"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]

2. Discussion

Pdv Hisoka

Ah, mais pourquoi il vient pas ? 

Kuroro : t'as finit de fixer le nouveau ?
Moi : non. Ca m'énerve qu'il ne vienne pas. Je n'aime pas qu'on me résiste comme ça...
Kuroro : c'est faut, tu le sais. Tu adores qu'on te résistes, tu détesterais que ça soit trop facile.
Moi : normalement oui, mais pas avec lui. C'est différent cette fois. Et je n'aime pas ça.
Kuroro : oh c'est bon, tu t'en fous de lui. Je suis là, je te suffis plus ?
Moi : ah, je sais pas. Un peu de changement ça fait toujours du bien, tu crois pas ?

Je me tourne vers lui, lui sourit, puis me penche pour l'embrasser. 
Puis je mange tranquillement, mettant au point un plan pour pouvoir me rapprocher d'Illumi.

Malheureusement, rien n'a fonctionné. Ni les tentatives dans les vestiaires de sport, ni phrases à sous entendus évident que je lui glisse à l'oreille en cours. Il m'ignore toujours royalement, et malgré mon invitation quotidienne, il ne vient toujours pas manger avec nous.
Ça fait plus d'un mois qu'il est là, et je n'ai pas progressé d'un yota avec lui.
Enfin, ça, c'était jusqu'à ce matin. Je sens que là, le vent tourne. Et je dis évidemment ça que je regarde depuis quelques minutes maintenant Illumi se faire engueuler par son frère, de manière plutôt virulente. Ce qui m'étonne, c'est l'absence totale de réaction. Pas un sourcil qui se lève, pas un rictus énervé, ni -même si ça m'aurais étonné- une larme au coin de l'oeil. Rien.
Quand son frère s'en va enfin, même là, il ne réagit pas. Il s'adosse juste a un lampadaire et ferme les yeux.

Comme il a l'air plutôt calme, je m'avance vers lui, faisant exprès de faire résonner mes talons. Je m'arrête devant lui, et attends qu'il daigne ouvrir les yeux.

Illumi : vas-t-en Hisoka.
Moi : comment tu sais que c'est moi !?
Illumi : il n'y a que toi qui pourrait marcher en talon à cette heure.
Moi : mouais...en tout cas, je sais pas ce que t'as fais, mais ton frère était plutôt énervé. Tu vas manger avec lui cette fois ce midi ?

Cette fois il ouvre les yeux, et son regard se plante dans le mien. Il me fixe, comme s'il hésitait et qu'en même temps et il tentait de comprendre ce qu'il peut bien se passer dans ma tête.

Illumi : non, arrête de me parler.
Moi : pourquoi ?
Illumi : parce que je ne suis pas gay. Alors cesse de me draguer, ça va m'apporter plus d'ennuis qu'autre chose.
Moi : comment ça pourrait t'apporter des ennuis ? Je vais pas t'agresser
Illumi : laisse tomber, laisse moi maintenant.
Moi : d'accord. Mais tant que je n'aurais pas de vraie explication, je compte bien continuer. Parce que si je suis sûr d'une chose, c'est que tu es capable d'aimer les hommes.

Sur ce, je m'en vais, content d'avoir enfin eu une vraie conversation avec lui, même si techniquement c'était pour me prendre un râteau.
Une fois arrivé en classe, je rejoins Kuroro, mais au moment où je me penche vers lui pour l'embrasser, il interpose un de ses livres entre nos lèvres. Je me recule donc et le regarde avec étonnement.

Kuroro : si tu dragues l'efféminé, ne sors plus avec moi.
Moi : quoi ? Oh mais Kuroro, on s'en fous de ça, on a dit qu'on sortait ensemble c'est vrai, mais on fait que baiser, alors franchement...
Kuroro : ferme la, on est pas tous insensible et joueur que toi.
Moi : oh...tu m'aimes ?
Kuroro : ouh là non, je n'irais pas jusque là. Mais disons que je suis possessif, alors c'est soit on continu de sortir ensemble et tu arrêtes ton petit manège avec le nouveau, qui en plus ne te mène à rien, soit on se sépare.

