9. Vérité

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Moi : tu peux tout me dire Illumi. Je sais que tu en as envie.
Illumi : d'accord...l'année dernière, j'ai rencontré un gars...il était génial, et on s'est vite rapproché. On s'embrassait parfois, mais je ne voulais rien montrer en public. Je n'assumais pas. Un jour, il en a eu assez, et on s'est disputé devant tout le monde. Tous on su ce jour là que j'étais gay, et qu'on sortait ensemble. Comme j'étais dans une école très stricte et catholique, le directeur a prévenu mes parents. Mon père était furieux. Il m'a retiré de l'école, et jusqu'à l'été, je faisais les cours à domicile. Quand l'été est arrivé, il m'a envoyé dans une camp...
Moi : une thérapie de conversion ?
Illumi : oui. 
Moi : est-ce que...tout ce que j'ai dis sur ça...ça t'est arrivé ?
Illumi : oui. Tout. Voire même pire. Nos conditions de vie étaient horribles, on dormait par terre, on se faisait frapper dès qu'on dérapait un peu, on devait prendre des médicaments, et regarder du porno gay les moitié du temps, et l'autre moitié...les types qui s'occupaient de nous, ils...
Moi : je vois...
Illumi : non, je dois le dire...je n'ai jamais réussi à le dire...je veux pouvoir me débarrasser de ça...
Moi : d'accord, prend ton temps, je suis là.

Il se colle un peu plus contre moi, alors je raffermis ma prise sur son corps, tout en faisant attention à ne pas lui faire mal, à cause de ses blessures.
Après plusieurs minutes ainsi, dans le silence le plus totale, je l'entends finalement prendre une grande inspiration, et une de ses mains vient agripper mes cheveux.

Illumi : on se faisait violer Hisoka...ça faisait...tellement mal...
Moi : ça va aller Illu...tu es avec moi maintenant. Je ferais attention à toi. C'est...c'est ce dont tu as besoin non ?
Illumi : oui...et, c'est quoi ce surnom ?
Moi : je sais pas, je trouve que ça te va bien. Et en tout cas, je suis content que tout ça ne t'ai pas fais changer. 
Illumi : non, m'a fait changer. Quand j'ai quitté ce camp pour venir ici, je ne voulais plus jamais désirer un homme. C'est toi qui m'a fait redevenir comme avant.
Moi : tu avais juste peur. Et je suppose que c'est toujours le cas. Mais tu sais maintenant que tu n'as pas à avoir peur avec moi. Je ferais tout pour que tu restes toi-même.

Il se décolle de moi, me regarde un long moment dans les yeux, et semble se détendre au fil du temps. Puis, il attrape mon visage entre ses mains et m'attire à lui pour m'embrasser. Ses lèvres douces rencontrent les miennes tendrement, et je ferme les yeux pour profiter du moment présent.
Ce baiser semble le réconforter, car il m'embrasse pendant un long moment, embrassant même ma joue, et le reste de mon visage, les yeux fermés.
Comme il est toujours assit sur le lit, et moi à genoux devant lui, je l'attrape par les hanches et le fait descendre, pour qu'il finisse à genoux devant moi, les jambes de chaque côté de mon corps.
Mes bras autour de lui le maintiennent contre moi, tandis que j'approfondis les baisers qu'il m'offre.
Après plusieurs minutes à s'embrasser tendrement, on s'arrête en entendant la porte du bureau de l'infirmière se claquer. Elle est revenue.

On se lève donc, et Illumi remet son haut. Je range vite fait ce que j'ai emprunter, puis on s'en va pour retourner en classe.
Le bleu de son oeil a un peu désenflé, et est un peu plus clair. Sa lèvre est toujours fendue, et saigne un peu à cause de notre échange. Je l'essuie donc avec mon pouce, juste avant de toquer à porte. On rentre sans attendre de réponse, mais le prof n'est pas là. Je regarde l'heure, et constate que c'est l'intercours.
On va donc s'asseoir côte à côte, mais on ne reste pas tranquille longtemps. Miruki vient se poster près de son frère, l'air mécontent.

Miruki : tu faisais quoi encore avec ce pédé ?
Illumi : déjà, si tu prononces encore ce mot, pour parler de lui ou de quelqu'un d'autre, je te jure que je vais te mettre dans un sale état. Ensuite, j'étais à l'infirmerie, il m'a soigné. 
Miruki : je dis ce que je veux
Illumi : dans ce cas, je fais ce que je veux.
Miruki : tu feras moins le malin dans quelques semaines. Je viendrais avec papa pour t'y emmener. Je veux voir ta tête quand tu reverras cet endroit.
Illumi : ça ne changera rien cette fois. Vous ne me changerez pas.

Après ça, Miruki s'en va, tandis que je lance un regard surpris à Illumi.
Il détourne le regard, ne voulant apparemment pas m'expliquer à quoi ils faisaient allusion, bien que je m'en doute.

Moi : tu vas y retourner n'est-ce pas ?
Illumi : oui. Pour les vacances d'hiver. Je ne pourrais pas y échapper, désolé. J'ai tout tenter...
Moi : tant que tu ne me rejettes pas à ton retour, ça va. Quand tu en reviendras...
Illumi : ça ira, Hisoka. 
Moi : n'oublie juste pas que je suis là.
Illumi : d'accord. Oh, tu me files ton numéro ?
Moi : ouais ok.

On s'échange donc nos numéros, depuis le temps que j'attendais ça, puis le prof arrive et on se concentre donc sur le cours. De temps à autre, sa jambe vient effleurer la mienne, et un sourire étire nos lèvres en même temps.
Franchement, on a vraiment l'air de deux collégiens qui découvrent les relations de couple, mais c'est pas grave. J'adore ça.

~  2 mois plus tard, repris des cours après les vacances de Noël ~

Il est revenu normalement. Je dis normalement car il ne m'a rien dit par message, et n'a pas répondu aux miens. Pourtant avant les vacances, quand on ne se voyait pas, on parlait souvent par message. Mais bon, il veut sûrement me parler de vive voix.
Du coup, j'accélère le pas jusqu'au lycée, et monte les escaliers menant à ma classe en vitesse. Arrivé devant la porte, je remarque que la plupart des gens sont déjà là, à parler tranquillement avec leurs amis.
Je balaye la salle du regard, et capte d'abord le regard de Kuroro. Il semble amusé par quelque chose, ce qui est plutôt inquiétant car ç n'arrive presque jamais. Je lui lance un regard inquisiteur, alors il me pointe du doigt un coin de la classe. 
Je tourne la tête vers là bas, et vois Miruki parler normalement avec Illumi, et une fille. Une fille blonde, qui de mémoire a une famille plutôt riche, et qui est accrochée au bras du brun.
Enervé, je m'approche d'eux, et tapote l'épaule d'Illumi, qui se tourne vers moi. Il ne réagit même pas. Pas un sourire, ni un haussement de sourcils, rien.

Moi : c'est qui cette conne ?
Illumi : c'est ma petite amie. Et je vais te demander de ne plus jamais me toucher, ni me parler. D'ailleurs, tu ne t'assois plus non plus à côté de moi, Alya prend ta place. 
Moi : attends, t'as la mémoire courte ou quoi ?
Illumi : laisse tomber. Notre ancienne relation était une erreur. Je l'ai réparée maintenant, alors ne m'approche plus. 

Et sur ce paroles qui sont destructrice qu'un coup en pleine figure, il part s'asseoir à sa place, suivit de son copine, sous le regard satisfait de Miruki, que j'aurais bien réduit en miette sur l'instant si j'en avait la force mentale.


 

"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant