𝐊𝐄𝐄𝐏 𝐌𝐄 𝐒𝐀𝐅𝐄₁, 𝑑𝑎𝑟𝑦𝑙 𝑑𝑖𝑥𝑜𝑛

𝟏𝟐

3.05 DIT LE

Rick semble dans un état second et la petite ne cesse de pleurer dans les bras de Rachel, son frère vient la récupérer et Herschel approche :

- Faites-moi voir le bébé. Dit Herschel. 

-  Avec quoi on va le nourrir ?  Demande Daryl 

- La bonne nouvelle c'est qu'elle a l'air de bien se porter mais il lui faut du lait pour enfant et vite sinon elle ne survivra pas. Informe le senior du groupe. 

- Hors de question, pas elle. On a eu assez de morts. Je vais essayer d'en trouver, déclare Daryl 

- Je viens avec toi, indique Rachel qui a arrêté de pleurer mais qui se repasse sans cesse les images du visage de douleur d'une mère prête à mourir pour sa fille.

- Il y a un supermarché sur le 85, ajoute-t-elle. 

- Non le rayon bébé a été vider, Lori m'avait demandé de jeter un œil. Lui informe Maggie. 

- Il y a encore des coins qui n'ont pas été totalement dévalisé.

- Il y avait des panneaux qui indiquer un centre commercial vers le nord. 

- Ouais mais il y a trop d'épaves, ont ne pourra pas y aller avec la voiture. 

- On prendra la moto, dit Daryl. 

- Rachel, tu devrais peut être resté ici après ce qui vient de se passer, propose Maggie. 

- Non, je dois y aller. Pour Lori, je le lui dois. Refuse Rachel. 

Maggie prend son amie dans ses bras. 

- Faites attention. 

- Comme d'habitude, dit Daryl alors que sa petite amie s'installe derrière lui.

Daryl s'arrête devant ce qui ressemble à une garderie. 

- On pourrait avoir de la compagnie, fait attention.

Rachel brise la vitre et entre par l'une des fenêtres. Une grande pièce s'ouvre devant le couple et de nombreux jouets jonchent le sol. Des noms d'enfants accrochés aux murs, des berceaux, des peluches. Le cœur de Rachel se serre mais elle ne se laisse pas emporter une énième fois par ses émotions et prend se qu'elle peut pour la petite. Une peluche, des biberons.

Le couple avance dans la maison et du bruit les interpelle dans une autre pièce, la cuisine. Ils y entrent et le bruit se trouve être une bête dans le placard. Daryl l'abat.

- Voilà le diner. 

- Hors de question que ce truc soit mit dans mon sac, dit Rachel avant d'inspecter les placards et trouver du lait en poudre. 

- Dieu merci, Rachel prend tout ce qu'elle peut.

- On continue rapidement et on rentre.

Rachel acquiesce et se retrouve dans la salle de bains. On ne sait jamais ce qu'on peut trouver. Elle ouvre les tiroirs et une boite attire son attention.

Qu'est-ce qu'un test de grossesse vient faire dans une garderie ? Rachel le prend et l'enfouie dans la poste de sa veste. C'est peut-être un signe, pense-t-elle.

La nuit était déjà tombée quand le couple sort de la maison. Rachel s'accroche à Daryl et il démarre. Les événements de la journée repassent en boucle dans sa tête, beaucoup trop de choses en si peu de temps. L'hypothèse d'une grossesse, une matinée qui devait s'annoncer tranquille, une invasion de rôdeurs, la naissance de la petite mais la mort de sa mère et pour finir ce test. Imaginer une grossesse était déjà un supplice dans ce monde mais encore plus depuis la mort de Lori alors à ce moment-là. Accroché à Daryl sur cette moto, Rachel priait pour que le test soit négatif. Être mère était une volonté innée chez elle mais pas là, pas dans un monde où la vie ne tient qu'à un fil.

La question qui taraudait surtout la jeune femme était de savoir si Daryl pourrait accepter cette éventuelle grossesse et l'idée d'être père. Une fois à l'intérieur de la prison, le couple fonce et la jeune femme prépare le biberon de la petite. Elle se tourne et découvre Daryl, la tenant dans ses bras. Rachel lui donne le biberon et Daryl la nourrit. Un léger sourire prend place sur son visage et l'homme qu'elle aime fait de même.

- Tu lui as trouvé un nom ? demande-t-il à Carl qui ne lâche pas sa sœur des yeux.

- Pas encore mais... je me disais peut-être Sophia ou alors Carol ou Andrea, Amy, Jackie, Patricia ou Lori. Je n'en sais rien. 

- Oui t'aime bien ... Petite dure à cuire. C'est pas mal comme nom non ? demande Daryl tandis que les sourires envahissent les visages. 

- Petite dure à cuire, ça te plait toi ?  Demande il à l'intention de la petite. Rachel sourit et décide de s'éclipser dans sa cellule, toute l'adrénaline de la journée est officiellement redescendue et l'épuisement est à son maximum.

Mais au contraire, le sommeil n'atteint pas Rachel qui se tourne dans tous les sens. Daryl l'a rejoint. 

- Je pensais que tu dormirais. 

- Je suis épuisé mais je n'y arrive pas. 

Il prend la jeune femme dans ses bras et elle pose sa tête sur son torse. 

- Je suis tellement fati-gué.

 Sa voix craque et l'étreinte de Daryl se resserre autour d'elle.

- Je suis désolé que tu aies dû vivre ça, dit-il avant qu'elle ne craque une bonne fois pour toutes, délivrant toute la pression de la journée.