Ah putain...s'il me quitte j'ai plus de plan cul, mais en même temps, j'ai pas envie de laisser tomber l'idée de draguer Illumi.

Moi : alors tant pis. Si t'es en manque de sexe, tu pourras toujours venir me voir.
Kuroro : ok, parfait.

Il se détourne donc de moi, tandis que je m'assois sur ma chaise nonchalamment, remarquant alors qu'Illumi est arrivé.
Génial, il sait que je suis célibataire maintenant...je sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle.
Arrivé à midi, alors que j'ai passé la matinée à fixer les cheveux d'Illumi en me demandant comment réussir à le séduire, une fois que la sonnerie retentit, je me tourne vers Kuroro, qui m'indique alors d'un regard que ce n'est pas la peine que je les suive.
Je soupire donc et me lève lentement pour me diriger vers le réfectoire, seul.
Mais quelqu'un m'attrape le poignet au moment où je franchie la porte.
Je me tourne vers cette personne et vois Illumi, regardant autour de lui avec angoisse.

Illumi : on mange ensemble ?
Moi : tu me dis ça pour éviter ton frère ou parce que t'as pitié de moi ?
Illumi : les deux.
Moi : génial...mais oui, allons-y.
Illumi : mais pas ici, mon frère va nous voir. On peut aller autre part tu crois ?
Moi : allons chez moi, je cuisine bien.
Illumi : euh...Hisoka, je t'ai déjà dis d'arrêter ça.
Moi : mais quoi ? Je te jure je cuisine super bien ! Et c'est bon, je suis trop déprimé pour tenter de coucher avec toi, t'inquiète.
Illumi : ok. Mais dépêche alors, si mon frère nous voit ensemble ça va mal aller pour nous.
Moi : quoi, tu crois que ce gros porc oserait m'engueuler ? Sérieux, si je le pousse dans les escaliers il roule jusqu'en bas. Je vois pas ce qu'il pourrait me faire.

Sur cette phrase, il me regarde, outré, avant d'exploser de rire, chose que je pensais impossible chez lui.
Il se tient le ventre, les larmes aux yeux tellement il rigole. Son rire provoque le mien, et on se retrouve alors tout les deux à rire comme des fous en se dirigeant vers la sortie.
Quand on arrive enfin chez moi, on s'est calmé, et on a continué de débattre sur l'obésité désespérante de son frère.

Illumi : des fois je me dis qu'il a été adopté tu sais. Genre, on est tous fins et musclé dnas la famille, même mon petit frère de 12 ans ! Et lui, bah...tu vois bien. S'il n'était pas la copie conforme de mon père, je serais persuadé qu'ils n'ont aucun lien de parenté.
Moi : donc ton père aussi t'engueule comme ça ?
Illumi : ouais, mais mon frère lui il est pas crédible. Mon père et ses 1m98 pour 110kg fait un peu plus flipper.

En imaginant un tel homme me hurler dessus, j'avoue ressentir un minuscule frisson le long de mon dos, que je tente de faire disparaitre en pensant à autre chose. J'ouvre ensuite la porte de chez moi, et le fais entrer. Je retire mes talons, alors il retire aussi ses chaussures et me suis jusque la cuisine.
Il détaille également tout mon appartement en quelques secondes, avant se se tourner vers moi.

Illumi : tu vis seul ?
Moi : ouais.
Illumi : et ? Tu comptes développer ou me laisser imaginer pourquoi ?
Moi : mmh...je connais pas mes parents, j'ai toujours été seul. Il y a bien un type qui m'a aidé quand j'étais gamin, mais il est mort aussi. Je me suis débrouillé tout seul, c'était pas si difficile.
Illumi : comment t'as fais ?
Moi : je suis magicien !
Illumi : quoi ?
Moi : je fais des tours de passe-passe, donc j'ai volé pas mal de trucs aux gens riches qui avaient le malheur de croiser mon chemin.
Illumi : tu t'es jamais fais attraper ?
Moi : non. Je suis trop fort pour les flics. Bon, tu veux manger quoi ?

Il me regarde bizarrement, un peu décontenancé par mon changement de sujet soudain, mais finit par me dire de choisir. Je n'aime pas trop parler de moi, alors j'ai couper court à la conversation.