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point de vue juliette.

Nous sortions tout les deux de leur bureaux, Olivio affichait son visage mi en colère mi déçu, sûrement de la réaction qu'avait eu son frère. Il commença à marcher et je le suivais, ne sachant même pas où nous allions. Après quelques minutes à marcher, il se retourna vers moi.

– Excuse-moi, il peut-être vraiment con parfois, dit-il en se mettant à marcher cette fois à côté de moi.

– C'est pas grave, je comprends sa réaction il ne s'attendait sûrement pas à voir quelqu'un d'autre que toi là bas, dis-je calmement.

Il haussa un peu ses épaules.

– Ouais sûrement.

Je le voyais toujours sur les nerfs. Je lui pris alors sa main dans la mienne et le forçai à s'arrêter de marcher. Il me regarda en me questionnant du regard.

– Tu m'as montré ton endroit préféré, est ce que je peux te montrer le mien ?

Un léger sourire s'afficha sur son visage et il hocha la tête. Il entrelaça ensuite nos doigts et nous nous mettions à marcher, jusqu'en direction de la rue de Luna. J'avais découvert cette endroit après avoir en quelque sorte « emménagé » chez elle. J'y allais dès que j'avais besoin d'être seule et de réfléchir, et c'était vite devenu mon endroit favori. Arrivés dans sa rue, nous montions une côte d'herbe se trouvant derrière la maison de Luna. Un banc se trouvait en haut de celle-ci, à côté d'un arbre. Un petit lampadaire éclairait l'endroit, complètement vide de monde. Nous nous asseyons sur le banc et devant nous se trouvait Toulouse. D'ici, nous pouvions apercevoir chaque maisons, créant comme pleins de petites étoiles dans la nuit noire. Nous pouvions même voir la grande roue au bord de la Garonne. Je souriais face à cette vue que j'avais tant l'habitude de voir, avant de tourner ma tête vers Olivio. Il regardait lui aussi la vue, comme émerveillé de ce spectacle se dressant devant nous. Sa capuche était à moitié remontée sur sa tête, comme il avait toujours l'habitude de faire. Ses yeux vagabondaient de droite à gauche pour regarder la ville et son sourire était toujours bien présent sur ses lèvres. J'aimais le regarder, plus que la vue. Il était beau, et c'était le père de mon enfant.

– Arrête de me fixer, je sais que je suis beau mais il y'a des limites, dit-il en regardant toujours la vue.

Je riais légèrement, mais continuais toujours de le regarder. Il tourna sa tête vers moi et se mit à me regarder à son tour, avec un regard doux et attendrissant. Je le vis examiner chaque petite parcelle de mon visage comme je le faisais depuis quelques minutes, et ça ne me dérangeait pas. Ses deux pupilles se logèrent ensuite dans les miennes et ne les quittaient pas. Le silence régnait tout autour de nous, seulement le bruit des feuilles emportées par e vent était audible. Dans ses yeux j'arrivais à comprendre ce qu'il pensait, et j'avais l'impression que lui aussi. On s'aimait, malgré tout, et c'était beau. Après un long instant ainsi, je le vis commencer à bouger ses lèvres, coupant se silence qui c'était installé.

– Je crois bien que je suis amoureux de toi Juliette.

Une immense explosion de sentiments surgissait alors de moi. Je sentais mon ventre se tordre dans tout les sens, foutu papillons. Mes joues devaient être aussi rouge qu'une tomate. Il m'avait dit ça toujours en me regardant, sans quitter mes yeux une seule fois. C'était le parfait moment pour s'avouer ce genre de choses, et il l'avait saisie. Dans le fond, je pense que nous le savions déjà. Nous étions fou l'un de l'autre. Et, moi aussi, j'étais complètement amoureuse de lui. Il avait suffit de son rire pour fracasser ce long silence qu'était devenue ma vie avec Antoine.

– Je crois bien que nous sommes deux, Olivio, répondais-je moi aussi en le regardant droit dans les yeux.

À mes mots, il se rapprocha légèrement de moi d'une douceur tel que celle du moment suspendu dans le temps que nous venions de passer. Il posa délicatement sa main, un peu réchauffer puisqu'elle était dans sa poche, sur ma joue. Nos deux visages étaient à nouveau à seulement quelques millimètres. Nos peaux se touchaient du bout de nos nez un peu froid, avant qu'il ne vienne poser délicatement ses lèvres sur les miennes. Son pouce faisait de petits cercles sur ma joue, alors que je plaçais ma main derrière sa nuque, comme pour faire durer ce moment. Nous restions ainsi, à partager nos lèvres un certain moment, avant que nous ne sentions quelque chose de plutôt froid tomber sur nos visages. Nous nous décollions légèrement afin de regarder et étions étonnés en voyant qu'il s'était mit à neiger.

Je riais un peu, on aurait dit un film de noël cliché, et ça rendait ce moment encore plus beau. Oli ria aussi avant de reposer ses yeux sur moi et de me sourire.

– Alors il aura fallu qu'on se dispute pour s'avouer qu'on est amoureux ? dit-il.

Je souriais doucement à sa phrase.

– Au moins on se l'ai avouer, c'est le principal.

Il hocha sa tête, avant de retourner sa tête vers la vue.

– Reviens à l'appart Juliette.. Ça me fait bizarre de devoir me coucher chaque soir dans mon lit vide de ton odeurs.

Je souriais dans le vide à sa phrase. Quelques flocons tombaient sur le bout de mon nez et je tournais moi aussi ma tête sur la vue.

– Je vais dormir chez Luna ce soir, elle doit se demander où est ce que je suis passé, dis-je doucement.

– Mais demain tu reviens.

– Ça ne te dérange pas ?

– Tu veux revenir ?

– Évidemment, ça me manque à moi aussi.

– Jamais je ne serai dérangé par ta présence.

Je posai doucement ma tête sur son épaule. J'avais vraiment l'impression que nous n'étions que tout les deux sur cette planète. Que nos deux cœurs s'étaient bel et bien liés à jamais ce soir, et j'en étais émue et heureuse. Nous restions encore un petit moment sur le banc, et lorsque la neige commençait à tomber de plus en plus, nous décidions de rentrer dormir, il se faisait tard. Olivio me raccompagna jusqu'à la maison de Luna, se trouvant juste à côté de la petite côte. Arrivés devant la porte, je me retournai vers Oli.

– Ça m'a fait du bien, cette soirée, dis-je.

– À moi aussi, sincèrement.

Je souriais un peu.

– Alors.. à demain ? dit-il l'air hésitant.

J'hochai ma tête.

– À demain, oui.

Il sourit. Et nous avions tout les deux l'air de ne pas savoir comment nous dire au revoir. Nous l'avions bien compris, ce qui nous faisait échapper un chacun un petit rire nerveux. Il s'approcha finalement à nouveau de moi, en plaçant sa main sur ma taille, et m'offrit un petit baisers sur mes lèvres. Je souriais doucement contre les siennes puis il se détacha. Nous nous sourions, comme deux adolescents en pleine amourette et il repartit en direction de son appartement.

Je rentrai finalement chez Luna, où personne n'était encore rentré puisqu'ils bossaient tout les deux au bar. Je me fis à manger en vitesse car je savais qu'il mangerait à leur boulot, je pris ma douche et je filais me coucher, cette journée m'avait fatigué, mais c'était de la bonne fatigue cette fois. Je posai mon téléphone et me glissais sous la couette, lorsque mon téléphone vibra. Je souriais en voyant la raison.

Olivio :
Ducoup là.. on est ensemble, non ?

Moi :
Je t'avoue que.. je me posais la même question.

Olivio :
Pour moi c'est oui.

Moi :
Pour moi aussi.

Olivio :
Donc la t'es ma copine ? Genre Juliette Dareno est ma meuf ? Wow la chance que j'ai.

Moi :
Je suis chanceuse aussi❤️

Olivio :
J'ai hâte de vivre cette vie avec toi Juliette.

Moi :
Promets moi que rien ne nous séparera maintenant.

Olivio :
À part la mort ? Non, absolument rien.

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c'est bien les chapitres cucul parfois ❤️
suite bientôt ! :)

JE NE VEUX PAS T'AIMER | OLIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant