Je te ferai aimer - KACCHAKO

Vacation

Les vacances avaient enfin sonné. Cela faisait plusieurs jours que les deux adolescents s'étaient réconciliés et vivaient ans trop de tracas. Ochako était timide et Bakugo toujours aussi nerveux. Mais la lycéenne aimait énormément leur vie normale. Les cours finis et les esprits libérés, ils se retrouvent enfin à fêter leurs débuts de vacances dans le salon de l'internat.

Les ballons perchés et les lumières teintées de couleurs rocambolesques, les tables contre le mur afin d'y étendre un buffet, tout avait été préparé par les filles de la seconde A. Une fois habillés, ils descendirent et se rejoignirent afin de débuter la petite fête.

Ochako s'arrête un instant, Tsuyu à ses côtés.

- Un arrière goût amer de déjà-vu, Cero?

La brune est hésitante à prendre ses aises. La dernière attaque, toujours remplies de mystères non résolus, était encore dans toutes les mémoires des élèves traumatisés.

- Ochako... il faut tourner la page... dit la petite grenouille.
- Tu as sûrement raison. Oui, il le faut.

Un peu plus confiante, elle se joint aux autres de la classe pour passer une agréable soirée. Après quelques dizaines de minutes où les cœurs étaient à l'oubli de mauvais souvenirs, jusqu'à ce que Mina s'exclame en montant sur la table basse.

- Les gars! Et si on partait en vacances à la mer ?!

Izuku coupe la musique. Ochako se tourne vers elle avec un air excité.

- Je suis d'accord ! On peut demander à l'école, vous croyez ?

Ils réfléchirent à la question de la petite experte en gravité. Elle n'était pas si horrible que ça : l'école possédait déjà des bâtiments à l'extérieur de l'enceinte alors pourquoi pas une villa vacancière ? Moins probable quand on regarde les autres propriétés de Yuei, mais essayer n'était pas de abandonner.

Ochako regarde Bakugo, dans le fond de la pièce, silencieux et dévisageant la pièce en tenant son verre de soda. Elle sourit, ne voyant aucun changement dans sa façon d'être. Il était colérique, mais tout le monde l'acceptait et l'aimait pour ce qu'il était. Même la brunette était tombée amoureuse de lui.

Pourtant, elle trouvait que ses sentiments se soient développés facilement, si rapidement. Une solution s'était alors incrustée dans sa tête : elle l'aimait déjà depuis longtemps. Comment ? Pourquoi ? L'amour ne pouvait pas s'expliquer. Les raisons étaient floues et c'était normal, c'était explicable. Quoi de plus paradoxal de savoir expliquer que c'est inexplicable? Que d'argumenter les raisons que le cœur ignore, expliquer que l'amour est incontrôlable?

Bakugo était quelqu'un de relativement distant. Jamais il n'aurait parlé d'amour non plus. Pourtant, il a passé ce cap avec la brunette. Pourtant, il l'a embrassée. Pourtant, il lui a fait comprendre que tout ça n'était qu'inexplicable. Elle s'est sentie forte et en sécurité. Bien et apaisée. Libre et possessive. Tant d'excitation et de rythme cardiaque affolé. Tant de baisés et de câlins. Tant d'émotions et de rêve. Elle était amoureuse. Ce n'était pas ce qu'elle avait ressenti pour Izuku. Elle savait maintenant qu'elle l'avait très fortement respecté et idéalisé pour son courage et sa ténacité.

Uraraka s'avance vers le blond d'un pas hésitant, réservé, entendant encore les autres hurler que c'était une bonne idée de partir.

- Alors, tu en penses quoi? Demande la brune, un petit sourire dessiné sur ses lèvres.
- Je m'en cale. Faites ce que vous voulez, répondit simplement le jeune adolescent.

Bakugo était calme, l'apprentie savait pertinemment qu'il suivrait s'ils partaient. Elle sourit, satisfaite.

Quelques jours plus tard et de longues négociations passées, ils étaient tous dans le bus direction la villa que leur école avait fait construire au bord de la mer. Ils avaient eu l'autorisation spéciale de partir avec quelques professeurs encadrant leurs vacances, afin d'être en sécurité. Le voyage était long, mais personne ne s'était ennuyé. Ils avaient joué à divers jeux vocaux et discuté sur leurs projets de vacances. Une semaine dans une superbe habitation en face de la mer, quoi de mieux ?