7. Conséquences

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Je me redresse d'un coup, faisant presque tomber Hisoka par terre, et le sort de ma poche arrière.
Mon père, évidemment. Miruki a du l'appeler en sortant du self. J'hésite...
Bien sûr, une grande main fine et parfaitement manucurée attrape mon téléphone, me le mettant hors de portée.

Hisoka : tu comptais répondre ?
Moi : je sais pas...je devrais normalement...
Hisoka : et normalement tu ne devrais pas embrasser un garçon.
Moi : c'est vrai...
Hisoka : oh, ça va sonner. On finit ou on va en cours ?
Moi : bah, tu sais, quitte à faire des choses interdite, autant aller jusqu'au bout.
Hisoka : j'aime ce résonnement.

Il me sourit, balance mon téléphone à l'autre bout de la pièce, faisant résonner un craquement sinistre, puis m'embrasse en me faisant basculer de plus belle sur la table.
A partir de là, tout s'enchaine plus vite. Ses vêtements rejoignent mon les bouts de mon téléphone -par terre et éparpillés dans la pièce- et notre excitation monte en flèche.
En quelques minutes, on se retrouve au moment fatidique, et évidemment, il y a débat pour savoir qui reste au dessus.

Hisoka : bah je suis plus grand, donc je suis au dessus !
Moi : c'est écrit où ça ?
Hisoka : c'est comme ça, c'est tout ! Et puis tu ressembles plus à une fille que moi
Moi : quoi ? Et ton maquillage alors ?
Hisoka : ça compte pas, je peux l'enlever moi.
Moi : mais...euh...ouais, t'as raison...mais ça se fait pas, t'as plus d'expérience que moi, pourquoi c'est à moi de faire ce qui fait le plus mal ?
Hisoka : parce que justement quand je le faisais avec Kuroro je me la suis pris trop de fois. Maintenant, à mon tour de dominer, d'accord ?
Moi : mmh...bon ok...mais la prochaine fois ça sera à moi !
Hisoka : promis~

Finalement, il reste au dessus de moi, et passe une de mes jambes sur son épaules. C'est sûrement à ce moment là que je réalise ce qu'il se passe. Je suis sur le point de perdre ma virginité. Je suis pas prêt mentalement là...
Alors, quand je sens qu'il est sur le pont d'entrer, je pose mes mains sur son bassin et le pousse.

Moi : attends !
Hisoka : bah quoi ?
Moi : je...je l'ai jamais fait...
Hisoka : jamais, ou pas depuis longtemps ?
Moi : jamais, vraiment jamais. Je viens de m'en rendre compte...ça fait un peu...peur...je crois.
Hisoka : ne t'inquiète pas, je ne te force à rien. Tu veux qu'on arrête ?
Moi : non, mais je veux juste que...que tu fasses attention.
Hisoka : ça marche.

Il m'embrasse sur la tempe, puis se redresse pour regarder ce qu'il fait. Après quelques instant, il rentre lentement en moi, tout en me regardant dans les yeux, pour être sûr que je vais bien.
Une fois entré, il attend un moment, jusqu'à ce que je vienne agripper ses cheveux défaits.
Il sourit, et commence donc à bouger, d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement, jusqu'à toucher ce point sensible en moi.
Un cri de plaisir m'échappe en même temps que l'orgasme m'atteint.
Hisoka gémit longuement à mon oreille en jouissant en moi, puis il se retire avant de s'écrouler sur le côté.

Hisoka : on va être en retard...
Moi : mon père va me tuer...

Sur ces constatations plutôt évidentes, on rigole tout les deux, d'un petit rire mi-nerveux mi-amusé. 
Après ça, on passe un moment là, allongé sur la table du labo, main dans la main, à attendre de trouver la motivation de se relever.
Plusieurs minutes plus tard, on finit par se lever, se rhabiller, et se diriger vers la porte.

Hisoka : comment va ton téléphone ?
Moi : il est mort. Je le garde pour le montrer à mon père.
Hisoka : on y va du coup ?
Moi : ouais.

On sort donc de la pièce, et on se dirige vers la classe, en plein milieu du l'heure de cours. On toque à la porte, et on entre directement, sans attendre la réponse du prof. 
Une fois entré, on voit le regard désapprobateur du prof, et je sens sur moi le regard de mon frère. 

Prof : quelle est votre excuse messieurs ?
Moi : euh...on...on était occupé.
Prof : occupé à quoi ?
Hisoka : à baiser.
Prof : pff, c'est bon, vous me désespérez, allez vous asseoir.
Hisoka : ravie que cette vanne ait fonctionner. 

Le prof soupire et nous envoie nous asseoir. Heureusement, personne n'a prit Hisoka au sérieux. Enfin, personne sauf Miruki et Kuroro. Ce dernier me regarde méchamment, puis m'ignore royalement. Je m'assois finalement à côté d'Hisoka, tentant d'oublier que ce soir sera sûrement une très mauvaise soirée pour moi.

Et j'avais raison. A peine je suis sortit de la classe que je m'arrête net. Mon père est là, devant moi, dans le couloir, les bras croisés sur sa poitrine.
Etant juste devant Hisoka en sortant, il se cogne contre moi et grogne. Mais en regardant par dessus mon épaule, il comprend et recule de quelques pas.

Silva : c'est lui le pédé ?
Moi : quoi ?
Silva : le clown derrière toi. C'est lui le
Moi : ah mais arrête de prononcer ce mot !
Hisoka : et le terme, c'est homosexuel monsieur.
Silva : je t'ai pas sonné toi. Illumi, on rentre. On doit parler.
Moi : mais pourquoi t'es venu jusqu'ici pour me dire ça ?
Silva : je voulais être sûr que tu ne t'évades pas avec lui.
Moi : je l'aurais pas fais. Et, je te le dis tout de suite, il y a rien à dire sur moi et lui. On est juste des voisins de classe.
Silva : c'est ça, prend moi pour un con. Je sais que tu aimes encore les hommes. Tu n'as donc rien appris cet été ?
Hisoka : il s'est passé quoi cet été ?
Moi : rien, laisse tomber. Rentre chez toi Hisoka.
Hisoka : ok. Salut.

Malgré son air désinvolte, j'arrive à voir ses sourcils légèrement froncés, signe qu'il est inquiet. Quand il passe à mes côtés, j'effleure sa main, histoire de lui faire comprendre que tout ira bien. Il ignore mon père et s'en va rapidement, si bien qu'en quelques secondes il a disparu de mon champ de vision, faisant revenir mon angoisse habituelle.
Finalement, mon père me dit de rentrer avec lui, alors je le suis jusque la voiture. Miruki et Kirua sont déjà dedans. Je m'assois avec eux, et la chauffeur démarre.
Une fois à la maison, les autres vont dans leur chambre, et je suis mon père jusque la sienne. Il reste dos à moi et marche un peu, sous les grognements de son chien, allongé dans un coin de la pièce.

Silva : tu as couché avec lui ?
Moi : quoi ?
Silva : ma question est simple, répons-y par oui ou non.
Moi : je...non, je n'ai pas couché avec lui !
Silva : quand tu mens tu hausses le ton.
Moi : mais-
Silva : tu n'as donc rien appris...je ne vais pas attendre que tu ailles au camp pour te remettre sur le droit chemin. Je vais recommencer ton éducation maintenant. 
Moi : pardon ?

Je le sens pas là. Pourquoi il vient vers moi ? 
Soudain, il saisit mon bras et me balance par terre, puis ferme la porte. C'est vraiment la merde là...

"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant