Le Lien de Mandalore

Chapitre 5 : Sorgan

Après un court voyage dans l'espace. Le Razor Crest se posa sur une planète nommée inconnue de la jeune femme. C'était Sorgan, une planète totalement dépourvue de technologies, sans astroports, sans grandes villes et habituée seulement par des fermiers éleveurs de krills et brasseurs de Spotchka. A l'horizon, des forêts, des marais, des rivières : la nature dans son plus vaste attrait, une vision très lointaine à tout se que Lou'ika connaissait auparavant.

Mando constata les dégâts tandis que Lou'ika contemplait l'horizon vierge de toute civilisation. En effet, hormis des voyageurs temporaires et des fermiers, on dit que personne ne venait faire des affaires sur Sorgan. Le mandalorien, pour être sûr que les lieux ne s'avèrent pas dangereux, suggéra de se rendre au village le plus près.

Le premier village se trouvait en fait à quelques minutes de marche, mais la verdure était telle qu'il était difficile de le distinguer. Ils s'approchèrent d'un lieu si calme qu'il se mirent même à douter. Enfin, après avoir exploré les environs, les deux arrièrent devant une auberge mais Lou'ika s'arrêta net, pensive et apeurée par les mauvais souvenirs que lui véhiculaient ces établissements habituellement témoins des plus grandes barbaries.

« Je te promets qu'il ne t'arrivera rien tant que je serai là. » dit Mando

« À mes oreilles cette phrase résonna comme dans un tendre rêve. Il y avait longtemps que l'on m'avait dit quelque chose d'aussi gentil. » pensa la jeune femme qui regarda le chasseur de primes, les yeux pétillant.

Ils entrèrent dans ladite auberge en constatant qu'en effet, leurs craintes étaient parfaitement infondées, elle était peuplé par plusieurs personnes, des hommes et des femmes pauvrement vêtus ou en tenue de travail et même des famille, mais aucunes d'entre elles auraient pu devenir un danger pour les deux voyageurs. L'ambiance était tranquille mais aussi plutôt joyeuse, et hormis quelques regards et chuchotements lorsque un mandalorien armé jusqu'aux dents et une jeune femme perdue entrèrent dans ce lieu, rien ne troubla vraiment les habitués de l'auberge. Manda et Lou'ika s'installère à une petite table en bois et aussitôt une servante très aimable accourut vers eux :

« Bonjour voyageurs, que puis-je vous servir ? demanda t-elle en se tournant vers Mando

- Moi rien mais certainement...

- Certainement votre épouse voudra quelque chose n'est-ce pas ? Je viens de recevoir une grande cargaison de Spotchka ! » ajouta la femme enjouée en coupant la parole de l'homme.

La jeune femme rougit à l'entende de l'erreur commise par la femme et se contenta de hocher la tête. Lorsque la serveuse fut partie, Mando, amusé par les joues teintées de Lou'ika, ria.

« Épouse ? Pourquoi n'a t-il pas corrigé cette femme ? Je me demande bien qu'elle idée se cache derrière ce Beskar. »

Mando et Lou'kia parlèrent longuement de l'entraînement mandalorien qu'ils avaient tous les deux reçus lors de l'enfance. Le mandalorien appris que la jeune femme bénéficia et ce, depuis sont plus jeune âge, d'une éducation militaire de rigueur, enseignée par son père, un notable de Mandalore. Étant la seule enfant de la famille, ses deux parents passèrent le serment de lui inculquer valeurs et cultures mandaloriennes. Serment qui fut rompus prématurément à leur mort. Contrairement à Din Djarin, orphelin depuis l'enfance, qui lui reçut tout son savoir des mandaloriens qui le sauvèrent.

Lorsque la nuit tomba, ils rejoignirent le vaisseau. Mando installa un lit de fortune à-même la cale du Rasor Crest et se tourna vers la jeune femme :

« Tu prendras ma couchette, c'est mieux. Je ne dors pas beaucoup. » lui dit-il avant de ressortir pour continuer les réparations du vaisseau.

Lou'ika s'approcha du lit et toucha, de sa main gauche, le lieu où son maître avait l'habitude de dormir. Elle se demanda si d'autre que lui avait déjà pu se reposer en ces lieux, en sous-entendant bien sûr, si il était habituel que l'homme ait la compagnie d'autre femmes qu'elle. Elle s'allongeât et tout en posant ses yeux sur le plafond, senti, malgré elle des sentiments naissants prendre le dessus sur ses souffrances passées. Enfin, elle ferma les yeux et s'abandonna à un sommeil bien mérité, après une journée de dures péripéties.