irradié d'un immense sourire. Elle n'en avait plus rien à faire d'être folle si cela lui permettait de serrer Tony contre elle comme elle le faisait maintenant. Humer son parfum, sentir sa paume contre l'arrière de sa tête, toute cette volupté lui avait manqué. Pepper avait pour habitude de se plaindre de sa barbe qui la démangeait trop mais, à l'instant, elle était heureuse de la sentir chatouiller sa peau.
Comme une épouse retrouvant son marie revenu de la guerre, elle tint le visage du brun en soucoupe et, admira son sourire les larmes aux yeux. Si elle était certaine d'une chose, c'était qu'elle avait bien fait de ne pas lui dire les choses en face: ce visage avait sur elle un pouvoir incroyable.

—Je...Heureuse de te voir en pleine forme. Balbutia-t-elle en essayant furtivement ses larmes du revers de la main.

Elle n'était pas la seule chamboulée par ces retrouvailles. Une boule se formait peu à peu dans la gorge de Tony alors qu'il admirait la femme magnifique qui se tenait devant lui. Il avait planifié sa visite depuis un bon moment et n'avait trouvé le courage de venir que très récemment grâce à Stephen. Sans son soutien, il serait probablement dans une piscine d'alcool à grommeler milles injures contre la futilité de sa vie.

—C'est celle que je t'ai offerte ? Demanda-t-il en touchant le satin de la robe.

—Oui, c'est elle. Je vais au...

—...au bal, L'interrompit Tony doucement. Je sais.

Il n'avait jamais eu autant de difficultés à parler à une personne. C'était comme se préparer à sauter tête la première dans le vide sans armures, aucune. Pour un homme aussi flegmatique face à une foule en délire, c'était déstabilisant.

RéécrireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant