Chapitre 46 - Retrouvailles

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Elizabeth

Je continue à aller en cours comme si rien n'était. La semaine me parait inhabituellement longue et j'ai l'impression qu'elle ne va jamais se terminer.

Lorsque Cassidy a appris que je n'étais pas renvoyée, elle m'a serré sans ses bras jusqu'à m'éttouffer. Anna aussi est également contente que ça se soit bien terminé pour moi. En revanche, je me demande ce que Timy va devenir. Je m'en veux un peu qu'il ait perdu son poste à cause de notre histoire.

Vendredi soir, je rentre chez moi sans aucun enthousiasme. Pourtant, c'est les vacances et demain je prends le train puis le bus pour aller chez mes parents. L'idée de ne plus revoir Timy me rend malade et je n'arrive pas à imaginer la fin de notre histoire.

Je pousse la porte de mon studio puis je pose lourdement mon sac sur la chaise de mon bureau. Je suis encore en train de déprimer. Je tombe sur mon lit sans avoir enlevé mes bottes.

Mon téléphone sonne et je l'attrape en ronchonnant. Je n'ai pas envie de parler à ma mère. Heureusement pour moi, ce n'est pas mère. Lorsque j'entends cette voix grave et virile, je bondis sur mon lit tout comme mon cœur. Toutes mes incertitudes s'envolent comme par magie.

- Bonsoir Elizabeth, je suis heureux que tu aies décroché. J'aimerais que tu descendes.

Je n'ai pas le temps de répondre parce qu'il a déjà raccroché. Je ne me fais pas prier deux fois. A la vitesse de la lumière, je récupère mon manteau puis je dévale les escaliers.

Je vois sa voiture. Les phares blancs éclairent le trottoir et je me dirige vers lui en espérant que ce ne soit pas une hallucination. Voilà une semaine que je n'ai pas reçu de messages de sa part.

Lorsque je monte dans la voiture, Timy m'accueille avec un sourire et je sais que ce n'est pas une hallucination. Je suis tellement heureuse de le revoir de si bonne humeur après tout ce qu'il s'est passé.

- Bonsoir Elizabeth, reprend-t-il avec un sourire énigmatique.

Je lui saute dans les bras en pleurant. Je profite de sentir ses muscles sous l'épaisseurs de nos manteaux. Impossible de retenir la fontaine de larmes qui ne demandait qu'à sortir depuis plusieurs jours déjà.

Je me calme au bout de plusieurs minutes sans desserrer mon étreinte. J'ai peur qu'il disparaisse si je le lâche.

- J'aimerais que tu partages une pizza avec moi, dit-il en me désignant l'arrière de la voiture. Il faudrait discuter de la suite des évènements.

Trop obnubilée par l'homme que j'aime, je n'ai pas remarqué l'odeur de pizza qui flotte dans la voiture.

- La suite des évènements, je répète surprise.

- De notre futur ensemble, m'éclaire Timy.

Je rougis de plaisir en voyant que je ne suis pas la seule à m'inquiéter pour l'avenir de notre relation. Il démarre la voiture et nous nous éclipsons dans la nuit froide de décembre.

Les pizzas ont été acheté dans le meilleur restaurant italien de la ville. Je n'arrive toujours pas à imaginer que je suis avec Timy en train de manger dans sa cuisine.

- Je sais que tu aimes cette université mais je crois que se sera impossible pour nous de rester dans cette ville, commence le professeur en finissant sa croute.

- Comment ça ?

- Nous ne pourrions pas vivre comme tous les couples, poursuit-il. Nous devrons constamment faire attention de ne pas être reconnu par des élèves de l'université et des enseignants. Si un scandale venait à éclater, nous aurions encore le doyen sur le dos.

Romance Illégale : ElizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant