CHAPITRE 4

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Je me réveille avec une horrible douleur au niveau du ventre. Peeta dort encore. Nous ne sommes plus sur le plancher du salon, mais dans notre lit, moi dans ses bras. Je ne me souviens pas être monter dans notre chambre, je suppose que Peeta a dû m'y amener.

Je me défais de son étreinte pour voir ce qui me provoque cette douleur. Je soulève mon tee-shirt et ne peux pas m'empêcher de grimacer. Un énorme bleu qui s'étend sur une quinzaine de centimètres décore mes côtes gauches. Je me rappelle alors du coup de pied que m'a donné Peeta. Celui-ci se réveille et pose immédiatement les yeux sur ma blessure.

- C'est moi qui est fait ça, dit-il.

C'était une affirmation, pas une question.

- Ce n'est pas grave, ça va passer.

Mais en attendant ça fait un mal de chien, ajoute-je à moi-même pour ne pas qu'il culpabilise trop. Il continue à fixer le bleu sans rien dire, jusqu'à ce qu'il me demande :

- Tu me pardonnes ?

- Je n'est pas à te pardonner, parce que je ne t'en ai jamais voulu. J'aurais dû partir quand tu me l'as demandé.

Nous restons silencieux, perdus dans nos pensées. Je repense à hier et toute les choses stupides que j'ai pues dire. Il faut vraiment que je gâche toujours tout.

- Peeta ?

- Mmh ? fait-il en tournant la tête vers moi.

- Pour hier, on... on...

- On oublie tout ? propose-t-il.

- Oui. On oublie tout et on reprend le cours de notre vie.

- Ça me va, concède-t-il en déposant un léger baiser sur le sommet de mon crâne.

Après quelques minutes, nous descendons prendre notre petit-déjeuner. Alors que j'attrape deux assiettes dans le placard, j'apperçois, du coin de l'œil, Peeta qui se penche pour ramasser quelque chose. Au creux de sa main, l'anneau reflète les doux rayons de soleil. Il fait comme si de rien n'était et range la bague dans sa poche. Pourtant je vois bien l'air peiné sur son visage et je me rappelle alors de ma promesse : rendre Peeta heureux. Et ça commence par accepter sa demande en mariage.

- Tu veux manger quoi ? me demande-t-il.

J'ignore sa question pour poser la mienne :

- Tu es sûr de vouloir oublier cette journée ?

Il ne comprends pas tout de suite à quelle journée je fais allusion, mais une lueur d'espoir ne tarde pas à apparaître dans ses yeux.

- Non. Je voudrais plutôt qu'elle reste à jamais gravée dans ma mémoire.

Il s'approche de moi pour m'encercler par la taille. Il plante son regard azur dans le mien avant de caresser délicatement ma joue, je ferme les yeux pour savourer ce contact.

- Mais toi tu en as envie ?

Je hoche fébrilement la tête et rouvre les yeux. Peeta semble tellement fou de joie que je ne regrette pas une seconde mon choix. Il se détache imperceptiblement de moi pour pouvoir sortir la bague de sa poche et me la passer au doigt. Je la regarde à nouveau et repense à ce que je m'étais jurée.

- Je m'étais promis de ne jamais l'enlever.

- On a tous le droit à une seconde chance, dit-il.

J'espère qu'il a raison. Le bonheur qu'il tentait de contenir jusque là, refait surface et il me prend alors par surprise en m'embrassant. Mais j'accepte volontier le contact de ses lèvres. Il me soulève sans rompre notre baiser et me porte jusqu'au canapé sur lequel nous nous laissons tomber, lui dessus et moi dessous. Il passe sa main dans mes cheveux et, sans ménagement, défait ma tresse. Après avoir passé une dizaine de minutes à nous embrasser et nous déshabiller mutuellement, nous nous séparons complètement essoufflés. Je sors alors la chose la plus bête qui puisse être dite dans une situation pareille :

Ensemble. Toujours. Réel. [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant