Chapitre 34 - Appartenir au professeur

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Elizabeth

Je suis rassurée de constater que l'université est désertée en raison du froid et de la nuit prématurée. Personne ne me verra marcher aux côtés du professeur et l'obscurité ne peut que jouer en notre faveur.

Arrivé à sa Mercedes, l'enseignant m'ouvre galamment la portière. C'est drôle d'être gênée par ce genre d'attention après avoir partagé des moments intimes.

Nous arrivons très vite chez le traiteur italien. Il ne faut que quelques minutes au professeur pour faire son choix. Il revient rapidement avec un sac bien remplis de nourriture. Nous repartons aussi vite que nous sommes arrivés.

Lorsque le professeur se gare dans le parking souterrain d'un immeuble moderne, je constate que nous nous trouvons dans Trumpington Road. Ce quartier fait partie des plus huppés de la ville.

Je ne devrais pas être étonné que Timothy Grayson réside dans l'un de ses quartiers. J'ouvre la portière avant qu'il m'invite à descendre. Le parking accueille des Bentley, des Rolls Royces et des berlines de toutes marques prestigieuses. Il n'est pas très luxueux mais il est rempli de caméras qui me mettent mal à l'aise.

Le professeur m'indique d'un signe de la main un ascenseur. Le luxe et la modernité de l'habitacle sont surprenant. L'assortiment entre l'or et le bois est très bien réussi. L'ascenseur nous amène au huitième étage et je suis excitée à l'idée de voir l'appartement de l'enseignant.

Nous traversons un couloir simple mais élégant pour nous arrêter devant une imposante porte moderne. Une fois ouverte, je suis invitée à entrer.

Je suis un peu déçu de découvrir un salon moderne ainsi qu'une cuisine américaine blanche dépourvue de personnalité. Moi qui m'attendais à découvrir des photos et des objets appartenant à mon amant, je suis dépitée.

Avec galanterie, Timothy Grayson prend mon manteau pour l'accrocher à l'entrée. Je me déplace dans le vaste séjour pour analyser les lieux. Le mobilier est minimaliste et à part un grand tableau abstrait, il n'y a rien qui orne les murs.

Le professeur m'invite à m'asseoir à la cuisine sur une chaise de bar. Il sort des assiettes et des couverts qu'il dépose devant moi. Il retire sa veste de costume puis retrousse ses manches. Je découvre pour la première fois une élégante montre de la marque Patek Philippe. Je manque de glisser du coussin de ma chaise devant une montre aussi chère. Bon sang, dans les premiers prix les modèles valent dans les quinze mille euros.

Il sort plusieurs boites en plastique transparent de la poche. Il y a des pâtes, des gnocchis, des tomates préparées à la mozzarella, de la charcuterie italienne, du risotto, des lasagnes et des escalopes milanaises. Je n'imagine pas la somme astronomique qu'il a dû dépenser pour ces bonnes choses.

- Je ne savais pas ce que tu préférais alors j'ai pris beaucoup de plats, explique-t-il en s'asseyant près de moi en souriant.

- Merci beaucoup, ça me fait très plaisir, je réponds.

Mon ventre gargouille et je commence à me servir un peu de tout. J'ai envie de tout goûter pour satisfaire mes papilles qui en ont marre de manger du quinoa un soir sur deux.

Le professeur semble heureux de me voir manger avec appétit. A la fin du repas, il ne reste plus rien à part deux malheureux tiramisu. Il serait peut-être temps d'aborder les questions que je me pose puisque nous sommes tous les deux détendus.

- Je me demandais comment vous voyez notre relation professeur ? je demande après une légère hésitation.

D'abord surpris par ma question, il se radoucit rapidement.

Romance Illégale : ElizabethOù les histoires vivent. Découvrez maintenant