Chapitre 11

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Je soupire de bien-être pendant que Stéphane embrasse ma bouche avec passion. L'une de ses mains se promène sur ma cuisse tandis que l'autre est posée sur ma joue. Je ne sais pas quoi faire des miennes, mais ça n'a pas l'air de le déranger. J'ignore depuis combien de temps nous sommes là, néanmoins je suis prêt à continuer encore et encore tant c'est délicieux.

Ses doigts remontent en douceur sur mon pantalon et caressent ma hanche avant de se faufiler sous mon pull. Je frémis et me souviens soudain que j'ai le droit, moi aussi, de le toucher. J'applique alors mes paumes sur sa taille et en profite pour le rapprocher de moi. Cela semble lui plaire, car il grogne et dévie ses baisers de ma bouche vers mon cou.

J'ai l'impression d'être un ado et de revivre ma première fois.

Ses lèvres picorent ma peau puis remontent vers mon oreille. Son souffle est chaud, léger, électrisant.

— Que dirais-tu de quitter ce canapé pour nous mettre plus à l'aise ? propose-t-il contre mon lobe.

Oh ! Il me demande de... oh !

— Je...

Sa bouche se pose une dernière fois sur mon épiderme et son visage revient face au mien.

— Quelque chose ne va pas ?

Je suis un homme d'âge mûr, plus puceau depuis longtemps, néanmoins quelque chose bloque.

— Tu n'en as pas envie ? s'inquiète-t-il devant mon silence.

Mon corps dit oui, un grand oui même, mais ma tête ne suit pas.

— Je ne suis pas prêt, murmuré-je, honteux.

Un pas en avant, deux en arrière.

— D'accord, je comprends, dit-il en s'écartant de moi. Il n'y a aucun souci.

— Tu es sûr ?

— Bien entendu, répond-il, ses pattes-d'oie s'intensifiant. Chacun son rythme. Si tu préfères y aller en douceur, c'est ce que nous ferons.

— Merci, Stéphane.

Je me racle la gorge, mal à l'aise avant de reprendre :

— Je vais peut-être y aller.

— Si tu le veux, mais sache que rien ne t'y oblige. On peut passer la soirée ensemble tout de même.

Il a raison. Il n'est pas si tard que cela et rester ici, avec lui serait agréable et m'aiderait à mieux le connaître et à me lâcher un peu plus. J'acquiesce d'un signe de tête et Stéphane m'embrasse, ravi.

— On peut regarder un film si ça te tente. Tu veux un thé ou une tisane ?

J'aime la manière dont il transforme une situation gênant en quelque chose de tout à fait normal. Je me redresse et lui offre un grand sourire.

— OK pour la soirée ciné et une tisane serait parfait.

Il se lève d'un bond et file vers la cuisine pour mettre de l'eau à chauffer. Je le suis et attrape une boîte qu'il me tend et dans laquelle sont rangés les sachets de thé. Je farfouille dedans en faisant attention à ne pas y mettre le bazar et opte pour une verveine. Simple et efficace, je vais faire de beaux rêves avec tout ça.

Quelques minutes plus tard, nous sommes de retour dans le séjour, nos tasses en mains, et nous installons sur le canapé. Stéphane allume sa télévision et démarre Netflix. Nous bavardons un long moment au sujet du film que nous désirons visionner et une fois d'accord, il lance « Le nouveau stagiaire », que j'ai déjà vu, mais que j'ai tellement adoré que j'ai plaisir à le regarder de nouveau.

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