Ensemble. Toujours. Réel. [EN PAUSE]

CHAPITRE 5

Nous marchons tous les deux dans les bois, main dans la main. L'ombre des arbres nous offre une fraîcheur bienvenue en cet après-midi ensoleillé. La journée est vraiment parfaite pour une promenade.

Un petit craquement de brindille me fait me retourner. Je scrute les arbres essayant de comprendre d'où venait le bruit, mais je n'apperçois aucun mouvement. Peeta ne semble rien avoir entendu, alors je ne prête pas plus d'attention la provenance de ce son. Cette fois-ci je ne rêve pas, c'est la silhouette d'un homme qui passe à quelques mètres devant moi. Je me cramponne au bras de Peeta.

- Tu l'as vu ? je demande

- Vu quoi ?

- La silhouette. Là devant, dis-je en pointant du doigt la direction.

- Tu as trop d'imagination, il n'y a rien du...

Juste à ce moment là, un couteau vient se figer dans le dos de Peeta. Il s'écroule au sol en crachant un filé de sang.

- Non ! je hurle

Je me précipite vers lui, mais une force me retient par-derrière. Je sais que c'est un homme de grand taille, mais il m'est impossible de me retourner pour voir son visage. Je me débats entre ses bras pour pouvoir rejoindre Peeta qui se vide de son sang a vu d'œil.

- Lâchez moi ! crie-je

Il plaque une main sur ma bouche et appui le canon froid du pistolet contre mon coup.

- Ferme-la ! Sinon je te bute, me menace-t-il

- D'accord, mais le laissez pas mourir. Je vous en supplie, je parviens à articuler, la voix brisée. Tuez moi s'il le faut.

- Ferme-la je t'ai dit !

Je ne peux rien faire à par regarder Peeta mourir sous mes yeux à un mètre de moi. Je ne peux pas laisser faire ça, je dois trouver une solution. Je réfléchis à toute vitesse, cherchant désespérément une solution à mon problème. Mon arc. Il est toujours caché dans un tronc creux, dans l'arbre qui se situe en face de moi. Il me suffirait de quelques pas pour l'attraper...

Peeta tousse, rendant peut-être son dernier souffle. Je n'ai plus le choix, je me lance. Je donne un coup de dans l'entre-jambe de l'homme qui me lâche subitement et je pars en courant vers mon arc. Je le saisit et le bande aussitôt, la flèche visant mon agresseur. Mais celui-ci a mystérieusement disparu. Je n'ai pas le temps de m'en préoccuper, je dois sauver Peeta. J'accours vers lui et cherche immédiatement son pouls, que je ne le trouve pas. Je n'ai pas le temps de paniquer qu'il se relève et vérouille ses mains autour de ma gorge. Il a son regard de fou qui me donne froid dans le dos. J'aurais aimé avant de mourir, pouvoir revoir une dernière fois le bleu de ses yeux, mais il entièrement obstrué par ses pupilles dilatées. Je commence à manquer cruellement d'air. Et c'est là que je le vois, le visage d'un homme qui ne peut pas être mon agresseur. Snow. Ce dernier s'approche lentement de moi, amenant avec lui son écœurante odeur de rose. Il se penche vers moi et me murmure à l'oreille :

- Ce sont les choses que nous aimons le plus qui nous détruisent.

Puis tout s'efface, Snow, la forêt, mon arc, Peeta. Autour de moi se redessine un paysage, la rue dans laquelle a eu lieu l'explosion des parachutes. Sauf que cette fois-ci, elle est vide. Un petit tintement cristallin attire mon attention vers le ciel, ce sont les parachutes. Je sais que je devrais partir, mais je suis comme hypnotisée par ce spectacle. Ils descendent et finissent par toucher le sol, à cet instant ils explosent tous simultanément. Les flammes viennent me brûler de toute part et je lâche alors un cri de douleur presque bestial.

Puis, brutalement, je me réveille. Je suis dans mon lit, sans Peeta. Mon cœur ne cesse de cogner contre ma poitrine et ma respiration est haletante comme si j'étais encore dans mon cauchemar. Je n'en pas fait des comme ça depuis l'anniversaire de la mort de Prim. Même si j'en suis sortie, je continue de paniquer et aurais vraiment besoin de Peeta à mes côtés. Mais celui-ci n'est pas là. Alors je sort du lit et pars à sa recherche. Je commence par l'étage, il n'est ni dans la salle de bain, ni dans son atelier. Je descends.