"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]

8. Blessures

~ Lendemain matin ~

Pdv Hisoka

J'ai passé la soirée à m'inquiéter, et j'espère sincèrement que c'était pour rien. En arrivant au lycée ce matin, je marche plutôt rapidement, pour arriver rapidement en classe, mais évidemment, quelqu'un m'empêche de passer. Kuroro est là, devant moi, un air contrarié sur le visage.

Kuroro : t'as baisé avec l'androgyne ?
Moi : wow, t'as cru à ma vanne d'hier ?
Kuroro : ne mens pas, je sais que vous l'avez fait.
Moi : ouais bon ok, mais en quoi ça t'emmerde ? On est plus ensemble.
Kuroro : tu l'as baisé dans le labo n'est-ce pas ?
Moi : oh...je vois, t'es jaloux. C'est vrai que je t'avais dis que tu serais le seul que j'emmènerais là bas. C'est con, j'ai encore menti. Maintenant, je peux passer ?
Kuroro : bien sûr, juste après ça.

Je m'apprête à lui demander "ça quoi ?", mais il m'envoie son poing au visage juste avant. Je recule de quelques pas sous le choc, puis je le regarde partir vers la classe. Je m'y rends ensuite, et en entrant, je remarque qu'Illumi n'est pas là.
Ce qui est bizarre vu qu'il est toujours là avant moi, et que son frère est là, à me regarder toujours aussi mal. Je lui fais une doigt d'honneur, puis vais m'asseoir à ma place, attendant qu'il arrive.
Mais même quand le prof arrive, et que le cours commence, il n'est pas là. Il n'arrive au final que vers le milieu de la mâtinée, juste après la pause.
Il toque, et entre timidement, vêtu d'un pull à ca capuche, cette dernière rabattue sur sa tête.

Prof : tu es en retard.
Illumi : pardon, j'ai eu un problème.
Prof : quel genre ?
Illumi : ...
Prof : je vois. On en parlera à la fin du cours. Retire ta capuche et va t'asseoir.

Je le vois sursauter légèrement, signe qu'il ne veut pas lui obéir, mais il retire finalement sa capuche, lentement mais sûrement.
C'est là que la classe entièrement retient une exclamation, sauf les deux blasés derrière moi.

Prof : Illumi, que t'est-il arrivé ?
Illumi : c'est rien, je me suis battu. Je vais m'asseoir maintenant, c'est bon.
Moi : oh que non, t'es complètement malade !

Je me lève d'un coup, me dirige vers lui, évitant de regarder son visage, puis attrape sa main et l'emmène dehors, ignorant les appels du profs.
Pendant de longues minutes, je traine Illumi dans les couloirs du lycée, jusqu'à arriver à l'infirmerie, évidemment vide.
Je le fais s'asseoir sur un lit, et vais chercher de quoi le soigner dans l'armoire de l'infirmière. Je prends des poches de glace et du désinfectant, et des bandages au cas où.
Puis je retourne le voir. Je m'accroupis devant lui, et relève son visage alors baissé. J'ai vu sur son oeil, devenu violet à cause d'un coup, et sa lèvres fendue.

Moi : qui t'a fait ça ?
Illumi : j'en sais rien, je te dis que je me suis battu, t'écoutes vraiment rien !
Moi : Illumi...tu élève la voix quand-
Illumi : quand je mens, je sais...
Moi : alors ? La vérité cette fois ?
Illumi : c'était mon père. Il était furieux qu'on ai couché ensemble. Je voulais pas lui dire, mais...mais lui aussi sait quand je mens.
Moi : bon, je vais te soigner ça déjà. Je m'énerverais plus tard. Tu as mal autre part que sur son visage ?
Illumi : oui. Il m'a fait ça ce matin en fait. Hier, il m'a surtout frappé aux côtes.
Moi : tu peux enlever ton haut alors ? Il faut que je vois...

Il hoche la tête, et retire son pull, ainsi que le t-shirt qu'il porte en dessous. Un énorme hématome est présent au niveau de son côtés droit, et de nombreux autres plus petits parsème son torse et son ventre. 
Je me mords la lèvre inférieure pour éviter de m'énerver, et saisit plutôt deux poches de glaces, que j'enroule dans des bandages pour que ça ne soit pas trop froid. J'en dépose une contre sa lèvre, et l'autre contre son oeil qu'il a fermé depuis un moment déjà. Il les maintient en place, puis se laisse faire quand je commence à bander son torse et son ventre.
Une fois que j'ai finis, je m'écarte un peu de lui, mais il retire la poche de sa lèvre, et la pos sur ma joue.

Illumi : et toi, qui t'as frappé ?
Moi : Kuroro. Il était jaloux que j'ai emmené quelqu'un d'autre que lui dans le labo. Je lui avais promis qu'il serait le seul à l'époque. Il est vraiment possessif.
Illumi : fait attention quand même, il a l'air dangereux.
Moi : qu'est-ce que t'en sais ?
Illumi : je le sais, c'est tout. Je côtoie des gens dangereux à longueur de journée, alors j'ai un radar maintenant.
Moi : oh, vraiment ?

Je retire sa main de ma joue, et me rapproche de lui, faisant se frôler nos lèvres, tout en posant une main sur sa nuque pour qu'il ne recule pas.

Moi : et comment se fait-il que tu n'ais pas remarqué que je suis moi aussi un type dangereux ?
Illumi : quoi ?
Moi : tu sais, le type qui m'a aidé quand j'étais gosse. C'est moi qui l'ai tué. Personne ne m'a attrapé pour ça vu que c'était dans une quartier vraiment mal famé. Et j'ai volé beaucoup de gens. Je mens aussi, je manipule les gens. Alors pourquoi tu ne t'éloignes pas de moi ? Comment as-tu pu croire que j'étais un gentil ?
Illumi : j'en sais rien...peut-être parce que, te concernant, j'ai déployé toute mon énergie à ne pas être tenté. 
Moi : je vois. Oh, et puisqu'on en est aux aveux, si tu me disais ce qu'il s'est passé cet été ?
Illumi : de quoi tu parles ?
Moi : ton père l'a évoqué hier. Alors ? Il s'est passé quoi cet été ? Et pourquoi tu as débarqué ici au milieu de l'année ? Je veux que tu me dises tout, Illumi. Je ne supporte plus de te voir si mystérieux, et si distant vis-à-vis de moi.
Illumi : il n'y a rien à dire...j't'en prie, ne me fait pas y penser
Moi : et toi, je te prie de me dire qui tu es. Parce que là, je ne sais pas qui tu es. Et je ne veux pas m'attacher à quelqu'un que je ne connais pas.

Il laisse alors tomber la poche sur son oeil, et me regarde dans les yeux, d'un regard hésitant mais à la fois suppliant. Comme s'il ne voulait pas en parler, mais qu'en même temps, il n'attendait que cela. Il veut se confier, ça se voit, mais il a peur. 
Alors, pour le rassurer, je m'approche un peu plus et l'embrasse tendrement, puis le prends dans mes bras doucement, caressant ses long cheveux noirs.