6. Tentation

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Après plusieurs minutes de marches, durant lesquelles nos mains ne se sont pas lâchées, et quelques escaliers montés, il s'arrête enfin dans une sorte de labo de science abandonné.

Hisoka : c'était le labo de chimie. Ils l'ont fermé quand j'ai combiné des trucs dangereux.
Moi : t'es taré...
Hisoka : non, c'était juste pas assez amusant, j'ai fait en sorte que ça le soit. C'était marrant de voir la table fondre.
Moi : pff...
Hisoka : bon. Tu as changé d'avis ?
Moi : à quel sujet ?

Après avoir verrouillé la porte avec une chaise, il s'approche de moi en souriant et me pousse vers une table.
Son visage est proche du mien, et ses yeux dorés si envoutant sont plantés dans les miens, qu'on m'a déjà dit être hypnotisant.

Hisoka : tu sais de quoi je parle, ne fais pas l'idiot.
Moi : je fais pas l'idiot.
Hisoka : si, tu fais l'idiot !
Moi : non...
Hisoka : si.
Moi : non.
Hisoka : bon, on va pas commencer ce petit jeu là, sinon on est pas arrivé. 
Moi : c'est vrai.
Hisoka : tu es gay ?
Moi : euh...oui. Mais...j'ai pas vraiment le droit.
Hisoka : haha, c'est débile, personne ne peut t'interdire d'être qui tu es.
Moi : si, mon père.
Hisoka : mais peu importe ce qu'il fait pour t'en empêcher, tu aimes les mecs, et tu les aimeras toujours. Ca ne changera jamais.
Moi : tu en es sûr ? Tu sais...il y en a qui change...
Hisoka : non, c'est faux. Même ceux qui passent par les thérapie de conversion, ils admettent que au fond, ils sont toujours homo. Et puis, thérapie, pas vraiment. Les mecs là abs se font violer et sont forcés à prendre des médocs et à regarder du porno en boucle. C'est horrible.
Moi : je sais...

Oh que oui je le sais, je l'ai vécu. Mais je ne vais pas lui dire ça, je ne veux pas qu'il ait pitié de moi, ou qu'il s'énerve et qu'il aille insulter, et que mon géniteur sache qu'en fait j'aime encore les hommes et donc que j'ai menti. Et qu'en plus le camp n'a pas fonctionné.

Hisoka : bah, tant que ton père t'y envoie pas, ça devrait aller.
Moi : mmh...
Hisoka : ça va pas ?
Moi : si ! Si, ça va. Dis...tu me trouves comment ?
Hisoka : physiquement ?
Moi : oui.
Hisoka : sexy. Sauf quand tu fais ta tête blasée et que tu m'ignores. Mais sinon, je te jure, ton regard me rend dingue.
Moi : pareil. J'adore tes yeux.
Hisoka : et c'était quoi cette petite drague tout à l'heure ? 
Moi : bah...j'avais pas envie de parler...alors j'ai fais ça. C'était trop niais pour toi peut-être, monsieur je souris perversement h24.
Hisoka : alors comme ça je suis un pervers ?
Moi : oui. Tu passes ton temps à me regarder en souriant perversement. Ca ferait presque peur.
Hisoka : ce sourire là ?

Il sourit alors, comme quand il s'amuse à me regarder en cours. Ce sourire pervers que j'adore. Alors, pris d'une soudaine impulsion, je me surélève un peu et embrasse le coin de ses lèvres étirées.
Il lève un sourcil en entrouvrant les lèvres, puis se rapproche de moi, collant son bassin au mien. Mais il ne semble pas satisfait de la position dans laquelle nous sommes, au vue de ses fins sourcils légèrement froncés. Alors il m'attrape par la taille et me soulève pour me poser sur la table derrière moi.

Moi : c'est cette table que tu as fait fondre ?
Hisoka : oui. Maintenant tais toi.

Il se penche vers moi et m'embrasse tendrement, sûrement de peur de me faire fuir. Je réponds timidement à son baiser, et bizarrement, il ne s'enflamme pas comme je le pensais. Je me décolle donc de lui et le regarde avec étonnement.

Hisoka : bah quoi ? J'embrasse si mal que ça ?
Moi : pas du tout, au contraire, mais....c'est bizarre, je pensais que tu allais me sauter dessus
Hisoka : bah...je suis timide en fait. Je sais, on dirait pas, mais c'est vrai.
Moi : je vois. T'es de plus en plus bizarre et surprenant. J'adore ça.

Je l'embrasse moi-même cette fois, posant mes mains sur sa nuque. Je caresse ensuite ses cheveux, constatant par moi-même qu'en effet ils sont doux, et tire légèrement dessus pour approfondir notre échange.
Il se colle davantage à moi, ses bras passés autour de ma taille.
Je passe alors mes jambes autour de son bassin et mes bras autour de sa nuque. On s'embrasse un long moment, d'abord tendrement, puis de plus en plus langoureusement. Notre respiration se fait alors de plus en plus erratique, et son bassin se mouve contre le mien naturellement.
Des gémissements nous échappe à chaque respiration, et nos visages ont tourné au rouge. Mes mains tirent ses cheveux de plus en plus, et les siennes ont déjà disparu sous mon haut, griffant mon dos à chaque fois que nos bassins se rencontrent.

Après de longues minutes, Hisoka semble s'impatienter, et il me pousse sur la table pour me faire m'allonger. Il monte sur cette même table, me dominant totalement, et je sens sous mon épaule droite le contour du trou dans la table, fait par Hisoka quand il y avait encore des cours dans cette salle.
Ses baisers s'exportent dans mon cou et ma clavicule, si bien que je découvre par le même fait que ma zone érogène est mon cou, au vu du gémissement qui a franchit la barrière de mes lèvres quand les siennes sont venues effleurer cet endroit.
Je le sens sourire contre ma peau tout en continuant ses baisers partout où ma peau lui est accessible.
Moi, je me contente de le décoiffer de plus en plus, si bien que mon vœu de les voir sur son visage est enfin exaucer. Je le fais alors se redresser en posant mes mains sur mes joues, et la vision qui m'est offerte vaut mille fois le camp de conversion. Ses yeux dorés, ses joues maquillées devenues rouges par l'excitation, ses cheveux retombant sur son visage, et ses lèvres entrouvertes et brillante à cause de ma salive.

Hisoka : quoi ? Tu veux admirer mon beau visage ?
Moi : oui. T'es vraiment...vraiment sexy avec tes cheveux comme ça.
Hisoka : tu trouves ?
Moi : ouais. Ca vaut mille reproches de mon père.
Hisoka : bon, voyons si je peux trouver une vision de toi équivalente. Peut-être que torse nu, ça fera l'affaire.
Moi : quoi ?

Il sourit de plus belle et agrippe le bas de mon haut pour le tirer vers le haut. Il le maintient au dessus de mes pectoraux, puis prend un temps d'arrêt pour regarder mon corps, que jusque maintenant je n'ai montré à personne.
Je sens mon visage chauffer de plus en plus à cause de la gêne, mais il ne s'en formalise pas et se penche pour continuer d'embrasser toute peau de disponible.
Quand il juge finalement qu'il m'a assez parcouru de baiser, il remonte vers mon visage et m'embrasse tendrement, puis plus passionnément.
Seulement une vibration nous interrompt, surtout quand je me rends compte que ça vient de mon téléphone. 


"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant