Je te ferai aimer - KACCHAKO

Why ?

Ochako devait se rendre à l'évidence: Katsuki l'avait rendue accro à lui. Aimer quelqu'un, penser à cette personne, ça prend énormément d'énergie et de temps. La brune ne faisait que ça, même quand sa tête était occupée.

Pourtant, elle avait résisté. Le charme du jeune apprenti était de présent quand on regardait plus profondément dans ses yeux, elle s'en était aperçue. Peut-être était-elle même la seule à en avoir conscience. Beaucoup ont sûrement réfuté son choix dans leurs pensées, pour sa violence et son égocentrisme. Ochako n'était pas du tout comme son partenaire, mais il avait réussi à la faire aimer.

En pensant à l'amour, elle avait déjà ressenti ça autrefois. Peu de temps avant, certes, mais tellement de choses se sont passées qu'elle a comme prit dix ans de vie en une fois. Elle avait ressenti ces sentiments pour un garçon qu'elle admirait encore autant: Izuku. Il était si fort, si gentil. La brune avait décidé de mettre ces sentiments de côté durant l'obtention du permis provisoire. Il fallait qu'elle se concentre et non plus penser à son amour presque à sens unique. Son cœur se serrait à la vue de Deku qui lui, mettait tout en œuvre pour réaliser ses objectifs et atteindre son rêve.

« Je vais mettre ce sentiment de côté ! »

Elle l'avait fait. Elle était passée de l'apprentie amoureuse à celle inquiète. La sécurité de la classe, des autres élèves, mais la sienne également.

« Je réaliserai mon rêve ! »

« - Uraraka, pourquoi veux-tu devenir une super-héroïne pro? »
« - Pour gagner de l'argent! Mon but n'est pas noble... mais je veux gagner de l'argent et apaiser mes parents. »

Son rêve l'émeut encore une fois. Elle devait à tout prix vivre. Trois années de attendre, à apprendre.

Elle avait oublié ce sentiment. Le douloureux mal être qu'elle a ressenti en observant Deku. Pourtant, la brunette n'était pas jalouse. Elle n'était pas aussi combative, elle s'en voulait. Coiffant ses cheveux pour aller en cours, elle regardait les murs de sa chambre. L'internat était déjà reconstruits et leurs affaires avaient été endommagées et rachetées. Les élèves avaient un suivi psychologique, car ils avaient vécu la véritable peur. Celle qui englouti l'être en pensant dur comme fer que la mort vient ensuite. Celle qui écrabouille le cœur et fait naître des larmes.

Elle s'arrêta un instant, serrant la brosse à cheveux. Bakugo l'avait vraiment sauvée elle, ce jour là. Lui, et pas Deku.

Bakugo, pas Midoriya.

Au vu de ces pensées, son cœur commençait à battre à tout rompre. Rien que le prénom du blond balayait ses doutes. Elle se sentait plus forte et plus en sécurité à ses côtés. Complètement apaisée, rassurée.

Quelqu'un toqua à la porte, c'était Ashido qui avait prévenu qu'ils allait descendre sous peine d'être en retard. La petite femme à cornes descendu directement. Un bruit d'ascenseur confirma son départ. La brunette se dépêcha à finir de se préparer et sortit de sa chambre pour traverser le campus et arriver en classe, où elle rejoignit ses deux camarades de classe Iida et Midoriya. Elle le sentit très fatigué, mais ne jugea pas nécessaire de lui poser une question. Elle dit bonjour au reste de la classe, se retourna vers la sortie de la classe et découvrit Bakugo derrière elle. Il tenait son sac d'une main, posé sur son dos. Il semblait plus grand qu'elle. Son cœur se mit à palpiter. « Que dois-je lui dire ? Que dois je faire ? Un bizou, un salut normal, rien? Un câlin? Une poignée de main? » se disait-elle.

- Pousse toi, crâne d'œuf.

Il avait anéanti toutes les bulles d'émotions dans le cœur de la brunette. Elle ne sentait que de l'incompréhension quand elle remarquait que le jeune lycéen avait ses yeux de nouveau rempli de haine en la regardant. Elle se poussait alors sur le côté, les mains jointes devant elle, se triturant les doigts silencieusement. Tsuyu s'approcha pour lui donner un avis qu'elle semblait judicieux d'apporter, même si c'était plus un questionnement qu'autre chose.

- Ochako, pourquoi il a parlé comme ça ? Vous vous êtes quand même embrassés à la pièce de théâtre, vous n'êtes pas ensemble?

Teintées de rouge cramoisi en repensant au baiser, ses joues se mirent à chauffer. Une main sur chacune des parties chaudes de son visage, elle baissa les yeux, tout aussi perdue que son amie. Iida décréta alors que tout le monde devait s'asseoir, afin que le professeur ne perde pas de temps quand il commencera le cours. Quelques minutes plus tard, Present Mic entra, remonté comme à son habitude. Le cours d'anglais allait commencer, qu'Ochako regardait déjà le dos de Bakugo, qu'elle ne comprenait visiblement pas.

Quelques jours plus tard

Rien n'avait changé entre Bakugo et Ochako. Midoriya avait reprit de son entrain habituel après quelques temps, mais pas énormément non plus. Elle s'était demandée si elle devait mettre les sentiments qu'elle avait pour Bakugo sur le côté, comme elle avait fait pour Izuku. Elle n'en avait aucune envie, mais elle n'avait sûrement pas le choix.

- Comment ça va avec Kacchan, Uraraka?

Pour la première fois depuis la scène du baiser, quelqu'un lui demandait comment ça allait avec le blond. Surtout que cette personne n'était autre que Izuku, qui avait l'air mélancolique en posant cette question.

- Il n'y a rien entre nous, voyons. C'était pour la scène, on avait trop d'énergie! Pourquoi tu penses que ça devrait aller entre nous? Ahahahahah !

Elle se mit à rire nerveusement en se grattant l'arrière de la tête. Comme à son habitude quand elle est gênée.

- Je pensais que vous sortiez ensemble !

Il était comme remis d'aplomb. Il fit tout pour ne pas le montrer à ses interlocuteurs, puisqu'Iida était avec eux, qui approuvait les dires du porteur du One for All en faisant des gestes carrés avec ses mains droites. Elle mangea plus rapidement, enfin résolue à remettre une fois de plus tout de côté. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû baisser sa garde et ne pas se laisser faire. Ochako ne pensait vraiment pas qu'il pouvait jouer avec les sentiments des gens comme ça ! Ce n'était pas son style.

Pas son style?

Ce n'était déjà pas son style d'aborder les gens pour leur crier qu'il les ferait l'aimer. Tous les souvenirs repassa en boucle dans sa tête, et ne trouvait aucunement logique du comment il pouvait se comporter avec elle de la sorte.

- Non, je ne sors pas avec... dit-elle, énormément déçue de toute l'histoire.

Il fallait qu'elle discute avec lui. Et pour cela, il fallait qu'elle attende la fin de la journée pour aller le confronter.

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Je pense que je devine vos réactions ! « MAIS POURQUOI IL A FAIT ÇA DUENFJRKRJRBRJEB » et « LA SUIIIIITE » !

Ça arrive :3