Durant cette longue nuit pleine d'espoir aux yeux des deux mandaloriens, une question persistait dans l'esprit tourmenté de Lou'ika Nadala. Que se passera-t-il une fois que le jour reviendra ? Din Djarin, lui, dormait. Mais la jeune femme ne put trouver le sommeil.
Je crains que rien de cela ne subsiste. En fait, j'en suis persuadée. J'imagine qu'il va repartir sans même un dernier regard sur nous, sur moi. Je ne suis pas faite pour l'attendre. Même si mon amour pour lui dépasse tout entendement, je suis prête. Mon devoir de femme, cet objet que me provoque affliction et torture. Qu'est-ce qu'est mon devoir de femme ? Celui de patienter, toujours aux bottes d'un homme ? ou celui de prendre son envol, d'être libre. Mon cœur se déchire à l'idée de partir et de laisser derrière moi rêveries et affects mais je ne peux me résoudre à un si pauvre dessein. La ferveur d'amour ne serait-elle pas bagatelle dans un monde aussi redoutable ? J'en ai longtemps enragé en silence mais le jour est venu pour moi de retrouver ma voie. La voie de Mandalore.
Lou'ika Nadala dans un docile et discret mouvement, s'éjecta hors du lit et, tout en revêtant sa cape, jeta une ultime attention à l'homme endormi.
« Adieu, Din Djarin. » chuchota-t-elle avant de prendre la porte.
La jeune femme fendue l'air, traversant ruelles et grands boulevards dans la nuit sombre. Lorsqu'elle fut proche de l'astroport de Chandrila, elle se dissimula derrière une large barrière et réfléchit un instant.
Comment pourrais-je chiper ce vaisseau ?... Mais oui !
Lou'ika sortit de sa cachette et se redressa. Elle entreprit une marche de grande allure, roulant les hanches à chaque pas et, aux airs d'une grande dame, regardait les employés avec dédain et condescendante. Elle s'approcha dudit vaisseau et prit un air frustré.
« Qui parmi vous aurait l'obligeance de me dire où se trouve mon pilote ? entreprit-elle en hurlant quelque peu.
- Pardon Madame, mais, nous ne savons pas. Répondit timidement un des employés.
- Hé bien, hé bien, prévenez vos supérieurs et dans la hâte.
- Mais... mais...
- Mais quoi ? Figurez-vous, vermine alien, que je suis importante. Quel est votre nom ? dit-elle en s'approchant à hauteur du pauvre homme.
- Mon nom ?
- Oui, je pourrais vous faire virer. Même pire. Alors ouvrez-moi ce foutue vaisseau et tout de suite.
- Bien madame. »
L'employé s'activa et obéit à Lou'ika Nadala. Il ouvrit sans broncher le véhicule. La jeune femme, plutôt à l'aise dans son rôle, renversa d'un coup de main le pauvre bonhomme et entra dans la cale.
Le vaisseau était assez raffiné. Il était bien aménagé, avec un salon aux banquettes de cuir blanc, un minibar remplis de divers brevages, un jeu d'échec ici, une couchette aux draps de soie là bas. Elle entra dans le cockpit et remarqua par contre, qu'à la différence du Razor Crest, il n'y avait qu'un seul siège de pilotage. Cette vision ternit un peu la joie de son exploit, néanmoins, elle ne se laissa pas abattre et prit place sur le siège. La jeune femme prit une grande inspiration et s'élança en l'air. Malgré son chagrin, elle ne jeta pas un regard sur Chandrila qui s'évaporait à mesure de l'envol du vaisseau.
Lorsqu'elle fut à distance et dans l'espace, elle ne savait en fait pas du tout où aller. Sur Sorgan ? Pourquoi faire ? c'est une ruine fantôme maintenant ? Sur Coruscant ? impossible. Où alors ? Elle consulta l'ordinateur de bord qui balaya les systèmes à proximité mais, sans surprises, Lou'ika Nadala n'en connaissait aucun. Alors, elle se dit qu'elle ferait mieux de piloter l'engin dans le néant et l'immensité de l'espace et de se poser sur la première planète qu'elle verrait. La jeune femme découvrit en elle, une grande soif d'aventure. Désormais tout était possible !
Alors qu'elle pilotait, elle sentit d'un coup un immense sentiment de tristesse lui tordre le cœur.
C'est Mando. Il vient certainement de s'en rendre compte.
Lui revint à l'esprit les propos décousus de l'Armurière :« Une chose que tu ne dois pas oublier, c'est que désormais vous êtes liés l'un à l'autre par le lien de Mandalore. »
Dank Farrik ! Comment ai-je pu oublier ça ?
Sa surprise fut assez mesurée puisque, désormais loin de l'homme avec qui elle était liée, elle pouvait ressentir ses émotions, ses douleurs et bien d'autres choses encore. Lui aussi par la même occasion. Le sentir abattu, c'était pour elle le pire des sentiments.
Tandis que son vaisseau s'enfonçait dans les abysses sombres de l'espace, elle avait peine à dissimuler son sommeil. Elle avait veillé toute la nuit et la voilà désormais en plein pilotage. Alors, et malgré elle, la jeune femme qui avait jusqu'ici durement luté, s'endormit lourdement dans le grand siège. Son vaisseau, lui, continua le chemin incertain que Lou'ika Nadala lui avait fait prendre et ce, durant un long moment sans aucun pilote à son bord.
Quelques heures plus tard, encore baignée de fatigue, elle se réveilla dans une grande secousse. Elle avait beau appuyer sur toutes les touches possibles, manœuvrer son véhicule, celui-ci ne répondait pas. C'est dans une stupeur monstre que la jeune femme se rendit compte que son engin était, en fait, prisonnier d'un champ de force qui l'emmenait par l'arrière. Le vaisseau qu'elle avait volé sur Chandrila venait de se faire emmener de force par une station spatiale inconnue.
Paniquée, elle se leva dans une grande vitesse et alla se cacher dans une grande armoire qui se trouvait au niveau du beau salon. On entendit un bruit, puis un autre, puis un vacarme monstre. Quelqu'un tentait d'enfoncer la porte de la cale. Lorsque ceux-ci eut réussirent, ils marmonnèrent quelques exclamations inaudibles avant de se mettre à la recherche d'un signe de vie.
Lou'ika Nadala entendit bientôt les pas desdites personnes précédentes, s'approcher de l'armoire dans laquelle elle se trouvait. Elle retenu son souffle aussi longtemps qu'elle put mais, dans un fracas gigantesque, on ouvrit violemment la porte de l'armoire. Ensuite, plus rien. La jeune femme, dans une grande angoisse, c'était évanouie. Un homme, stupéfait, la prit tout contre son épaule, et l'emmena à bord de la station.
Plusieurs heures passèrent avant que Lou'ika n'ouvre les yeux. Elle se réveilla dans un endroit inconnu. La jeune femme regarda autour d'elle. Il y avait une couchette, très simple. C'était bien une cabine de station spatiale. Tout y était froid, incolore et peu réjouissant. Elle se leva et fit quelques pas pour tenter de trouver un plan.
J'espère que ce n'est pas la République. Ils m'ont certainement traqué depuis le vol à Chandrila.
Elle aperçue la porte et accouru presque mais, au moment où elle posa sa main sur la poignée, elle s'actionna. La jeune femme fit un bond en arrière et attrapa son blaster qui, malheureusement n'était plus accroché à sa ceinture. Enfin, la porte s'ouvrit. Devant elle se trouvait quelqu'un qu'elle avait déjà rencontré.
« Salut ma jolie ! »
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Voilà un petit chapitre de transition plein de suspense. Je devine vos questions : Est-ce que l'on va revoir Din Djarin ? (oui mais quand?), Qui est cet homme mystérieux ? (à vous de deviner!)...
D'ailleurs, petite annonce, désormais je vais sortir (que) 1 à 2 chapitres par semaine, j'entreprends des nouvelles recherches sur l'univers de Star Wars pour perfectionner le récit et ne pas faire de fautes chronologiques.
Je tenais aussi à vous remercier pour les (bientôt) 300 lectures ! Encore une fois n'hésitez pas à voter pour le chapitre et/ou à commenter.
Alors, est-ce que vous avez deviné qui est cet homme ?
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Le Lien de Mandalore
AksiElle s'appelait Lou'ika Nadala. Elle naquit sur Mandalore, plus d'une dizaine d'années avant la Grande Purge, où toute sa famille fut décimée. Enlevée par des mercenaires, elle ne put rejoindre La Tribu comme tant d'autres orphelins. Elle fut réduit...