Chapitre 10 : Entretien

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La proposition de Kuroro ne faisait que tourner dans ma tête comme un vieux disque rayé qui planterait au même endroit à chaque fois.

*pensée : Devenir une membre de la Brigade Fantôme...*

Ça voulait dire intégrer une bande de voleurs et de meurtriers recherchés par de nombreux hunters de la Black liste.
Leurs têtes sont mises à prix, et la mienne en fera partie si je disais oui.
Je ne pourrais certainement plus voir Botan, et au contraire, il pourrait donner comme ordre de mission à d'autres hunters de lui ramener ma tête.

Kuroro continuait de me fixer dans l'attente d'une réponse, je ne savais que faire.
C'était tout de même tentant, moi qui passait ma vie à enchaîner des missions sans intérêts qui ne faisaient que m'ennuyer à une vie constamment alimentée par l'adrénaline.

Mes yeux descendaient sur mes mains, elles avaient déjà fait couler du sang.
Dans le cadre de certaines missions, j'avais dû extorquer par la Tortures des informations capitales, pour d'autres, leur seul but était simplement d'éliminer une personne. Mais ce genres de missions étaient rares, alors que cette fois-ci, cela pouvait devenir mon quotidien.

- Kuroro : Prends ton temps, je sais que ce n'est pas une décision facile, tu devras renoncer à ta vie actuelle, à tes amis et ta famille, tu devras faire une croix dessus et te donner entièrement à la Brigade, c'est une décision qui doit être réfléchie.

- Emiko : J'accepte !

Kuroro paraissait surpris de la rapidité de ma réponse.

- Kuroro : Tu es sûre de toi ?

- Emiko : Oui !

En réalité ma vie pouvait tenir en un seul mot... Solitude. Après la mort de mes parents, je n'avais pas eu d'autres choix que de faire face à la vie... Seule.
Toutes les obligations, j'avais dû les assumer à 10 ans à peine. J'avais alors décidé de passer l'examen des hunters, réussi avec succès, et depuis l'obtention de cette licence, tout avait été plus simple.
Mais je restais toujours seule jusqu'à... Botan.

Je relevais la tête pour faire face à Kuroro, sûre de moi. En réponse, seul un sourire habilla son visage.

- Kuroro : Parfait ! Du coups, si tu accepte d'intégrer la Brigade, il faudra que tu fasse le tatouage de l'araignée à 12 pattes. Pour le tatouage, je demanderais à Feitan de te le faire.

- Emiko : F... Feitan ?

- Kuroro : Oui, c'est lui qui s'occupe des tatouages, en général, passer entre ses mains n'est pas une partie de plaisir, tatouage compris, mais il n' y a que lui qui s'en occupe.

Je repensais à cette nuit et au moment qu'on avait passé ensemble.
Je sentais le rouge me monter aux joues. Kuroro sembla le remarquer mais eu la politesse de ne faire aucune remarque.

- Kuroro : Bien ! Cependant, il y a certaines règles à respecter.

- Emiko : Très bien !

- Kuroro : Comme tu intègre la Brigade, tu ne pourras plus m'appeler Kuroro mais "chef", de plus, les disputes et les combats entre membres sont interdits. L'araignée compte plus que tout et même plus que ma vie.

Je tiquais à ces mots.

- Kuroro : A choisir entre moi et l'araignée, les membres devront toujours choisir l'araignée, car elle est la priorité. Tant qu'il y aura des membres, l'araignée vivra. À part les réunions où il est préférable d'être présents et nos missions, entre temps, tu pourras vivre ta vie comme tu l'entends, tant que tu ne mettras pas en danger la Brigade.

- Emiko : D'accord, je comprends.

- Kuroro : Parfait ! Dans ce cas on va attendre un peu que ton corps se remette des blessures que Feitan t'a infligé, il te fera le tatouage demain.

Pour simple réponse j'acquiesçais de la tête.

- Kuroro : Nous en resterons là pour aujourd'hui, tu peux retourner à ta chambre pour te reposer. Cependant, comme tu n'es pas encore tatouée, tu ne fais pas partie officiellement de la Brigade. Tu seras donc encore sous surveillance jusqu'à ce que tu l'ai.

- Emiko : Je comprends, au moins comme ça je pourrais faire plus ample connaissance avec Pakunoda.

- Kuroro : Désolé mais Pakunoda a une mission pour aujourd'hui avec un autre membre, ce sera Nobunaga qui te tiendra compagnie.

Sur ses mots, il ouvra la porte, me conseilla de retourner dans ma chambre et s'en alla.
Je me décidais à sortir de cette pièce et marcha jusqu'à ce qui semblait être ma chambre, mais quand j'ouvra la porte, je tombais nez à nez avec Feitan, en train d'astiquer une longue lame ressemblant à une épée.

Ses yeux se posèrent sur moi, surpris.

- Feitan : Tu t'es trompée de chambre, celle-ci, c'est la mienne. À moins que tu l'ai fais exprès ?

- Emiko (gênée) : N... Non pas du tout, je me suis juste trompée de porte.

- Feitan : Ou tu voulais refaire ce qu'on a fait cette nuit.

Sans lui répondre et étant certainement aussi rouge qu'un homard trop cuit, je referma vivement la porte et m'engouffrais dans la mienne.

Un homme aux cheveux long et brun, armé d'un katana était assis par terre contre un des murs de la pièce, attendant certainement mon arrivé.

Douces torturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant