CHAPITRE 1

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Je me réveille avec une douce odeur de chocolat chaud. Peeta est venu m'apporter le petit déjeuner au lit. Il ne le fait que très rarement, car souvent il part très tôt à la boulangerie et quand ce n'est pas le cas, il reste avec moi jusqu'à mon réveil.

- Bonjour, me dit-il.

- Bonjour, je lui réponds encore un peu endormie. Tu as quelque chose à me demander toi, non ?

- Je n'ai pas le droit de te faire plaisir ? me répond-il en me plantant un baiser sur le haut du crâne.

- Si, si tu as le droit.

Je ne suis quand même pas très convaincue qu'il n'est rien à me dire. On mange le petit déjeuner en silence, dans les bras l'un de l'autre. Avant de sortir de la chambre pour rapporter le plateau à la cuisine, il finit par me demander :

- Tu ne voudrais pas passer une journée au lac, aujourd'hui ? Ça fait un moment qu'on n'y est pas aller.

- Avec plaisir ! Si tu prépares le pique-nique.

- Bien sûr !

Il repart, tout sourire. Je me lève et vais m'habiller. Je choisis une tenue légère adaptée au début de printemps, mais aussi que je puisse facilement enlever pour la baignade, et je refais mon habituelle tresse. Une fois prête, je sors de la chambre et descends rejoindre Peeta qui s'affaire en cuisine. Je m'approche de lui et l'encercle par la taille. Il frémit légèrement de surprise.

- Je ne t'avais pas entendu arriver, m'avoue-t-il.

Je ne répond pas, préférant plonger un doigt dans sa préparation qui me paraît très appétissante.

- Hé ! Ce n'est pas encore prêt !

Je sens dans sa voix qu'il est un peu tendu, même s'il n'a aucune raison de l'être. Alors pour le dérider, je lui lance :

- Mais c'est déjà délicieux !

Ma phrase à l'effet désiré car je l'entends émettre un faible rire. Je me décroche de lui pour aller réunir quelques affaires qui pourraient nous être utiles pour notre balade. Après une demi heure, nous sortons de la maison, main dans la main, et prenons la direction du Pré. Celui-ci est de nouveau entièrement vert. Peeta ne comprends pas pourquoi je tiens tant à passer pas là pour rejoindre la forêt, c'est ici que des milliers des milliers de gens sont enterrés. Mais c'est aussi ici que je passais avant que le Capitole me prenne tout, c'est comme une vielle habitude que je ne veux pas changer. Alors il me suit sans broncher. Nous passons par l'un des portails qui a été mis en place après la révolte, l'accès au bois est maintenant libre. Nous marchons silencieusement, écoutant les milles et un bruits de la forêt et admirant l'éveil de la végétation après un long hiver. Je trouve l'attitude de Peeta étrange, lui qui est un vrai moulin à paroles d'habitude, il ne dit pas un mot. De plus, il est distant et pensive. Je ne me gêne pas pour lui faire remarqué :

- Tu n'es pas très bavard.

- J'admire la nature. Mais si tu veux, je peux parler.

- Non, ça va. Ta présence me suffit.

Il ne prends pas la peine de me répondre ou même de me regarder. Nous marchons, sans échanger un mot. Je commence à douter sur le fait que cette promenade est une bonne idée, je penserai que le voyage se ferait dans une meilleure ambiance. Alors que nous sommes à mi-chemin, je propose :

- On ferait mieux de faire demi-tour.

Peeta tourne instantanément la tête vers moi et commence à paniquer.

- Quoi ? Non ! Pourquoi tu veux rentrer ?

- Je ne sais pas... T'es... bizarre. Mais si tout vas bien on continue.

Ensemble. Toujours. Réel. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant