"Sois toi-même" - Hisoka x Illumi - [TERMINE]

11. Préparatifs

Une fois rentré chez moi, je vais me laver, puis je m'habille d'un costume noir, chemise blanche et cravate noire. Classique donc. Je brosse mes cheveux, et fais une petite tresse sur une des mèches du côté.
Hisoka aimait bien m'en faire, autant tenter de l'amadouer avec ça.
En fait, je crois que tout le temps libre qu'on a pour se préparer, c'est seulement pour les filles, vu qu'en deux minutes je suis prêt moi...
Enfin non, pour Hisoka aussi, s'il se remaquille.
J'attends donc l'heure où je vais devoir partir et aller chercher Alya chez elle. Je n'ai vraiment pas envie de passer encore plus d'une minutes avec elle, vu qu'elle a apparemment une capacité intellectuelle limitée, que seule son apparence compte, et qu'elle gémit exagérément quand on fait l'amour. A la limite, le seul avantage à sa débilité est que j'ai réussi à lui faire croire que j'ai des orgasmes secs à chaque fois. Elle est tellement bête...

Hisoka lui, il était presque trop intelligent pour ce monde. Il a lu beaucoup de livre, plus que moi en tout cas, il a un avis sur chacun d'eux, pareil pour les films, ou les styles de musique, ou même les programmes politiques des politiciens de notre pays.
Il est incroyable...
On peut vraiment discuter avec lui, et il s'exprime avec...disons élégance. C'est agréable de l'écouter parler, d'autant plus quand il dit des choses intelligentes et intéressantes.

Soudain, quelqu'un toquant à ma porte me tire des mes pensées. J'autorise la personne à entrer, et à ma plus grande surprise, c'est Kirua qui passe la tête dnas ma chambre.
Je lui dis d'approcher, et il s'avance vers moi timidement après avoir fermé la porte. Je le prends dans mes bras et le pose sur mes genoux, comprenant qu'il veut parler de quelque chose d'important. (((je précise que si Illumi a presque 18 ans, Kirua n'a donc que 6 ans)))

Moi : ça va pas ?
Kirua : si, mais...je voulais te demander un truc.
Moi : demande ce que tu veux.
Kirua : pourquoi tu as changé ces derniers temps ?
Moi : comment ça ?
Kirua : je sais que tu as toujours eu du mal à exprimer ce que tu ressens, mais...en ce moment, c'est pire. On dirait que tu n'es pas toi.
Moi : tu as raison. Je joue le jeu de papa. Il veut que je sois quelqu'un d'autre que moi, alors pour en pas être embêté, je fais comme si j'étais cette personne qu'il veut que je sois.
Kirua : c'est pas trop difficile ?
Moi : si. Mais quand j'aurais 18 ans, je pourrais partir, et être qui je veux. En tout cas Kiru', promet moi d'être toujours toi-même, d'accord ?
Kirua : d'accord. J'espère que tu vas vite redevenir toi. Parce que parfois, j'ai l'impressions d'avoir perdu mon grand frère. Ca serait horrible s'il ne devait me rester que Miruki. Il est trop comme papa.
Moi : tu as bien raison. Quand je partirais, je continuerais de prendre de tes nouvelles, c'est promis. 
Kirua : comment tu vas faire ?
Moi : je vais te donner un de mes vieux téléphone. On s'appellera, ok ?
Kirua : ouais, trop bien ! 

Un sourire heureux apparut sur son visage, et il passa ses petits bras autour de mon cou. Je le garda contre moi, le souleva, puis je le ramena à sa chambre. Je lui souhaita une bonne soirée, puis j'alla chercher Miruki, qui venait aussi. 
Sûrement pour me surveiller, mais peu importe.
Ensemble, on sort du manoir et on rentre dans la voiture, et le chauffer met le GPS jusqu'à l'adresse d'Alya.
Une fois qu'on l'a récupéré, je fais en sorte de la complimenter suffisamment, ce qu'elle fait également pour moi, puis on passe le reste du trajet à l'écouter parler de ses cheveux et de ses ongles. 
Franchement, la seule personne qui a le droit de me parler de ça, c'est Hisoka, mais je peux pas vraiment le lui dire. Donc je subis ça, attendant avant impatience la moment où je pourrais enfin m'expliquer avec Hisoka.

Après quelques minutes, on arrive enfin au lycée, et je sors avant Alya pour lui ouvrir la portière. Elle attrape la main que je lui tends, et elle m'attrape ensuite le bras pour qu'on aille ensemble en bal. 
Arrivé là bas, elle va immédiatement vanter sa robe à ses amies, ne manquant pas de dire le prix que je la lui ai acheté, tandis que je cherche du regard Hisoka.
Mais il n'est pas là.
Par contre, ce que je vois, c'set Kuroro et toute sa bande, ce qui est plutôt louche, vu qu'apparemment ils ne viennent jamais.
Je les vois observer Alya, puis s'en aller rapidement. Je m'excuse auprès de la concernée, et m'éclipse pour les suivre discrètement. Je les vois alors se diriger vers les casiers, et ouvrir celui d'Alya. Qu'est-ce qu'ils foutent ? 
Putain, ils lui volent toutes les affaires qu'elle a déposé avant de rentrer. Et tout les potes de Kuroro font de même avec les autres casiers alentours.
Seulement, je pensais être discret, mais Feitan finit par me repérer, et Kuroro en me voyant me fait signe de m'avancer.

Kuroro : salut. Tu fous quoi ici ?
Moi : je voulais voir ce que vous, vous faisiez ici. 
Kuroro : on fait ça tout les ans. Ca te pose problème ?
Moi : non. Au fait, vous avez fait ce que je vous ai demandé ?
Kuroro : ouais. Quoi, il est pas venue c'est ça ? Ca m'étonne pas, vu ce qu'il ma demandé de mettre dans le casier de ta meuf.
Moi : c'était donc bien lui...il vous a demandé ça à quelle heure ?
Feitan : ce matin.
Moi : et il a vu quand mon mot ?
Kuroro : on l'a mit ce midi. 
Moi : bon, c'est déjà ça.
Machi : au fait, je l'ai vu moi, il est venu. J'ai eu du mal à le reconnaître par contre.
Moi : et il est où ?
Machi : il est allé au 2ème étage.

Au 2ème...oh, je sais où il est. Je remercie donc la fille aux cheveux aussi rose que ceux de mon clown, puis m'en vais en direction des escaliers.
Je monte les marches deux à deux, puis me dirige vers la bibliothèque. C'est sûr qu'il est là.
J'entre sans faire de bruit, et le vois enfin. Seule la lumière du couloir éclaire la salle, et il est en train de déambuler dans les allées en passant son index sur les couvertures des bouquins. Au moment où il commence à en retirer un, il me remarque enfin, et me lance un regard joueur.

Hisoka : salut